Fiche Métier d’Auxiliaire de Vie Sociale

Une Auxiliaire de Vie Sociale (AVS) aide les personnes en situation de dépendance à effectuer les tâches du quotidien à leur domicile ou en structure d’accompagnement. Cette fiche métier vous donne toutes les informations utiles pour devenir AVS.

Auxiliaire de Vie Sociale

Synonymes et métiers associés : aide à domicile, Accompagnant Éducatif et Social (AES), Assistant de Vie aux Familles (ADVF), auxiliaire de vie scolaire, Accompagnant des Élèves en Situation de Handicap (AESH), Aide Médico-Psychologique (AMP), moniteur éducateur, éducateur spécialisé, aide-soignante.
Niveau d’étude ou diplôme minimum : aucun.
Études en alternance : oui.
Salaire débutant : SMIC.
Statut : salarié, agent de la fonction publique ou indépendant (profession libérale).
Limite d’âge pour le recrutement : 18 ans minimum.

1. Que fait une Auxiliaire de Vie Sociale : missions, tâches et fonctions
2. Quel est le salaire d’une Auxiliaire de Vie Sociale, son évolution de carrière
3. Quels diplômes, études, formations pour devenir Auxiliaire de Vie Sociale

1. Que fait une Auxiliaire de Vie Sociale : missions, tâches et fonctions

Tout d’abord, précisons rapidement qu’il ne faut pas confondre l’AVS : Assistante de Vie Sociale, avec l’AVS : Assistante de Vie Scolaire qui s’occupe de l’intégration scolaire des enfants en situation de handicap. Ce poste n’est d’ailleurs plus accessible, il a été remplacé par celui d’Accompagnant des Élèves en Situation de Handicap (AESH).

Une assistante de vie sociale aide des personnes en situation de dépendance permanente ou provisoire à accomplir les tâches du quotidien. Elle intervient auprès de personnes âgées, les personnes en situation de handicap, les personnes malades ou en convalescence après un accident, etc. Elle intervient à leur domicile ou au sein d’une structure d’accueil.

1.1 Quotidien d’un AVS

Si elle travaille dans une structure, elle y passera l’ensemble de ses heures de travail. Les auxiliaires travaillant à domicile se déplacent parfois d’un client à l’autre dans la journée. L’étendue de ses tâches dépend des besoins et du niveau d’autonomie de chacun de ses clients. Elle aide à accomplir les gestes de tous les jours ou les réalise à leur place lorsqu’ils ne le peuvent pas.

  • Aide dans la vie quotidienne :

Elle participe tout d’abord au rituel du matin : elle aide son client à se lever, à réaliser sa toilette, à s’habiller, et à se nourrir. Elle surveille et aide à la prise de médicaments, mais elle ne peut pas les administrer ni faire des injections.

L’auxiliaire de vie sociale effectue les tâches ménagères : elle range la maison (vaisselle, aspirateur, etc.), s’occupe de laver le linge, fait les courses et prépare les repas. Elle peut également être chargée d’aider le client à gérer ses tâches administratives.

Elle l’aide à se déplacer dans les différentes pièces et l’accompagne dans ses déplacements extérieurs : courses, rendez-vous chez le médecin, etc. Elle peut aménager le cadre de vie pour le rendre plus pratique, sécuritaire et agréable à vivre.

  • Soutien moral et psychologique :

Le simple fait de passer quelques heures avec ses patients lui permet de rompre l’isolement. L’AVS les aide également à maintenir une vie sociale et relationnelle en les accompagnant à leurs activités de loisir : se promener, faire le marché, rencontrer d’autres personnes âgées, participer à des ateliers, etc.).

La solitude et la dépression sont courantes chez les personnes qui ont perdu leur autonomie. L’auxiliaire doit rendre le quotidien de son client plus agréable pour éviter que la déprime ne s’installe.

  • Prévention des risques :

Ses visites, souvent quotidiennes, permettent à l’auxiliaire de remarquer tout événement, humeur ou problème de santé inhabituels et d’en avertir la famille ou l’équipe médicale. Il est aussi plus rassurant pour la famille, si elle est éloignée, de savoir que quelqu’un s’assure quotidiennement que leur proche ne se trouve pas en situation d’urgence.

Elle peut également identifier des cas de maltraitance par la famille, le tuteur, un ami, etc.. Elle devra prévenir les services sociaux en cas de doute.

