L’Auxiliaire de Santé Animale (ASA) aide le vétérinaire à donner les soins nécessaires aux animaux malades et à la réalisation des tâches administratives du cabinet ou de la clinique vétérinaire. Cette fiche métier vous donne toutes les informations utiles pour devenir auxiliaire de santé animale.
Synonymes et métiers associés : auxiliaire vétérinaire, Auxiliaire Spécialisé Vétérinaire (ASV), Auxiliaire Vétérinaire Qualifié (AVQ), vétérinaire, éducateur canin, comportementaliste canin, éleveur de chiens et chats, pet-sitter, toiletteur pour chiens, soigneur animalier, secrétaire assistante vétérinaire.
Niveau d’études ou diplômes requis : aucun, métier accessible sans diplôme.
Études en alternance : oui.
Salaire débutant : 1.840€ brut par mois minimum.
Statut : salarié.
Limite d’âge pour le recrutement : 18 ans minimum.
1. Que fait une Auxiliaire de Santé Animale : missions, tâches et fonctions
2. Quel est le salaire d’une Auxiliaire de Santé Animale, son évolution de carrière
3. Quels diplômes, études, formations pour devenir Auxiliaire de Santé Animale
SAY - Auxiliaire de Santé Animale (Haut et Bas)
1. Que fait une Auxiliaire de Santé Animale : missions, tâches et fonctions
En France, contrairement à d’autres pays, le métier d’ASA n’est pas équivalent à celui d’assistant vétérinaire. Le terme d’auxiliaire de santé animale a justement été choisi par le syndicat patronal des vétérinaires (le SNVEL) pour mettre en lumière cette différence. En effet, l’auxiliaire de santé animale n’a pas le même niveau de responsabilités qu’un assistant vétérinaire.
Son rôle est d’aider les vétérinaires et les assistants vétérinaires à réaliser un grand nombre de tâches variées. Très souvent, ces tâches sont découpées en deux types : les tâches liées au soin de l’animal et celles liées à l’administration du cabinet ou de la clinique.
1.1 Quotidien d’une ASA
1.1.1 Tâches d’aide au soin des animaux
Le vétérinaire compte sur l’aide de l’auxiliaire pendant les différentes étapes des soins médicaux :
- La consultation : elle aide le vétérinaire à maintenir l’animal, et participe à certaines tâches telles que la mise des pansements ou aux vaccinations.
- La préparation de l’intervention chirurgicale : l’auxiliaire de santé animale prépare l’animal et le bloc opératoire. Elle sort et désinfecte le matériel que le vétérinaire va utiliser (scalpels, seringues…). Elle assiste également le vétérinaire pendant l’opération en lui tenant les outils nécessaires.
- Le suivi post-opératoire : elle doit surveiller l’animal après l’opération, contrôler ses paramètres vitaux, le calmer à son réveil.
- Le bien-être des animaux : elle les nettoie, les nourrit et les promène si nécessaire.
1.1.2 Tâches administratives du cabinet vétérinaire
En plus des soins aux animaux, l’ASA doit aussi s’occuper de tout le suivi administratif nécessaire au bon fonctionnement du cabinet ou de la clinique :
- L’organisation des rendez-vous : l’auxiliaire de santé animale enregistre et gère les rendez-vous, l’entrée des animaux et constitue des fiches client avec toutes les informations nécessaires sur l’animal et le propriétaire.
- La relation avec les clients : elle accueille, renseigne et parfois rassure les propriétaires stressés. Elle s’occupe également de conseiller et de vendre les produits vétérinaires sans prescription adaptés aux besoins de l’animal comme par exemple des croquettes, des accessoires (laisses, gamelles, etc.), des traitements anti-puces…
- La gestion des stocks : l’auxiliaire prépare les commandes de matériels et de produits à la vente (médicaments, les outils nécessaires aux soins, nourriture par exemple). Elle est responsable de s’assurer qu’il y a toujours suffisamment de matériel en stock pour donner les soins.
- La comptabilité : l’auxiliaire s’occupe de gérer la comptabilité du cabinet, le paiement des factures aux fournisseurs, les encaissements des clients, lorsqu’il n’y a pas de comptable au cabinet.
- L’hygiène du cabinet : elle nettoie les cages, les animaux, les locaux et le matériel. La propreté et l’hygiène du cabinet sont très importantes.
