Le sous-officier de gendarmerie est un militaire qui assure la protection des biens et des personnes. Il peut intervenir sur des missions d’ordre général ou choisir une spécialisation métier (gendarme à moto, gendarme en montagne, maître-chien, gendarme scientifique, etc). Cette fiche métier vous donne toutes les informations utiles pour devenir gendarme.
Synonymes et métiers similaires : SOG, officier de gendarmerie, GAV, gardien de la paix, policier municipal, surveillant pénitentiaire, agent de constatation des douanes.
Niveau d’études ou diplôme minimum : BAC ou équivalent pour le concours externe, aucun diplôme pour le concours interne (gendarme adjoint volontaire, adjoint de sécurité, militaire, réserviste de la gendarmerie).
Études en alternance : non, mais formation rémunérée après réussite du concours.
Salaire débutant : 2.120€ net + logement pris en charge.
Statut : militaire, rattaché au ministère de l’Intérieur.
Limite d’âge pour le recrutement : 18 ans minimum et 35 ans maximum au 1er janvier de l’année du concours.
1. Que fait un Gendarme : missions, tâches et fonctions
2. Quel est le salaire d’un Gendarme Sous-officier, son évolution de carrière
3. Quels diplômes, études, formations, concours pour devenir Sous-officier de Gendarmerie
1. Que fait un Gendarme : missions, tâches et fonctions
Professionnel de la sécurité, le sous-officier de gendarmerie secourt, protège et rassure la population. Il veille au maintien de l’ordre public dans les manifestations, intervient dans des opérations judiciaires et assure la sécurité des lieux touristiques.
Il intervient majoritairement en zone rurale (campagne) alors que le policier national intervient surtout en zone urbaine (grandes villes).
Le gendarme peut aussi assurer des missions d’ordre technique : dans ce cas, il fait partie du Corps de Soutien Technique et Administratif de la Gendarmerie Nationale (CSTAGN). Il est affecté, suivant sa spécialisation, à un poste de gestion logistique et financière, de gestion du personnel, de mécanicien des engins blindés ou à la restauration collective.
Cette fiche métier ne concerne pas le métier de gendarme technique (CSTAGN), mais regroupe les informations pour devenir gendarme opérationnel, c’est-à-dire sur le terrain.
1.1 Quotidien d’un Sous-Officier de Gendarmerie
Il n’y a pas de journée type pour un sous-officier de gendarmerie. Quand il a enfilé son équipement, son gilet pare-balles et son arme de service, il part en patrouille dans la ville avec son équipe. Il constate les infractions des citoyens pour y mettre fin.
Le gendarme reçoit aussi des appels d’urgence via le 17 et le 112. Dans ce cas, il doit agir en fonction de la situation : il se rend sur les lieux pour secourir les victimes et stopper les auteurs d’infraction à la loi pénale.
Le gendarme intervient sur différents types de missions :
- Surveillance générale : le sous-officier de gendarmerie effectue des patrouilles de surveillance pour assurer la sécurité publique. Il se rend notamment dans les zones sensibles ou les quartiers pavillonnaires pour y maintenir l’ordre.
- Police judiciaire : le gendarme constate les infractions, rassemble les preuves et interpelle les auteurs. Il peut aussi intervenir dans des enquêtes judiciaires. Dans ce cas, il réalise des saisies, des perquisitions et des gardes à vue.
- Circulation routière : le sous-officier de gendarmerie veille au respect du code de la route et régule la circulation routière. Il contrôle les papiers des automobilistes, sanctionne les infractions et intervient en cas d’accident pour sécuriser le périmètre.
- Missions militaires : le gendarme peut être appelé en renfort sur les lieux d’un attentat ou pour mener à bien une OPération EXtérieure à l’étranger (OPEX). Il peut aussi être affecté à une unité de renseignement pour recueillir des informations sensibles.
