Fiche Métier d’Auxiliaire de Puériculture

L’auxiliaire de puériculture soigne les enfants et les nouveau-nés (jusqu’à leur majorité) et accompagne leurs apprentissages pour leur apporter bien-être et autonomie. Cette fiche métier vous donne toutes les informations utiles pour devenir auxiliaire de puériculture.

Auxiliaire de puériculture

Synonymes et métiers associés : AP, puéricultrice, assistante maternelle, aide-soignant, aide médico-psychologique, infirmier en puériculture, Éducateur de Jeunes Enfants (EJE), garde d’enfants, Agent Territorial Spécialisé des Ecoles Maternelles (ATSEM), pédiatre, sage-femme, animatrice périscolaire.
Niveau d’études ou diplômes requis : Diplôme d’Etat d’Auxiliaire de Puériculture (DEAP).
Études en alternance : oui.
Salaire débutant : 1.727€ brut par mois + primes.
Statut : fonctionnaire territoriale, fonctionnaire en milieu hospitalier, salariée.
Limite d’âge pour le recrutement : 17 ans minimum pour entrer en formation.

1. Que fait l’auxiliaire de puériculture : missions, tâches et fonctions
2. Quel est le salaire d’une Auxiliaire de Puériculture et son évolution de carrière
3. Quels diplômes, études, formations, concours pour devenir Auxiliaire de Puériculture

1. Que fait l’Auxiliaire de Puériculture : missions, tâches et fonctions

l’AP s’occupe du bon développement des enfants. Elle leur procure des soins et participe à la pratique d’activités d’éveil. Mais contrairement à la puéricultrice, elle n’est pas formée pour donner des soins médicaux.

1.1 Quotidien d’une Auxiliaire de puériculture

Le métier de l’Auxiliaire de Puériculture (AP) est très différent selon l’établissement où elle travaille : hôpital, maternité, PMI ou crèche.

  • Missions d’une auxiliaire de puériculture dans un hôpital et une maternité :

L’auxiliaire de puériculture est chargée des soins courants aux nouveau-nés et aux jeunes enfants. Elle surveille leur courbe de poids et de température, prépare leurs biberons. Elle apprend aussi aux parents les gestes d’hygiène et de soin de l’enfant.

Elle entretient la chambre de l’enfant (changement des draps, désinfection…) et nettoie soigneusement le matériel utilisé (thermomètre, biberons, bassine de lavage…) selon des techniques bien précises pour éviter toute contamination et maladie.

Il peut lui être demandé d’aider les infirmiers pendant des soins (calmer l’enfant pendant une piqûre, le maintenir stable pendant la pose d’une sonde…).

  • Missions d’une AP dans un centre PMI (Protection Maternelle et Infantile) :

L’auxiliaire puéricultrice accueille les futurs parents ainsi que les parents qui viennent d’avoir un enfant. Il lui est parfois demandé de rester en salle d’attente pour observer les enfants avant leur consultation avec le médecin. L’AP pourra alors détecter d’éventuelles anomalies dans le comportement de l’enfant et en informer le médecin avant la visite.

L’auxiliaire de puériculture est également présente pendant les consultations à la demande du médecin. Dans ce cas, elle s’occupe de l’enfant, le rassure, lui fait faire des activités qui permettront de détecter des pathologies.

Des visites au domicile de jeunes parents peuvent lui être confiées. Dans ce cas, elle les conseille sur leur rôle éducatif : change, soins, rituel du coucher, organisation du lieu de vie, hygiène, alimentation, etc. Pour ce faire, l’AP adopte une communication adaptée à chaque parent : premier enfant, enfant non désiré, famille nombreuse, etc.

Elle a aussi des missions administratives, elle s’occupe de la gestion des dossiers médicaux.

  • Missions d’une auxiliaire de puériculture dans une crèche :

Dans les établissements de la petite enfance, l’auxiliaire de puériculture organise la journée de l’enfant en suivant son rythme et ses besoins. Son rôle se rapproche de celui des éducateurs de jeunes enfants et des assistantes des écoles maternelles.