Selon la structure qui l’emploie, elle peut effectuer la totalité de ces tâches, ou bien n’en effectuer qu’une partie. Si le cabinet a une secrétaire ou du personnel d’entretien par exemple, elle n’a pas à s’occuper des tâches administratives ou d’hygiène.
Même si la majorité des auxiliaires de santé animale sont des femmes (9 sur 10), il est tout à fait possible pour un homme d’exercer ce métier.
1.2 Tenue et équipement
La tenue d’une auxiliaire doit être confortable afin qu’elle puisse réaliser toutes ses missions sans être gênée. Sa tenue ne doit pas non plus être trop décontractée, car elle est le premier contact avec les clients et doit représenter le professionnalisme du cabinet.
Certaines cliniques imposent un code vestimentaire qui sera communiqué lors de l’embauche. Certaines interdisent par exemple le vernis à ongle pour des raisons d’hygiène.
En milieu rural ou chez un vétérinaire équin, il faudra adapter sa tenue et porter des bottes, voire une combinaison agricole.
Enfin, lors des interventions chirurgicales, l’ASA comme le vétérinaire, devra porter une combinaison et des gants stériles, une charlotte et un masque chirurgical.
1.3 Qualité essentielles, compétences requises
L’auxiliaire de santé animale doit posséder des compétences médicales/vétérinaires, qui seront acquises lors de la formation. Elle doit savoir garder son froid et supporter la vue du sang, car cela fait partie de son quotidien.
Afin de pouvoir effectuer avec succès toutes les tâches qui lui sont confiées, l’auxiliaire doit être très organisée et rigoureuse. Elle maîtrise l’outil informatique pour la comptabilité, la gestion des stocks et la saisie des fiches clients. Des qualités commerciales lui seront également utiles pour savoir conseiller et vendre les produits vétérinaires de la clinique.
De toute évidence, il faut aimer les animaux et faire preuve d’empathie, car les animaux et leurs propriétaires sont souvent stressés pendant les soins.
1.4 Débouchés, recrutement, où exercer ce métier
L’auxiliaire de santé animale exerce majoritairement dans des cabinets ou des cliniques vétérinaires. Certaines de ces structures sont spécialisées dans un domaine : canin et félin (chien et chat), rural (ovin, bovin), équin (chevaux), NAC (furet, serpent) ou un mix de ces spécialités.
Le métier connaît une popularité grandissante et attire de nombreuses personnes. Il existe des débouchés, mais l’arrivée de beaucoup de candidats sur le marché a limité les opportunités de recrutement.
Il est parfois plus facile d’être embauché en milieu rural, car le vétérinaire doit souvent se déplacer pour faire ses consultations. Une auxiliaire est alors indispensable pour assurer la permanence au cabinet. Mais dans ce contexte, le métier est plus administratif et comporte moins de tâches liées au soin des animaux.
Il est recommandé de se spécialiser pour améliorer ses chances de recrutement dans certaines structures. Il est possible par exemple de se former à travers des modules d’une ou deux journées aux spécificités du travail rural ou au soin des chiens et chats.
Enfin, il est fortement recommandé de suivre l’une des deux formations initiales reconnues par la profession (ASV ou AVQ) pour mettre toutes les chances de son côté. Il s’agit encore une fois de se démarquer des autres candidats.
À noter : pour travailler en centre hospitalier vétérinaire, il est nécessaire d’être diplômée en tant qu’Auxiliaire Spécialisée Vétérinaire (ASV) ou Auxiliaire Vétérinaire Qualifiée (AVQ).
1.5 Horaires, conditions et temps de travail
Environ la moitié des auxiliaires de santé animale en poste travaille à temps partiel, parfois par choix, parfois par obligation. À temps plein, ce sont des postes de 35 heures hebdomadaires avec des horaires majoritairement réguliers. Cependant, il se peut que des urgences nécessitent de faire des heures supplémentaires.
Certaines structures (surtout dans le milieu agricole) demandent des déplacements et parfois des horaires un peu plus variables. Les conditions de travail dépendent de la structure pour laquelle l’auxiliaire travaille. Dans un cabinet pour animaux de compagnie, le métier se déroule en intérieur et est beaucoup moins physique que chez un vétérinaire agricole, qui s’occupe de grands animaux, directement sur l’exploitation.