- Autres missions : affecté dans la gendarmerie mobile, le sous-officier maintient l’ordre dans les rassemblements publics et assure la protection des édifices sensibles. S’il est garde républicain, il sécurise les palais nationaux à Paris ainsi que les lieux touristiques. Il peut aussi assurer des missions protocolaires.
- Missions administratives : les tâches administratives font partie du quotidien du gendarme. Dans la gendarmerie départementale en particulier, il accueille le public et le renseigne. Il est aussi amené à rédiger des rapports qui décrivent ses interventions.
À la fin de son service, le gendarme rentre à la caserne où il transmet les informations utiles à ses collègues.
Spécialités des métiers de la Gendarmerie Nationale :
Le gendarme peut s’orienter vers un service spécifique de la gendarmerie nationale. Ses missions quotidiennes seront différentes en fonction de sa spécialisation.
- Gendarme à moto : le sous-officier de gendarmerie qui choisit d’entrer dans la brigade des motards est chargé de la surveillance des axes routiers. Il sanctionne les automobilistes en infraction et effectue le contrôle des papiers, de l’alcoolémie, de la vitesse et de l’état général du véhicule. Il a aussi un rôle de sensibilisation et de prévention aux dangers de la route : conduite en état d’ivresse, téléphone portable, vitesse excessive, etc.
- Gendarme en montagne : le gendarme peut décider de faire partie de l’un des Pelotons de Gendarmerie de Montagne (PGM), d’un peloton montagne de la gendarmerie mobile, d’un PSIG montagne, ou encore d’une brigade de montagne. Son rôle est principalement de veiller au respect de la législation en montagne, de surveiller les zones montagnardes, et de sécuriser le domaine skiable et les routes.
- Maître-chien de la gendarmerie : en binôme avec son animal, le gendarme maître-chien peut se spécialiser dans la recherche de personnes disparues, dans la détection d’explosifs, de stupéfiants, de traces de sang, d’armes, ou encore de billets de banque. La plupart des chiens sont dressés pour leur odorat, mais certains sont aussi experts de l’interpellation grâce au mordant. Les missions du maître-chien dépendent directement de sa spécialité.
- Gendarme du GIGN : au sein du Groupe d’Intervention de la Gendarmerie Nationale (GIGN), le sous-officier gère les situations exceptionnelles telles que les actes terroristes, les prises d’otages, les émeutes en prison, les détournements d’avion, etc. C’est aussi le GIGN qui assure, en partie, la protection du président de la République. Cette unité d’élite possède des techniques et des moyens spéciaux pour mener à bien ses missions.
- Gendarme scientifique : quand il fait partie de l’Institut de Recherche Criminelle de la Gendarmerie Nationale (IRCGN), le gendarme effectue des analyses et des prélèvements dans le cadre d’enquêtes judiciaires. Il est amené à former les autres techniciens à l’identification criminelle. Il effectue également des recherches criminalistiques pour faire évoluer le domaine.
Ces spécialisations métier sont des exemples, il en existe beaucoup d’autres, comme gendarme en haute montagne, cavalier de la Garde républicaine, gendarme de l’air, gendarme maritime, maître-nageur sauveteur, gendarme plongeur, gendarme spéléologue, …
Il est important de souligner que, même si la majorité des sous-officiers de gendarmerie sont des hommes, il est tout à fait possible pour une femme d’exercer ce métier. Leur proportion dans les effectifs a d’ailleurs tendance à augmenter.
1.2 Tenue et équipement
La tenue du sous-officier de gendarmerie se compose d’un polo bleu clair à manches longues ou courtes suivant la saison. À l’avant et au dos, le marquage silicone “gendarmerie” permet au sous-officier d’être facilement identifié. Les écussons cousus sur la manche sont un rappel de son grade.
Un pantalon bleu marine vient compléter la tenue. Le gendarme est aussi chaussé de bottines noires souples. Et suivant la saison, un manteau et une casquette bleu marine peuvent lui être fournis.
