Réussir le Concours de Sous-Officier de Gendarmerie

Vous souhaitez devenir gendarme sous-officier ? Vous trouverez dans ce guide toutes les informations utiles pour vous inscrire et réussir le concours de sous-officier de la gendarmerie nationale.

Un sous-officier de gendarmerie est un militaire rattaché pour emploi au ministère de l’Intérieur. L’affectation du gendarme a lieu à l’échelle nationale : dans une unité de France métropolitaine ou en Outre-Mer.

Gendarme est le premier grade du corps d’emploi des sous-officiers de la gendarmerie nationale. L’accès à ce grade donne la possibilité d’exercer plusieurs métiers ou spécialisations dans la gendarmerie :

  • gendarme à moto,
  • gendarme en montagne,
  • gendarme du GIGN,
  • gendarme scientifique, etc.

Gendarmes

Il existe aussi des postes de gendarmes destinés à des profils professionnels techniques : gestion du parc immobilier, gestion du personnel, maintenance de l’armement et de la pyrotechnie, restauration collective. Dans ce cas de figure, le candidat doit plutôt passer le concours de sous-officier du Corps de Soutien Technique à l’Administration de la Gendarmerie Nationale (CSTAGN).

Ce guide du concours ne concerne pas le métier de gendarme technique (CSTAGN) mais regroupe les informations utiles pour devenir gendarme opérationnel, c’est-à-dire, sur le terrain.

Pour devenir sous-officier de gendarmerie, plusieurs possibilités se présentent au candidat en fonction de son parcours :

  • le concours externe, qui concerne la majorité des candidats (premier concours),
  • le concours interne, réservé aux Gendarmes Adjoints Volontaires (GAV), aux Adjoints De Sécurité (ADS), aux militaires des forces armées et aux réservistes de la gendarmerie (second concours),
  • le concours voie professionnelle, pour les candidats qui justifient d’une expérience professionnelle de trois ans dans des conditions fixées par arrêté du ministre de l’Intérieur (troisième concours).

À noter : si vous souhaitez plutôt devenir policier, vous pouvez lire notre guide du concours de gardien de la paix, ou le guide du concours de policier municipal.

1. Quelles sont les conditions pour passer le Concours de Sous-officier de Gendarmerie
2. Comment s’inscrire au Concours de Sous-officier de Gendarmerie
3. Quelles sont les épreuves du Concours de Sous-officier de Gendarmerie
4. Comment sont recrutés, formés et titularisés les Gendarmes Sous-officier

1. Quelles sont les conditions pour passer le Concours de Sous-officier de Gendarmerie

L’admission pour le métier de gendarme, se fait à plusieurs conditions :

  • être de nationalité française,
  • avoir la jouissance de ses droits civiques,
  • ne pas avoir fait l’objet d’une condamnation incompatible avec l’emploi convoité,
  • être en règle vis-à-vis des dispositions du code de service national : participation à la Journée Défense et Citoyenneté (JDC) ou à la Journée d’Appel de Préparation à la Défense (JAPD),
  • remplir les conditions médicales en lien avec les fonctions à venir.

1.1 Conditions complémentaires pour le Concours Externe
1.2 Conditions complémentaires pour le Concours Interne
1.3 Conditions complémentaires pour le Concours Voie Professionnelle

1.1 Conditions complémentaires pour le Concours Externe

Pour devenir gendarme, le candidat au concours externe de sous-officier de gendarmerie doit remplir d’autres conditions en plus de celles présentées ci-dessus :

  • avoir entre 18 et 35 ans au 1er janvier de l’année du concours,
  • avoir le BAC ou un équivalent,
  • présenter une moralité et un comportement compatibles avec le métier de gendarme,
  • ne pas avoir déjà passé l’un des concours trois fois.

À noter : si vous avez un niveau BAC+5, vous pouvez directement passer le concours d’officier de gendarmerie.

1.2 Conditions complémentaires pour le Concours Interne

Le concours interne de sous-officier de gendarmerie est accessible sans diplôme à tous les Gendarmes Adjoints Volontaires (GAV), les Adjoints De Sécurité (ADS), les militaires des forces armées et les réservistes de la gendarmerie.

Certains de ces profils doivent quand même respecter des conditions pour pouvoir passer le concours de gendarme :

  • avoir servi durant 1 an au moins pour les GAV et les ADS,
  • avoir servi durant 4 ans au moins pour les militaires des forces armées.

Les réservistes peuvent quant à eux passer le concours de sous-officier à n’importe quel moment de leur carrière.