Dans tous les cas, elle doit rendre compte de son intervention et de ses observations à l’entourage, à la structure d’aide à domicile ou à l’équipe médicale en EPHAD.

1.2 Tenue et équipement

Une auxiliaire ne porte pas de tenue particulière lorsqu’elle travaille à domicile. Elle s’habille de manière confortable pour être à l’aise dans ses mouvements. Dans les établissements médico-sociaux, elle doit parfois porter une blouse blanche pour des raisons hygiéniques.

1.3 Qualités essentielles, compétences nécessaires

L’auxiliaire doit aimer s’occuper des autres. Elle doit être à l’écoute, patiente, respectueuse et bienveillante.

Il est important qu’elle suive une formation, même si ce n’est pas obligatoire. Elle apprendra les gestes techniques à adopter et à reconnaître les premiers signes de nouvelle pathologie ou de maltraitance.

Elle doit savoir organiser son travail et gérer son temps, parce qu’elle enchaîne souvent plusieurs clients. Elle doit être en bonne condition physique, car elle est amenée à déplacer ou soulever ses patients.

1.4 Débouchés, recrutement, où exercer ce métier

Le secteur de l’aide à la personne se porte bien. La demande pour ces professionnels est en pleine croissance, surtout dans le secteur privé. Le métier d’auxiliaire de vie n’échappe pas à cette tendance. Les débouchés sont nombreux et le nombre de candidats est insuffisant pour répondre à la demande.

La majorité des auxiliaires travaillent en tant que salariées dans le secteur privé :

  • pour une entreprise privée : Société de Service d’Aide à Domicile (SSAD), Société de Service d’Aide à la Personne (SAP), sociétés d’intérim, Établissements d’Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes (EHPAD) privées, etc.
  • pour une association à but non lucratif ou lucratif : Service d’Accompagnement à la Vie Sociale (SAVS), Services Polyvalents d’Aide et de Soins À Domicile (SPASAD), etc.
  • directement pour des particuliers.

Une partie travaille au sein de la fonction publique territoriale et, plus rarement, dans la fonction publique hospitalière.

Dans ces cas, les AVS sont affectées dans les établissements médico-sociaux des collectivités locales ou dans des établissements de santé :

  • les Centres Communaux d’Action Sociale (CCAS),
  • les Établissements d’Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes (EHPAD) publics,
  • les Maisons d’Accueil Rural pour Personnes Âgées (MARPA),
  • les Centres d’Hébergement et de Réinsertion Sociale (CHRS),
  • les établissements médicaux (hôpital, clinique, etc.).

Les auxiliaires libérales travaillent pour des particuliers. À la différence de l’auxiliaire salariée par des particuliers, elle ne reçoit pas de bulletins de salaire. Elle exerce avec un statut de micro-entrepreneur et facture ses prestations.

Pour être recrutée en tant qu’auxiliaire dans la fonction publique territoriale, la candidate a plusieurs possibilités. Elle peut être recrutée directement, sans condition de diplôme ni concours. Dans ce cas, elle intègre le grade d’agent social (1er grade).

Mais si elle possède un diplôme de niveau 5 (Brevet/CAP), elle peut décider de passer le concours territorial. Si elle réussi le concours, elle est inscrite sur une liste d’aptitude et devra postuler auprès des collectivités pour trouver un emploi. Mais une fois recrutée, elle accédera directement au grade d’agent social principal de 2ème classe (2nd grade) avec un niveau de rémunération plus élevé.

Il existe peu de débouchés dans la fonction publique hospitalière, beaucoup d’EPHAD dépendant de la fonction publique territoriale. Il n’existe donc pas de corps d’emplois défini pour les auxiliaires.

Le Diplôme d’État d’Accompagnement Éducatif et Social (DEAES) peut être demandé, mais une auxiliaire peut aussi être recruté sans condition de diplôme ni concours, après un simple entretien d’embauche. Elles pourront intégrer le corps des Agents des Services Hospitaliers Qualifiés ou des Aides Médico-Psychologique.

1.5 Horaires, conditions et temps de travail

Les horaires d’une AVS sont souvent irréguliers et segmentés. La plupart du temps, elle signe des contrats à temps partiel et travaille pour plusieurs personnes à la fois. Elle doit alors se déplacer plusieurs fois dans la journée pour intervenir auprès de ses différents clients.