Le sous-officier de gendarmerie est muni d’une arme de service : un pistolet SIG-Sauer SP 2022. Il peut porter un gilet pare-balles en fonction de la mission, mais il ne se sépare jamais de sa paire de menottes et de sa radio. Il peut aussi être équipé de l’armement suivant :
- pistolet à impulsion électrique,
- flashball,
- matraque,
- bombe lacrymogène,
- grenade défensive,
- arme d’épaule.
En fonction de sa spécialisation métier et des interventions qui lui sont confiées, le gendarme peut, en plus, posséder un équipement spécial : tenue de protection renforcée, équipement de plongée ou de spéléologie, tenue de moto, accessoires d’équitation, etc.
Pour ses déplacements professionnels, le sous-officier utilise les véhicules mis à sa disposition, qui sont le plus souvent une voiture citadine ou un break avec le logo « Gendarmerie ». Pour les missions en infiltration, il utilise une voiture banalisée. Il peut aussi conduire des véhicules spécifiques suivant sa spécialité : moto, bateau, vélo, véhicule blindé, véhicule rapide d’intervention, etc.
1.3 Qualités essentielles, compétences nécessaires
Le sous-officier de gendarmerie doit apprécier le travail en équipe et la vie en collectivité. La plupart du temps, il travaille et vit avec les gendarmes de sa caserne, bien qu’il ait un logement indépendant. La polyvalence caractérise aussi le métier de gendarme.
Confronté à des situations dangereuses, le gendarme doit faire preuve de sang-froid et de courage pour y faire face avec calme. Il doit aussi pouvoir prendre ses distances avec les scènes de violence qu’il rencontre au quotidien.
Le discernement est indispensable au gendarme pour manier son arme de service et les armements plus lourds, qui lui sont parfois confiés pour des missions spéciales.
Assermenté, le gendarme a une obligation de secret professionnel. Il lui faut, cependant, avoir de bonnes capacités de communication pour faire remonter à sa hiérarchie toutes les informations utiles au bon déroulement de ses missions.
Ses qualités sociales sont également appréciées quand il s’agit de faire de la prévention auprès de la population, avec laquelle il est en contact permanent. Des qualités telles que la patience, l’empathie, et la pédagogie lui sont très utiles.
Quand il intervient sur des enquêtes judiciaires, le gendarme doit déployer ses capacités d’analyse et son sens de la psychologie pour interroger les prévenus et retracer leurs actes.
1.4 Débouchés, recrutement, où exercer ce métier
Le métier de gendarme peut s’exercer dans l’une des composantes suivantes :
- états-majors,
- gendarmerie de l’air,
- gendarmerie de l’armement,
- gendarmerie mobile,
- gendarmerie départementale,
- gendarmerie des transports aériens,
- gendarmerie maritime,
- unités d’outre-mer,
- établissements centraux,
- établissement de coopération,
- écoles de l’armée,
- etc.
Le sous-officier de gendarmerie peut également être affecté dans un service spécialisé :
- Brigades de Prévention de la Délinquance Juvénile (BPDJ),
- Escadrons Départementaux de Sécurité Routière (EDSR),
- Garde républicaine,
- Groupe d’Intervention de la Gendarmerie Nationale (GIGN),
- Groupes Interministériels de Recherches (GIR),
- Institut de Recherche Criminelle de la Gendarmerie Nationale (IRCGN),
- Office Central de Lutte contre les Atteintes à l’Environnement et à la Santé Publique (OCLAESP),
- Office Central de Lutte contre les Crimes contre l’Humanité, les génocides et les crimes de guerre (OCLCH),
- Office Central de Lutte contre le Travail Illégal (OCLTI),
- Pelotons Spécialisés de Protection de la Gendarmerie (PSPG), etc.
Pour devenir sous-officier de gendarmerie, il faut réussir le concours externe ou interne, et suivre une formation en école avant affectation dans une brigade de la gendarmerie nationale (cf. partie 3).