1.3 Conditions complémentaires pour le Concours Voie Professionnelle

Un “concours voie professionnelle” existe pour recruter des sous-officiers issus de filières métiers spécifiques comme la musique, la cuisine, la médecine, etc.

Il s’agit d’un concours ouvert à la société civile qui est accessible uniquement lorsque des besoins se font sentir au sein de la gendarmerie nationale.

Les candidats à ce concours doivent, en plus des conditions mentionnées pour le concours externe (à l’exception des conditions de diplôme), justifier d’une expérience professionnelle de trois années dans des conditions fixées par arrêté du ministre de l’Intérieur.

2. Comment s’inscrire au Concours de Sous-officier de Gendarmerie

En 2021, la gendarmerie nationale a ouvert 4.680 postes de sous-officier gendarme : 3.480 postes étaient réservés aux candidats du concours externe et 1.200 places concernaient le concours interne.

Les inscriptions au concours de gendarme se font en ligne, entre le mois de mars et le mois de juin 2022 sur le site officiel de recrutement de la gendarmerie nationale, rubrique “Liste des recrutements ouverts” > “Sous-officier de gendarmerie”.

Pendant l’inscription, le candidat complète les informations concernant son identité, sa scolarité, son éventuel parcours militaire et ses compétences particulières. C’est le ministère de l’Intérieur qui est responsable du traitement de ces informations. Toute fausse déclaration entraîne un rejet de la candidature.

Le candidat qui souhaite modifier sa candidature en ligne doit attendre un délai de 12 heures. Il peut aussi supprimer sa candidature à tout moment.

Un modèle de certificat médical est également disponible en ligne. Il est à compléter par un médecin du choix du candidat avant les épreuves d’admission. Le candidat pourra aussi fournir un autre certificat rédigé par un docteur en médecine, s’il est daté de moins d’un an le jour de la convocation et s’il mentionne avec précision l’aptitude du candidat à passer l’Épreuve Physique Gendarmerie (EPG).

À noter : le candidat peut aussi remplir le dossier d’inscription au format papier. Il télécharge le formulaire en ligne ou le retire auprès d’une brigade de gendarmerie ou d’un Centre de Sélection et de Concours (CSC) et l’envoie par courrier au CSC de son choix : Bouliac, Maisons-Alfort, Marseille, Metz, Rennes, Sathonay-Camp ou Valenciennes pour la France métropolitaine.

Il peut aussi choisir l’un des Centres de Recrutement, Concours et Sélection (CRCS) situés en outre-mer. Tout dossier posté après la fin de la période d’inscription ne sera pas pris en compte, le cachet de la poste faisant foi.

Convocation aux épreuves du Concours de Gendarme Sous-officier :

Quelques semaines avant les sélections au concours de gendarme, le candidat reçoit une convocation qui l’informe de la date, de l’heure et du lieu des épreuves.

Elle fait aussi un rappel des pièces justificatives à fournir par les candidats déclarés admissibles.

Pour tous les concours (externe, interne, voie professionnelle) :

  • photocopie de la pièce d’identité valide : CNI, passeport, …,
  • pièce justifiant que le candidat est en règle avec ses obligations vis-à-vis du code du service national : photocopie du certificat individuel de participation à la JDC ou à la JAPD, ou certificat de dispense.

Pour les candidats au concours interne uniquement :

  • copie papier de la Fiche Individuelle de Renseignement (FIR) justifiant d’au moins 1 an de service pour les Gendarmes Adjoints Volontaires (GAV),
  • état de services civils et photocopie de l’attestation de l’autorité d’emploi justifiant d’au moins 1 an de service pour les Adjoints De Sécurité de la police nationale (ADS),
  • état signalétique qui justifie d’au moins 4 ans de service pour les militaires des forces armées et les réservistes de la gendarmerie.

Pour les candidats aux concours voie professionnelle :

  • photocopie du diplôme le plus élevé pour les candidats au troisième concours.

À noter : les candidats qui n’ont pas reçu leur convocation au plus tard 15 jours avant la date des épreuves d’admissibilité doivent contacter rapidement le Centre de Sélection et de Concours (CSC) en charge de leur inscription.

Gendarmes à cheval

3. Quelles sont les épreuves du Concours de Sous-officier de Gendarmerie

Le concours de sous-officier de gendarmerie se compose de deux phases de sélection :

  • l’admissibilité,
  • l’admission.

Pour la session 2022, l’épreuve d’admissibilité aura lieu le 28 septembre 2022. Les épreuves d’admission sont prévues du 12 décembre 2022 au 10 mars 2023 pour le concours externe, et du 7 novembre au 9 décembre 2022 pour le concours interne.