Lorsqu’elle travaille au domicile des personnes, elle doit être présente aux heures où les patients ont besoin d’elle, notamment tôt le matin (à partir de 6h30) ou tard dans la soirée (jusqu’à 22 h), les week-ends, les jours fériés. Elle doit parfois assurer des gardes la nuit.

Lorsqu’elle est indépendante, elle fixe elle-même ses horaires de travail, mais elle devra tout de même se rendre disponible pour répondre aux besoins des clients.

Si le travail peut être éprouvant psychologiquement, il est également gratifiant. Son aide permet à des personnes en difficulté de rester vivre chez eux, de se sentir soutenues et moins seules.

AVS

2. Quel est le salaire d’une Auxiliaire de Vie Sociale, son évolution de carrière

Dans le secteur privé et public, une auxiliaire de vie commence généralement sa carrière au SMIC. Avec les années d’expérience, son salaire évolue aux alentours des 2.000€ brut par mois (1.560€ net). Dans le secteur public, le salaire évolue à l’ancienneté, en gravissant les échelons, et au mérite, à la suite d’un avancement de grade.

L’évolution professionnelle est facilitée vers les différents métiers d’aide à la personne. Avec une formation complémentaire plus ou moins longue, une auxiliaire peut accéder au métier d’aide-soignante ou d’infirmière.

A noter : vous pouvez également consulter notre article complet sur le salaire d’une auxiliaire de vie.

3. Quels diplômes, études, formations pour devenir Auxiliaire de Vie Sociale

Le métier n’est pas réglementé, mais connaît depuis quelques années une véritable professionnalisation. Il est vivement conseillé de suivre une formation pour acquérir les compétences nécessaires. Un diplôme facilitera également la réorientation vers d’autres métiers de l’aide à la personne en cours de carrière.

Les formations les plus appréciées :

  • le Diplôme d’État d’Accompagnement Éducatif et Social (DEAES) option Accompagnement de la vie à domicile (niveau CAP),
  • le BAC Pro Accompagnement, Soins et Services à la Personne (ASSP),
  • la Mention Complémentaire (MC) Aide à Domicile.

Diplôme d’État d’Accompagnement Éducatif et Social (DEAES) :

Voyons plus en détails le DEAES (diplôme de niveau CAP). Créé en 2016, il regroupe la formation de plusieurs professionnels de l’accompagnement. Il remplace le Diplôme d’État d’Aide Médico-Psychologique (DEAMP), le Diplôme d’État d’Auxiliaire de Vie Sociale (DEAVS) et a permis de créer un diplôme d’État pour les accompagnants scolaires des personnes handicapées.

La formation, répartie sur 1 à 2 années, est composée d’un tronc commun et de 3 spécialisations, chacune permettant d’accéder à un métier de l’aide à la personne :

  • accompagnement de la vie à domicile, pour devenir auxiliaire de vie sociale,
  • accompagnement de la vie en structure collective pour devenir aide médico-psychologique,
  • accompagnement à l’éducation inclusive et à la vie ordinaire pour devenir accompagnant des élèves en situation de handicap.

Le concours d’admission au DEAES est composé d’une épreuve écrite d’admissibilité et une épreuve orale d’admission :

  • un questionnaire de 10 questions sur l’actualité sociale (1h30),
  • un entretien oral portant sur la motivation du candidat (30mn).

Une fois admis, le candidat devra suivre 840 heures de formation pratique (2 à 3 stages) et 525 heures de formation théorique. La théorie couvre 4 domaines de compétences :

  • se positionner comme professionnel dans le champ de l’action sociale,
  • accompagner la personne au quotidien et dans la proximité,
  • coopérer avec l’ensemble des professionnels concernés,
  • participer à l’animation de la vie sociale et citoyenne de la personne.

Les élèves devront les valider séparément en obtenant une note d’au moins 10/20 aux contrôles continus portant sur chaque domaine.

À noter : les titulaires d’une spécialisation qui souhaitent en suivre une 2ème n’ont pas besoin de passer les 2 épreuves d’admission et bénéficie d’un allègement de formation.

Ils devront uniquement suivre 147h de formation théorique et 175h de formation pratique. Cette organisation permet de faciliter les passerelles entre les métiers d’auxiliaire de vie, d’Accompagnant des Élèves en Situation de Handicap (AESH) et d’Aide Médico Psychologique.