Fiche Métier de Graphiste

Un, ou une, graphiste conçoit des supports visuels de communication, au format digital ou papier. Cette fiche métier vous donne toutes les informations utiles pour devenir graphiste.
Graphiste

Synonymes et métiers associés : directeur artistique, illustrateur, infographiste, maquettiste, développeur web, webdesigner, webmaster, photographe, designer.
Niveau d’étude ou diplôme minimum : aucun.
Études en alternance : oui.
Salaire débutant : 2.000€ à 2.500€ brut par mois.
Statut : salarié ou indépendant.
Limite d’âge pour le recrutement : 18 ans minimum.

1. Que fait un Graphiste : missions, tâches et fonctions
2. Quel est le salaire d’un Graphiste, son évolution de carrière
3. Quels diplômes, études, formations, concours pour devenir Graphiste

1. Que fait un Graphiste : missions, tâches et fonctions

Le graphiste est à la fois un créatif et un technicien. Il conçoit et crée les visuels de communication des entreprises.

Il peut être amené à créer le design de différents supports : logo, catalogue produit, plaquette commerciale, affiche et brochure, couvertures de livres, flyer, annonce presse, emballage (« packaging »), page web, bannière, newsletter (lettre d’information envoyée par e-mail), e-book, animation mobile, etc.

1.1 Quotidien de ce métier

Tout d’abord, le graphiste analyse attentivement les besoins du client et les ambitions du projet. Pour cela, il prend connaissance du briefing du client. Ce document décrit les enjeux de la campagne pour laquelle le graphiste doit créer des visuels : l’univers et les valeurs de l’entreprise, le message que le client (l’annonceur) cherche à faire passer, la cible qu’il veut atteindre et les supports de communication à privilégier.

Il doit également prendre en compte la charte graphique (couleur, matière, format, message…) de l’entreprise pour en respecter les codes dans ses créations. Enfin, il peut s’imprégner des anciennes campagnes de l’entreprise qui ont fonctionné.

Il réalise tout ce travail de préparation en étroite collaboration avec son directeur artistique/chef de projet lorsqu’il travaille en agence ou son directeur de communication lorsqu’il exerce en entreprise.

En freelance, il travaille généralement seul. Il peut parfois être en contact avec d’autres freelances recrutés par le client pour travailler sur un même projet.

Une fois qu’il a compris les besoins du client et les nécessités du projet, il commence le processus de création. Il utilise les informations recueillies pour imaginer un visuel pertinent, original et efficace. Il s’aide de son imagination, des campagnes précédentes, des tendances, etc.

Il réalise plusieurs brainstrormings avec l’équipe créative, notamment avec le directeur artistique pour creuser quelques concepts intéressants jusqu’à trouver la bonne idée. Il conçoit sur ordinateur les maquettes de ses créations pour les présenter. Il travaille sur la forme, la couleur et la typographie pour perfectionner le visuel.

Lorsqu’il est freelance ou qu’il travaille en agence, il doit présenter ses idées au client. Il peut décider de présenter plusieurs conceptions ou une seule. Il doit être convaincant pour faire accepter ses propositions.

Le freelance doit aussi gérer son activité d’indépendant, il s’occupe de trouver de nouveaux clients et s’occupe de l’administratif.

1.2 Tenue et équipement

Un graphiste travaille généralement en tenue de ville. Lorsque ce n’est pas le cas, il s’adapte au code vestimentaire de son entreprise.

Ces outils de travail quotidien sont les logiciels de Publication Assistée par Ordinateur (PAO). Il réalise parfois des esquisses ou des storyboards avec du papier et des crayons, mais la plupart de ses créations se font sur ordinateur à l’aide de ces logiciels et d’une tablette graphique.

1.3 Qualités essentielles, compétences nécessaires

La créativité est une qualité indispensable pour réussir dans ce métier. Un graphiste doit avoir de bonnes idées, connaître les tendances et avoir un certain sens de l’esthétique.

Il sait dessiner, mais il travaille plus avec des logiciels de création qu’un crayon. Il doit donc maîtriser l’usage des logiciels les plus utilisés : Adobe Photoshop, Illustrator, In Design, QuarkXPress, Flash…

Comme pour tous les arts appliqués, le graphisme n’est pas de la création « pure ». La création doit répondre à un besoin du client. Le graphiste doit donc savoir retranscrire les attentes de son client, même s’il n’est pas en accord avec ses choix esthétiques. Il peut, par contre, influencer son client pour qu’il fasse de meilleurs choix en présentant ses idées avec conviction.

1.4 Débouchés, recrutement, où exercer ce métier

Un graphiste peut exercer en tant que salarié dans :

  • une agence de communication ou de design,
  • un studio ou un atelier de création,
  • dans la presse, au sein d’une rédaction de magazine ou d’une maison d’édition,
  • au sein du département communication d’une entreprise ou d’une collectivité locale.

Il peut également travailler en tant qu’indépendant en effectuant des missions pour ces mêmes structures, mais également pour des petites entreprises ou des indépendants. Il les aidera à créer les supports de communication de leur activité en ligne.

Pour trouver des clients, le graphiste-freelance peut par exemple utiliser les sites de mise en relation entre client et freelance tels que Malt.fr ou Graphiste.com.

Les débouchés et les perspectives des graphistes web sont plus nombreux que ceux des graphistes papier ou Offline (photographie, illustration, typographie, etc.). L’avenir du métier se trouve dans le digital.