À noter : pour les candidats situés dans les DOM / COM (Départements et Collectivités d’Outre-Mer), les épreuves orales sont organisées en visioconférence.

Le candidat ne peut passer plus de trois fois chaque concours de sous-officier.

3.1 Épreuves d’Admissibilité au Concours
3.2 Épreuves d’Admission au Concours

3.1 Épreuves d’Admissibilité au Concours

3.1.1 Épreuves d’Admissibilité au Concours Externe

Le concours externe de gendarme sous-officier commence par une épreuve écrite d’admissibilité.

  • Rédaction d’un devoir de culture générale (3h – coefficient 7) :

Ce devoir, rédigé sans documentation, permet d’évaluer les qualités rédactionnelles, la capacité à exposer son point de vue, la maîtrise de la langue française et la culture générale du candidat. Une argumentation pertinente est attendue, organisée grâce à un plan de rédaction : introduction, développement, conclusion.

Une note inférieure à 6/20 est éliminatoire.

Exemples de sujets :

“Les smartphones renforcent-ils le lien social ?”
“La protection de l’environnement est-elle une priorité ?”
“La place du sport dans notre société ?”
“Sommes-nous influencés par les médias ?”

3.1.2 Épreuves d’Admissibilité au Concours Interne

  • Épreuve de connaissance professionnelle qui se présente sous la forme de réponses à des questions qui concernent la sécurité intérieure et la défense (3h – coefficient 7) :

Cette épreuve permet d’évaluer la maîtrise de la langue française et l’expression écrite du candidat. Toutes les réponses doivent suivre un plan “introduction – argumentation – conclusion” de 20 à 30 lignes chacune.

Cette épreuve est aussi l’occasion pour le candidat de démontrer sa connaissance des textes qui régissent le travail et l’environnement professionnel des Agents de Police Judiciaire Adjoint (APJA) de la gendarmerie.

Toutes les questions doivent impérativement être traitées par le candidat.

Une note inférieure à 6/20 éliminatoire.

Exemple de sujet :

Question 1 : “Il existe plusieurs cadres d’enquête. Après avoir défini l’enquête judiciaire, vous énumérez les missions de l’APJA dans le cadre de cette enquête”.

Question 2 : “Après avoir donné une définition détaillée de l’intervention graduée, vous citerez dans l’ordre les quatre phases qui la composent”.

Question 3 : “Le militaire qui fait l’objet d’une sanction disciplinaire du premier groupe, bénéficie de garanties. Expliquez en quoi consistent ces sanctions et développez les garanties dont dispose le militaire concerné”.

Question 4 : “La loi et le règlement confèrent à l’APJA des missions en matière de police de la route. Définissez les principes d’action de la police de la route et développez les limites et compétences de l’APJA”.

3.2 Épreuves d’Admission au Concours

3.2.1 Épreuves d’Admission au Concours Externe

La phase d’admission au concours externe de gendarme comprend 4 épreuves de sélection.

  • Inventaires de personnalités :

Ces tests psychologiques sont destinés à préparer l’entretien individuel avec un psychologue. Il s’agit de QCM (Questionnaires à Choix Multiples) qui poussent le candidat à dévoiler sa personnalité et sa capacité à exercer les métier de gendarme. La même question peut être posée deux fois de manière différente pour s’assurer de la sincérité du candidat.

  • Entretien avec un psychologue de la gendarmerie :

Il permet d’approfondir durant une trentaine de minutes le ressenti du candidat par rapport à sa vie active, passée et future.

Exemples de questions :

“Pourriez-vous vous présenter et faire une synthèse de votre parcours scolaire et professionnel ?”
“Quel type d’élève étiez-vous au lycée ?”
“Quels sont vos défauts et vos qualités ?”
“Qu’est-ce qui motive vos choix professionnels ?”
“Pourquoi vouloir intégrer la gendarmerie ?”
“Quelle est votre réaction face à la mort ?”
“Quel est, selon vous, l’aspect le plus complexe du métier de gendarme ?”
“Pourquoi devrait-on vous choisir plutôt qu’un autre candidat ?”

Cette série de questions générales pourra être complétée par des questions plus personnelles visant à mieux cerner la personnalité du candidat : “Avez-vous des frères et sœurs ?” ; “Avez-vous une passion ?”, etc.