2. Quel est le salaire d’une Auxiliaire de Santé Animale, son évolution de carrière
2.1 Combien gagne une ASA
2.2 Quelle évolution professionnelle pour une ASA
2.1 Combien gagne une ASA
La profession a mis en place un système d’échelon. Il existe 5 échelons d’auxiliaire de santé animale, les trois premiers ne nécessitent aucune formation particulière. Les deux derniers en revanche sont réservés pour les employés ayant suivi une formation diplômante :
- Échelon 1 : Personnel d’entretien et de nettoyage des locaux (pas de contact avec les animaux),
- Échelon 2 : Personnel d’accueil et de secrétariat (pas de contact avec les animaux),
- Échelon 3 : Auxiliaire Vétérinaire (AV),
- Échelon 4 : Auxiliaire Vétérinaire Qualifié (AVQ),
- Échelon 5 : Auxiliaire Spécialisé Vétérinaire (ASV).
La rémunération minimum des auxiliaires va dépendre de leur échelon. En 2023, les auxiliaires de l’échelon 3 ont le droit à un salaire minimum de 1.840€ brut. Les auxiliaires d’échelon 4 doivent être rémunérées 1.890€ brut minimum, et l’auxiliaire d’échelon 5 touchera 2.007€ brut minimum.
L’évolution du salaire dépend ensuite de la décision de chaque cabinet vétérinaire.
Il est possible d’obtenir une prime d’ancienneté de 5% après trois années de travail. D’autres indemnités peuvent être accordées selon la situation.
2.2 Quelle évolution professionnelle pour une ASA
L’évolution professionnelle des auxiliaires est limitée. Même après de nombreuses années d’expérience en tant qu’auxiliaire, il n’existe pas d’évolution directe vers le métier de vétérinaire. Si une ASA souhaite devenir vétérinaire, elle devra suivre les études correspondantes.
En revanche, grâce à leur expérience en santé animale, les auxiliaires peuvent obtenir (par équivalence) une Attestation de Connaissances pour les Animaux de Compagnie d’Espèces Domestiques (ACACED), anciennement Certificat de Capacité des Animaux de compagnie d’espèces Domestiques (CCAD).
Cette attestation leur permet d’accéder à d’autres métiers du secteur animalier comme pet-sitter, éducateur canin, taxi animalier, éleveur canin ou félin, pension pour animaux domestiques…
Une ASA peut également décider de suivre une formation continue, afin de se spécialiser dans une espèce animale par exemple (bovins, NAC…).
3. Quels diplômes, études, formations pour devenir Auxiliaire de Santé Animale
Il existe différentes manières de devenir auxiliaire de santé animale : les formations diplômantes et reconnues, les formations non qualifiantes ou sans formation.
3.1 Devenir ASA sans diplôme ni formation, et valider son expérience en VAE
3.2 Formations d’ASA non diplômantes
3.3 Formations diplômantes d’Auxiliaire de Santé Animale
3.1 Devenir ASA sans diplôme ni formation, et valider son expérience en VAE
Si l’on parvient à être embauché, il est tout à fait possible de commencer à travailler dans un cabinet vétérinaire sans avoir aucune formation et d’apprendre le métier ainsi.
Après avoir travaillé pendant 1 an en tant qu’auxiliaire, on peut obtenir le titre d’AVQ (échelon 4) ou d’ASV (échelon 5) grâce au système de la Validation des Acquis de l’Expérience (VAE). Il faut constituer un dossier, aidé par un accompagnateur et le présenter pour faire valider les compétences acquises. Le processus peut prendre plusieurs mois.
3.2 Formation d’ASA à distance
Il est possible de se former à distance pour devenir auxiliaire de santé animale. Les cours à distance permettent d’apprendre tous les aspects des soins aux animaux, et vous pouvez obtenir une certification.
Pour intégrer cette formation qui dure environ 12 mois, il faut avoir minimum 16 ans et un niveau 3ème (aucun diplôme nécessaire).
Une fois inscrite, vous avez accès à un espace en ligne avec des cours, des vidéos, des quiz et diverses ressources. Vous pouvez apprendre à votre rythme, sans pression, avec un suivi personnalisé par des professionnels du monde animal.