Plusieurs professionnels, webdesigner et infographistes notamment, viennent parfois se concurrencer sur les mêmes postes ou missions. Un graphiste a tout intérêt à continuer de se former tout au long de sa carrière pour rester à jour avec les nouvelles tendances, techniques ou outils du métier (UX, motion, etc.) et diversifier sa clientèle.

1.5 Horaires, conditions et temps de travail

Un graphiste salarié a des horaires de bureaux relativement réguliers. Il travaille 35 heures par semaine du lundi au vendredi.

En agence, le rythme de travail peut être plus soutenu, le graphiste jonglant entre plusieurs projets, clients et délais. Dans ce cas, il n’est pas rare qu’il doive faire des heures supplémentaires pour terminer les projets à temps. Les conditions de travail sont généralement agréables au sein des équipes créatives, mais pas dépourvues de stress.

Le graphiste freelance est libre de choisir ses horaires, mais il ne travaille pas moins pour autant. Il doit en plus trouver des clients et gérer son entreprise. Il exerce généralement de chez lui ou dans un espace de co-working.

Tablette de dessin numérique

2. Quel est le salaire d’un Graphiste, son évolution de carrière

En tant que jeune diplômé, un graphiste salarié peut prétendre à un salaire compris entre 2.000€ et 2.500€ brut par mois (1.500€ à 2.000€ net). Avec les années d’expérience, son salaire peut atteindre les 4.000€ brut (3.100€ net).

La rémunération d’un graphiste freelance dépend du nombre de missions qu’il arrive à décrocher. Elle peut donc énormément varier d’un professionnel à l’autre. Un débutant peut toucher quelques centaines d’euros par mois, mais ses revenus peuvent aller jusqu’à 3.000€/4.000€ brut par mois lorsqu’il a bâti sa réputation et réussi à fidéliser ses clients.

L’idéal pour un graphiste indépendant est de se constituer une base de clients réguliers pour lesquels il réalisera toutes les créations graphiques. Cette stratégie lui permet d’avoir des revenus un peu plus stables.

Un graphiste peut se spécialiser et évoluer vers de nouveaux métiers du web liés au design, le motion design (images animées), l’UX (le design centré sur l’expérience utilisateur), le web design, etc.

Après plusieurs années d’expérience et un book à la hauteur, le graphiste peut également évoluer vers le poste de directeur artistique.

3. Quels diplômes, études, formations, concours pour devenir Graphiste

Il n’existe pas de diplôme obligatoire pour exercer ce métier, il est donc possible de se former de différentes manières. Il existe des graphistes autodidactes qui réussissent, surtout sur le web. C’est pourquoi nous pouvons dire qu’il n’existe pas de niveau d’études requis. Mais il est vivement recommandé de suivre une formation pour s’assurer une carrière et des perspectives d’évolution dans le secteur.

3.1 BAC Science et Technologie Du Design et des Arts (STD2A)

C’est le BAC conseillé pour devenir graphiste. Les bacheliers STD2A suivent des enseignements généraux communs à tous les BAC (français, mathématiques, histoire géographie, etc.) et des enseignements spécifiques aux arts appliqués. Ils apprendront à utiliser des outils graphiques et à créer des supports visuels.

3.2 Diplôme National des Métiers d’Art et du DEsign (DN MADE), niveau BAC+3

Ce cursus de 3 années après le baccalauréat remplace, depuis 2020, le BTS Design Graphique et le BTS Design de Communication qui étaient les premiers choix d’études pour devenir graphiste.

Il remplace également les Mises à Niveau en Arts Appliqués (MANAA) et les Diplômes des Métiers d’Art (DMA).

La formation peut être suivie en apprentissage. Il est d’ailleurs conseillé de le faire pour se constituer un book de création, idéal pour son CV de recherche d’un premier emploi. L’obtention du diplôme donne accès à un niveau Licence.

Les candidats au DN MADE sont sélectionnés sur dossier. Les lauréats pourront personnaliser leur parcours en choisissant l’option graphisme parmi les 14 mentions possibles :

  • animation,
  • espace,
  • événement,
  • graphisme,
  • innovation sociale,
  • instrument,
  • livre,
  • matériaux,
  • mode,
  • numérique,
  • objet,
  • ornement,
  • patrimoine,
  • spectacle.

3.3 Formations niveau BAC+5

Ces formations permettent de se perfectionner ou d’évoluer plus rapidement.

  • Diplôme Supérieur des Arts Appliqués (DSAA) :

– Mention Graphisme,
– Mention Arts et Technique de la Communication option Communication,
– Mention Design Interactif,

  • Écoles des Beaux-Arts et Écoles d’Art Privées :

– Écoles Nationales Supérieures des Beaux-Arts (ENSBA),
– École Nationale des Arts Décoratifs (Ensad),
– École Nationale Supérieure des Arts Appliqués et des Métiers d’Art (ENSAAMA),
– Penninghen, l’École de Direction Artistique et d’Architecture Intérieure (ESAG),
– École des Gobelins.

  • Master Pro dans le domaine de la communication visuelle et de la création.

3.4 Formation Continue

Il est également possible d’intégrer ce métier en intégrant des formations professionnalisantes. Il existe notamment un Titre de designer graphique homologué au Répertoire National des Certifications Professionnelles (RNCP). Cette certification est accessible à tous les bacheliers.