L’AP doit veiller à l’hygiène et à l’alimentation des enfants gardés. De plus, elle leur apprend l’autonomie : aller aux toilettes, se laver les mains, demander de l’aide, etc.

L’auxiliaire de puériculture organise des jeux et des activités d’éveil, de loisirs et d’éducation : lecture de contes, parcours d’obstacle, peinture… Cela lui permet d’aider l’enfant à développer sa sociabilité avant son entrée à l’école.

Enfin, elle s’occupe de l’entretien des lieux et du matériel ludique et de soin (cubes de bois, quilles, tapis d’éveil, langes…).

Son travail oblige l’auxiliaire de puériculture à organiser ses missions au sein d’une équipe pluridisciplinaire (infirmiers, aides-soignants, éducateurs de jeunes enfants…).

L’auxiliaire de puériculture peut être amenée à accueillir un stagiaire en formation d’AP.

La profession compte presque uniquement des femmes, mais il est tout à fait possible pour un homme d’exercer ce métier.

1.2 Tenue et équipement

À l’hôpital, une auxiliaire-puéricultrice porte une tunique ou une blouse d’hôpital. En crèche ou en PMI, cela dépend du code vestimentaire. Certaines crèches imposent un uniforme, d’autres demandent à leur équipe d’utiliser des affaires qu’ils ne portent qu’à la crèche, blouse et chaussures. Enfin, certains établissements laissent les auxiliaires s’habiller comme elles le souhaitent.

Elles ont à leur disposition tout le matériel nécessaire pour prendre soin des enfants ou des nouveaux-nés : couches, biberons, jouets, jeux, matériel d’entretien, etc.

1.3 Qualités essentielles, compétences nécessaires

L’auxiliaire puéricultrice doit faire preuve d’une grande patience, de douceur et d’un bon équilibre psychologique.

Son esprit d’initiative et son dynamisme seront appréciés dans la création d’activités ludiques et éducatives. Il ne faut pas qu’elle oublie de faire preuve d’autorité pour maintenir un climat de calme propice à l’apprentissage ou au soin de l’enfant.

Un caractère bienveillant lui permet d’apporter tout son soutien aux parents, qu’elle côtoie fréquemment. De bonnes relations avec les adultes sont donc indispensables.

Enfin, un grand sens des responsabilités, de la rigueur et de l’attention lui sont nécessaires afin de permettre l’épanouissement et l’autonomie des enfants.

1.4 Débouchés, recrutement, où exercer ce métier

La majorité des auxiliaires de puériculture travaille dans les structures d’accueil d’enfants des collectivités locales :

  • halte-garderie,
  • crèche,
  • multi-accueil,
  • Protection Maternelle et Infantile (PMI),
  • pouponnière,
  • foyer mère/enfant,
  • etc.

C’est un des métiers les plus recherchés dans la fonction publique territoriale.

Les instituts médico-éducatifs ou d’éducation motrice recrutent aussi de nombreuses auxiliaires puéricultrices pour travailler auprès d’enfants en situation de handicap (physique ou mental).

Pour travailler dans ces structures, l’AP doit passer le concours de la fonction publique territoriale. C’est un concours « sur titre », car la candidate doit posséder le Diplôme d’État d’Auxiliaire de Puériculture (DEAP) pour le passer.

Elle doit également passer un entretien oral devant un jury qui évalue ses capacités professionnelles et sa motivation. Une fois admise, elle n’est pas recrutée directement, mais elle est inscrite sur une liste d’aptitude. Cette inscription lui permet de postuler aux offres d’auxiliaire puéricultrice de toutes les collectivités locales de France.