Vous avez également accès à des ateliers de formations pratiques, et un stage en milieu professionnel sera effectué.
Les avantages d’une formation en ligne sont nombreux :
- Accès aux cours 24h/24 : vous pouvez travailler quand vous le souhaitez, c’est vous qui créez votre emploi du temps en fonction de votre temps libre (idéal pour une reconversion, si vous avez des enfants,…).
- Cours en ligne = indépendance géographique : grâce à internet, vous pouvez suivre la formation d’où vous voulez, ce n’est plus un problème d’habiter une petite ville, de voyager…
- Inscriptions ouvertes toute l’année : pas besoin d’attendre, vous pouvez commencer dès que vous le souhaitez !
Près de 90% des élèves sont satisfaits de la formation.
Vous pouvez demander maintenant une documentation gratuite, c’est sans engagement :
SAY - Auxiliaire de Santé Animale (Haut et Bas)
3.3 Formations diplômantes d’Auxiliaire de Santé Animale
Pour devenir auxiliaire de santé animale diplômée, il faut suivre une formation reconnue par le Groupement d’Intérêt Public de formation en Santé Animale (GIPSA), qui est le seul organisme habilité à délivrer les titres d’Auxiliaire Vétérinaire Qualifié (AVQ) et d’Auxiliaire Spécialisé Vétérinaire (ASV). Ce sont les seuls diplômes reconnus par l’État et par la branche professionnelle vétérinaire.
La branche de formation du GIPSA s’appelle APForm (Animal Pro Formation), il existe 23 centres :
- Antibes (06),
- Bayonne (64),
- Bordeaux (33),
- Boulogne-Billancourt (92),
- Bourg-en-Bresse (01),
- Clermont-Ferrand (63),
- Gardanne (13),
- Laval (53),
- Lens (62),
- L’Oudon (14),
- Lyon (69),
- Magnac-Laval (87),
- Maisons-Alfort (94),
- Montpellier (34),
- Mont-Saint-Aignan (76),
- Nancy (54),
- Nantes (44),
- Plombières-Lès-Dijon (21),
- Rambouillet (78),
- Roubaix (59),
- Strasbourg (67),
- Torcy (77),
- Toulouse (31).
Conditions de pré-inscription :
Pour être accepté en formation, la candidate doit remplir un dossier de candidature en ligne sur le site de l’APForm. Il est nécessaire d’avoir 18 ans au minimum et de posséder un diplôme de niveau BAC. Elle doit également avoir été en immersion au moins 70 heures dans une entreprise vétérinaire (stage, CDD…).
À noter : pour trouver une structure d’accueil, renseignez-vous auprès de pôle emploi, des missions locales ou de structures d’insertion. Elles peuvent délivrer des conventions de stage ou vous proposer d’effectuer cette immersion sous la forme d’une Période de Mise en Situation en Milieu Professionnel (PMSMP).
Si son dossier est validé, la candidate devra passer des tests et un entretien, puis trouver un employeur pour effectuer sa formation en alternance.
3.3.1 Certification AVQ
C’est le titre le plus court à obtenir. En contrat de professionnalisation ou en période de professionnalisation, cette formation peut se faire en une année (350 heures). En réalité, le CQP AVQ est délivré à la fin de la première année de la formation d’ASV. Il permet d’accéder à l’échelon 4 de la profession.
Le CQP AVQ est composé de 4 modules :
- Accueillir la clientèle,
- Réaliser le secrétariat courant,
- Appliquer les procédures d’hygiène,
- Préparer le matériel et l’animal.
3.3.2 Certification ASV
Celles qui décident de poursuivre la formation pour devenir ASV devront effectuer une année supplémentaire (donc 2 ans de formation au total).
À noter : une AVQ qui souhaite devenir ASV peut obtenir le diplôme en une année ou via la VAE.
Cette seconde année est également composée de 4 modules :
- Argumenter les mesures et les produits adaptés au besoin de l’animal et du client,
- Assurer le suivi des activités,
- Gérer le risque contaminant,
- Aider à la chirurgie, aux soins et aux examens.
À la fin de sa formation, l’ASV saura assister le vétérinaire, appliquer les procédures d’hygiène, assurer la gestion administrative et conseiller la clientèle.