  • Entretien devant un jury (10 minutes de préparation + 20 minutes d’entretien – coefficient 7) :

Tirage au sort d’un sujet d’actualité à développer devant un gradé de la gendarmerie (officier, adjudant, maréchal des logis), suivi d’un entretien de motivation.

Exemples de sujets :

“Les énergies renouvelables : utopie ou avenir ?”
“Les réseaux sociaux : quel impact sur notre société ?”
“Que penser du principe de libre circulation des personnes en Europe ?”
“Pour ou contre la légalisation du cannabis ?”
“Voisins vigilants : forme alternative de sécurité publique ?”
“Le Brexit met-il en péril l’Europe ?”
“Qu’évoque pour vous le “devoir de mémoire” ?”
“Quel est le rapport des jeunes à la nation ?”
“Patriotisme rime-t-il avec racisme ?”

  • Épreuve Physique Gendarmerie (EPG) (coefficient 3) :

Le candidat effectue un circuit qui se compose de trois ateliers sportifs : parcours d’obstacles, simulation d’un combat et transport de poids.

Avant le début de l’épreuve, une démonstration est faite par un moniteur d’entraînement physique et sportif à l’ensemble des candidats. Il insiste sur les fautes qui obligent le candidat à recommencer l’épreuve du début et peuvent le faire échouer si elles ne sont pas corrigées.

Un échauffement individuel d’une durée de 15 minutes est prévu en début d’épreuve.

À noter : le parcours est le même pour les candidats masculins et féminins. Les ateliers 1 et 2 se font d’affilée, sans pause.

Atelier 1 : parcours d’obstacles de 50 mètres chronométré, à répéter 6 fois.

Atelier 2 : simulation chronométrée d’un combat.

Atelier 3 : transport d’un sac de sable de 25 kg pour les femmes et de 45 kg pour les hommes, sur une distance de 25 mètres. L’atelier 3 démarre 1 minute après les deux premiers ateliers.

  • Épreuve d’évaluation numérique (30 minutes – coefficient 1) :

Il s’agit d’un Questionnaire à Choix Multiples (QCM) de 20 questions qui permet d’évaluer les compétences numériques du candidat. Ce dernier doit démontrer sa connaissance des fondamentaux de la culture Web, de l’environnement numérique, de la protection et de la sécurité des données.

Il n’y a pas de note éliminatoire.

3.3.2 Épreuves d’Admission au Concours Interne

Les épreuves d’admission du concours interne de gendarme sont exactement les mêmes que les épreuves du concours externe présentées ci-dessus :

  • inventaires de personnalité,
  • entretien devant un psychologue,
  • entretien avec un jury,
  • épreuve physique gendarmerie,
  • épreuve d’évaluation numérique.

La seule différence entre l’admission au concours externe et interne concerne l’entretien avec le jury : il prend appui sur un dossier professionnel et dure 25 minutes, sans préparation préalable.

Le dossier professionnel de deux pages est téléchargeable sur le site officiel de la gendarmerie, dans l’onglet “Documentation > Recrutement sous-officiers > Carrière opérationnelle”.

Ce dossier revient sur le statut du candidat, sa formation scolaire, son expérience professionnelle, ses compétences particulières et son projet professionnel en gendarmerie.

Les candidats admissibles au concours interne viennent à l’entretien avec le jury muni de leur dossier professionnel au format papier. Pour les candidats situés en outre-mer, le dossier doit être transmis au Centre de Recrutement, Concours et Sélection (CRCS) avant le début des épreuves d’admission.

Toute absence de dossier professionnel lors de l’épreuve orale d’entretien pourra être sanctionnée par une diminution de la note finale.

À noter : les épreuves de sélection au concours voie professionnelle dépendent de la spécialisation métier du candidat.

Gendarme avec un radar

4. Comment sont recrutés, formés et titularisés les Gendarmes Sous-officier

Le candidat qui réussit le concours de gendarme sous-officier démarre une formation rémunérée d’1 an qui se compose d’une phase en école et d’un stage.

Les huit premiers mois de la formation se déroulent dans l’une des 5 écoles de sous-officiers situées en France :

  • Châteaulin (Finistère),
  • Chaumont (Haute-Marne),
  • Dijon (Côte-d’Or),
  • Montluçon (Allier),
  • Tulle (Corrèze).

L’affectation de l’élève gendarme dans l’une de ces écoles dépend de son rang de classement au concours de sous-officier.

À la fin de cette phase d’apprentissage théorique, l’élève est nommé stagiaire pendant 4 mois au sein d’une brigade de gendarmerie départementale.