Certaines unités spécialisées sont accessibles dès la sortie de l’école, mais pour la plupart, il faut avoir quelques années de carrière avant de faire une demande. Trois à quatre années de service sont par exemple nécessaires pour entrer dans la gendarmerie maritime.
Chaque année, ce sont près de 4.000 postes qui sont ouverts pour le grade de sous-officier de la gendarmerie dont une majorité concerne le concours externe. En 2023 par exemple, 3.730 postes étaient ouverts dont : 2.900 pour le concours externe, 800 pour le concours interne et 30 pour la troisième voie.
1.5 Horaires, conditions et temps de travail
En tant que militaire, le sous-officier de gendarmerie doit se montrer disponible. Il lui arrive de travailler de nuit, les week-ends et les jours fériés. Pour cela, il est souvent soumis à un système d’astreintes ou de permanence, pour pouvoir intervenir rapidement en cas d’urgence.
Le sous-officier a souvent des horaires fixes, mais les heures supplémentaires sont courantes dans la gendarmerie. Certains métiers en particulier obligent le gendarme à travailler selon un système de roulement : prise de poste le soir ou en heures décalées (brigades de nuit, gendarme en montagne, gendarme du GIGN, etc).
Les conditions de travail du gendarme dépendent surtout de son poste d’affectation, c’est pourquoi il est difficile de définir les conditions de travail d’un sous-officier. Les gendarmes de l’air, les gendarmes en haute montagne, les maîtres-chiens ou encore les gendarmes scientifiques n’ont pas du tout les mêmes missions ou conditions de travail, bien qu’ils œuvrent dans un but commun.
Cependant, faire carrière dans la gendarmerie offre une sécurité de l’emploi, de nombreuses possibilités d’évolution et un nombre incalculable de spécialités auxquels les gendarmes peuvent se former. Le métier peut être exigeant sur le plan physique et émotionnel, mais est nécessaire et gratifiant.
2. Quel est le salaire d’un Gendarme Sous-officier, son évolution de carrière
Le salaire du sous-officier de gendarmerie évolue tout au long de sa carrière, en fonction de son expérience.
La rémunération du gendarme est fixée par une grille indiciaire nationale. Cela veut dire que le salaire de base du sous-officier de gendarmerie est le même dans toute la France.
Le gendarme perçoit un salaire dès son entrée à l’école des sous-officiers. En tant qu’ »élève gendarme”, il gagne 1.560€ brut par mois. Il est également logé à titre gratuit (en internat) et nourri pendant toute la durée de sa formation.
Dès sa première affectation en unité, le gendarme voit sa rémunération augmenter à 1.790€ brut par mois (échelon 1 du grade de sous-officier). Elle peut atteindre 2.348€ brut à l’échelon maximal.
En plus de son salaire de base, le sous-officier de gendarmerie bénéficie d’un logement de service gratuit, d’une affiliation au régime de la sécurité sociale militaire et d’une réduction de 75% sur les tarifs de la SNCF.
Il faut aussi rajouter à son salaire, de nombreuses les primes et indemnités dues aux fonctionnaires d’État comme les bonifications indiciaires, l’Indemnité de Résidence (IR), la Garantie Individuelle de Pouvoir d’Achat (GIPA), … Ainsi, son salaire net est de 1.615€ en tant qu’élève gendarme, et de 2.120€ dès sa prise de poste.
Au fil de sa carrière, le sous-officier de gendarmerie monte en échelon grâce à son expérience. Mais s’il souhaite acquérir plus de responsabilités tout en faisant augmenter sa rémunération, il devra être promu au grade supérieur :
- Maréchal des logis-chef : de 1.910€ à 2.368€ brut par mois + primes,
- Adjudant : de 2.077€ à 2.476€ brut par mois + primes,
- Adjudant-chef : de 2.294€ à 2.653€ brut par mois + primes,
- Major de gendarmerie : de 2.437€ à 2.904€ brut par mois + primes.
À noter : le gendarme peut demander un avancement de grade auprès de sa hiérarchie. Cette promotion en interne est d’abord validée par une commission. Le ministère de l’Intérieur fixe ensuite la liste d’avancement par ordre de mérite et selon les quotas.
Un sous-officier de gendarmerie peut également changer de corps d’emploi en passant le concours interne d’officier, après 6 années de service. Il passe alors dans le corps de commandement dont le rôle est stratégique : organisation, planification, instruction en école.
Il peut aussi choisir de se spécialiser en passant des sélections internes après quelques années de service : police judiciaire, pilote d’hélicoptère, moniteur de sport, cavalier, informaticien, etc.
Certains gendarmes quittent leur emploi avant la retraite pour exercer d’autres métiers au sein de la fonction publique, en profitant d’équivalences. Un adjudant peut par exemple être recruté dans la fonction publique territoriale en tant que technicien.
Si le gendarme choisit une reconversion professionnelle dans le privé, ses compétences seront reconnues dans tout le secteur de la sécurité ou de sa spécialité métier (maître-chien, etc).
3. Quels diplômes, études, formations, concours pour devenir Sous-Officier de Gendarmerie
Pour devenir gendarme, la voie la plus empruntée est celle du concours externe de Sous-Officier de Gendarmerie (SOG), accessible avec un niveau BAC ou équivalent.
Pour les candidats qui n’ont pas de diplôme, il est possible de passer le concours de sous-officier de gendarmerie en interne, en devenant d’abord Gendarme Adjoint Volontaire (GAV), policier adjoint (anciennement Adjoints De Sécurité – ADS), militaire ou réserviste de la gendarmerie.
Les personnes qui justifient de 3 ans d’expérience professionnelle dans des conditions fixées par arrêté du ministre de l’Intérieur, peuvent aussi passer le “concours troisième voie”, sans condition de diplôme.
Une formation d’un an et un stage d’un mois complètent ce parcours vers le métier de sous-officier de gendarmerie.
3.1 Concours de Sous-Officier de Gendarmerie
Comme nous l’avons vu précédemment, il existe 2 concours pour devenir sous-officier de gendarmerie : le concours externe et le concours interne.
À noter : il existe également un recrutement troisième voie. Il est ouvert uniquement en cas de besoins particuliers de la gendarmerie nationale, pour des profils spécifiques comme les musiciens, les cuisiniers, les infirmiers, …
Après sa réussite au concours de sous-officier de gendarmerie, le candidat suit une formation en internat au sein de l’une des 5 écoles de gendarmerie situées en France :
- Châteaulin (Finistère),
- Chaumont (Haute-Marne),
- Dijon (Côte-d’Or),
- Montluçon (Allier),
- Tulle (Corrèze).
Important : le candidat ne peut pas passer plus de trois fois l’un des concours de sous-officier.
3.1.1 Concours externe
Le concours externe de sous-officier de gendarmerie, aussi appelé « premier concours », est accessible aux personnes françaises de 18 ans au moins et de 35 ans au plus, au 1er janvier de l’année du concours.
Le concours externe de sous-officier de gendarmerie comprend deux phases :
- Admissibilité : rédaction d’un devoir de culture générale sans documentation (durée : 3 heures – coefficient 7).
- Admission : l’admission au concours externe de sous-officier de gendarmerie se compose de 6 étapes :
– inventaire de personnalité : ils aident le candidat admissible à préparer l’entretien avec le psychologue,
– entretien individuel avec un psychologue,
– entretien devant un jury autour d’une question d’actualité et sur les motivations du candidat (durée : 10 minutes de préparation + 20 minutes d’entretien – coefficient 7),
– Épreuve Physique Gendarmerie (EPG) qui se compose d’un parcours d’obstacles chronométré, d’une simulation de combat et d’un transport de poids (coefficient 3),
– épreuve d’évaluation numérique sous la forme d’un questionnaire à Choix Multiples (QCM) (durée : 30 minutes – coefficient 1).