4.1 Formation à l’École des Sous-Officiers de la Gendarmerie Nationale
4.2 Stage du Sous-Officier dans une brigade de Gendarmerie Départementale (GD)
4.3 Titularisation
4.4 Affectation dans une unité

4.1 Formation à l’École des Sous-Officiers de la Gendarmerie Nationale

Avant son entrée en école, le gendarme fait l’objet de deux visites médicales :

  • visite médicale auprès d’un médecin militaire du Centre de Sélection et de Concours (CSC),
  • visite médicale d’incorporation menée par un médecin militaire de l’école d’affectation.

Dès son arrivée à l’école des gendarmes, l’élève signe un contrat d’engagement de 6 ans : 4 ans de service militaire dont 2 au grade de sous-officier de gendarmerie.

Il peut mettre fin à ce contrat à tout moment au cours de la formation. Ses enseignants peuvent aussi décider de l’exclure si son comportement n’est pas en adéquation avec la fonction de gendarme.

D’une durée de huit mois, la formation du gendarme en école se compose de 3 phases :  

  • formation militaire : enseignement théorique qui permet de connaître l’éthique, les techniques et la tactique militaires. Nécessaire pour former les gendarmes aux savoir-faire martiaux et au savoir-être.
  • formation technique : formation à l’exercice des fonctions d’agent de police judiciaire et de la force publique. Le gendarme apprend notamment des principes, techniques et règles juridiques pour l’emploi de la force, mais aussi l’utilisation des armes en respectant les règles déontologiques. Il est important qu’il devienne un “gens d’armes” en connaissance du cadre légal.
  • formation territoriale : insertion professionnelle qui met en pratique les connaissances théoriques de l’élève.

Tout au long de la formation en école, des sessions d’entraînement au terrain sont organisées au Centre National d’Entraînement des Forces de Gendarmerie (CNEFG) situé à Saint-Astier, en Dordogne.

Elles permettent aux élèves d’aller au-delà de leurs limites physiques et mentales et de développer un véritable esprit de groupe en acquérant les techniques de bases du maintien de l’ordre public.

À noter : l’élève sous-officier de gendarmerie est rémunéré 1.400€ net par mois et est logé gratuitement en internat tout au long de sa formation et de son stage.

4.2 Stage du Sous-Officier dans une brigade de Gendarmerie Départementale (GD)

Suite à sa formation en école, l’élève est nommé stagiaire pendant 4 mois au sein d’une brigade de gendarmerie départementale, sous les ordres d’un gradé qui devient son tuteur.

Ce stage permet à l’élève gendarme de mettre en application les enseignements professionnels enseignés à l’école et d’acquérir les réflexes, l’intelligence et le discernement nécessaires aux situations communes de son futur métier.

À la fin de son stage, l’élève promu gendarme est convié au Tribunal de Grande Instance (TGI) pour prêter serment.

La formation en école et le stage sont sanctionnés par la remise d’un Certificat d’Aptitude à la Gendarmerie (CAG), diplôme de niveau 4 (équivalent au BAC).

Dès qu’il est titularisé, il intègre le corps d’emploi des sous-officiers de gendarmerie au 1er échelon de gendarme. Cette titularisation est irrévocable.

4.4 Affectation dans une unité

La première affectation du gendarme en unité se fait suivant son choix, en fonction de ses notes à l’école des sous-officiers, de ses appréciations en stage et des places ouvertes par la Direction Générale de la Gendarmerie Nationale (DGGN).

Il intègre l’un des services suivants situés en France métropole ou en outre-mer : 

  • brigade de gendarmerie départementale,
  • escadron de gendarmerie mobile,
  • compagnie d’infanterie de la Garde républicaine.

Quelle que soit son affectation, le gendarme acquiert le titre d’Agent de Police Judiciaire Adjoint (APJA).

À noter : tout refus d’affectation est considéré comme une démission. Le lauréat perd ainsi le bénéfice de son concours.

L’accès à une spécialisation métier (maître-chien, moniteur de sport, GIGN, plongeur …) est soumis à plusieurs conditions, et notamment, l’acquisition d’une certaine expérience du métier de gendarme. Le jeune gendarme devra donc patienter quelques années avant de se spécialiser.

Cependant, quelques élèves dont les compétences spécifiques ont pu être testées pendant la formation en école, peuvent être directement affectés, en cas de besoin, dans l’unité dédiée :

  • escadron motocycliste pour le gendarme à moto,
  • régiment de cavalerie pour le gendarme à cheval,
  • orchestre de la gendarmerie mobile pour le gendarme musicien, etc.