NB : les notes inférieures à 6/20 sont éliminatoires, sauf pour l’épreuve d’évaluation numérique. Les épreuves orales sont organisées en visioconférence pour les candidats situés dans les DOM / COM (Départements et Collectivités d’Outre-Mer).
3.1.2 Concours interne
Le concours interne de sous-officier de gendarmerie, aussi appelé « second concours », est ouvert aux Gendarmes Adjoints Volontaires (GAV), aux policiers adjoints, aux militaires et aux réservistes de la gendarmerie.
Comme le concours externe de sous-officier, le concours interne se compose d’une phase d’admissibilité écrite et de plusieurs épreuves d’admission.
- Admissibilité : épreuve de connaissance professionnelle qui consiste à répondre à des questions concernant la sécurité intérieure et la défense (durée : 3 heures – coefficient 7).
- Admission : les épreuves d’admission du concours interne de sous-officier sont strictement les mêmes que celles du concours externe. La seule différence concerne l’entretien avec le jury : il prend appui sur un dossier professionnel et dure 25 minutes.
3.2 Formation et titularisation du Sous-officier de Gendarmerie
Avant son intégration au sein d’une école de gendarmerie, le candidat admis est convoqué pour une visite médicale auprès d’un médecin militaire du centre de sélection et de concours. Ce n’est que s’il est déclaré “apte” que le candidat intègre la formation de gendarme.
Deux mois au plus tôt après les résultats au concours, les lauréats sont intégrés à une école de gendarmerie selon leur rang de classement.
Une visite médicale d’incorporation effectuée par le médecin militaire de l’école, vient compléter l’avis de la visite médicale initiale.
Dès son premier jour en école, le gendarme signe un contrat d’engagement de 6 ans qui comprend 4 ans de service militaire dont 2 au grade de sous-officier de gendarmerie. L’élève peut mettre fin à ce contrat au cours de sa formation.
D’une durée de 12 mois, la formation du gendarme en école se compose de 3 phases :
- formation militaire : enseignement théorique qui permet de connaître l’éthique, les techniques et la tactique militaires. Elle forme les gendarmes au savoir-être et aux savoir-faire martiaux.
- formation technique : formation à l’exercice des fonctions d’agent de police judiciaire et de la force publique. Et notamment, apprentissage des techniques, principes et règles juridiques qui encadrent l’emploi de la force.
- formation territoriale : insertion professionnelle du gendarme pour mettre en pratique ses connaissances théoriques.
Il y a aussi un stage en unité de gendarmerie départementale : durant 4 mois, l’élève gendarme intègre une brigade sous la tutelle professionnelle d’un gendarme gradé.
Des sessions de formation au terrain ont lieu au Centre National d’Entraînement des Forces de Gendarmerie (CNEFG) situé en Dordogne tout au long de la formation.
Pour rappel, l’élève sous-officier de gendarmerie est rémunéré 1.615€ net par mois tout au long de sa formation et est logé gratuitement.
Après leur stage en caserne, les élèves qui ont au moins 25 ans et sont promus gendarmes doivent prêter serment au Tribunal de Grande Instance (TGI) auquel est rattachée leur école. À défaut, cette cérémonie a lieu lorsqu’ils atteignent cet âge. Ils se voient remettre un Certificat d’Aptitude à la Gendarmerie (CAG), équivalent au BAC (niveau 4).
La première affectation en unité opérationnelle se fait suivant le choix de l’élève en fonction de ses résultats en école et des places offertes par la Direction Générale de la Gendarmerie Nationale (DGGN) au sein :
- d’une brigade de gendarmerie départementale,
- d’un escadron de gendarmerie mobile,
- d’une compagnie d’infanterie de la garde républicaine.
Certains élèves, dont les compétences spécifiques ont pu être évaluées au cours de la formation en école, sont affectés directement dans l’unité dédiée : cavalier, motard, musicien, secouriste en montagne, mécanicien d’hélicoptère, …