Elles sont également nombreuses à travailler en milieu hospitalier : services de maternité (nurserie), de pédiatrie, de cancérologie, de néonatologie, des urgences pédiatriques, etc. Le recrutement se fait sur titre sans épreuve, elle doit uniquement posséder le Diplôme d’État d’Auxiliaire de Puériculture, il n’y a pas de concours à réussir.

Dans le secteur privé, le recrutement de l’auxiliaire de puériculture se fait en réponse à une candidature classique (CV, lettre de motivation et entretien d’embauche). La copie du Diplôme d’État d’Auxiliaire de Puériculture, des justificatifs de stages et de formation peuvent être exigés par le futur employeur.

1.5 Horaires, conditions et temps de travail

Une AP travaille 35 heures par semaine à temps plein. Dans les structures d’accueil de la petite enfance (crèche, halte-garderie, multi-accueil…), les horaires de travail de l’auxiliaire sont réguliers. Elle travaille du lundi au vendredi. Les journées sont plus longues que dans les PMI pour s’adapter aux besoins de garde des parents qui travaillent.

En milieu hospitalier, ses horaires sont décalés. Une auxiliaire travaille de jour comme de nuit, le week-end et les jours fériés. Les conditions de travail à l’hôpital sont les plus pénibles, dus aux horaires, aux situations éprouvantes que l’auxiliaire vit au quotidien (enfants malades, détresse des parents, etc.) et au manque de moyens.

Auxiliaire de puériculture dans un hôpital

2. Quel est le salaire d’une Auxiliaire de Puériculture et son évolution de carrière

2.1 Combien gagne une AP

Lorsqu’elle travaille dans la fonction publique territoriale (crèche, halte-garderie, PMI etc.) ou dans la fonction publique hospitalière (établissements de santé, etc.), son salaire de base est fixé selon son grade et son échelon :

  • de 1.727€ à 2.483€ brut par mois pour une auxiliaire de puériculture de classe normale,
  • de 1.853€ à 2.692€ brut par mois pour une auxiliaire de puériculture de classe supérieure / hors classe.

A cette rémunération, s’ajoutent des primes et des indemnités :

  • indemnité de résidence (en fonction de son lieu d’habitation),
  • supplément de traitement familial (si elle a des enfants),
  • prime forfaitaire mensuelle,
  • prime spéciale de sujétions,
  • primes liées aux conditions de travail (travail le dimanche, de nuit, jours fériés).

Dans le secteur privé, une auxiliaire peut gagner plus. La convention collective du métier accorde une prime d’ancienneté à l’auxiliaire de puériculture. Elle est calculée en fonction de son nombre d’années d’expérience (entre 3 et 20% de son salaire brut).

Elle peut également percevoir une Rémunération Individuelle Supplémentaire (RIS), qui est un pourcentage du salaire qui dépend de deux critères :

  • la présence du salarié dans l’établissement durant l’année,
  • son investissement personnel pour la structure.

2.2 Évolution professionnelle d’une Auxiliaire de Puériculture

Lorsqu’elle possède 3 ans d’expérience professionnelle dans le milieu hospitalier ou médico-social, l’AP peut se présenter au concours d’entrée en Instituts de Formation en Soins Infirmiers (IFSI) pour préparer le diplôme d’Etat d’infirmier. La candidate bénéficie d’une épreuve adaptée et de places réservées dans le centre de formation.

L’auxiliaire puéricultrice peut également se présenter au concours d’entrée en formation d’éducateur de jeunes enfants ou encore devenir aide-soignante, ce sont des métiers proches de la puériculture et qui pourront l’intéresser si elle souhaite évoluer.

A noter : vous pouvez lire notre article sur le salaire d’une auxiliaire de puériculture pour avoir plus d’informations.

Auxiliaire puéricultrice avec un enfant

3. Quels diplômes, études, formations, concours pour devenir Auxiliaire de Puériculture

Pour devenir auxiliaire de puériculture, il faut obtenir le Diplôme d’État d’Auxiliaire de Puériculture (DEAP). Vous pouvez obtenir ce diplôme sans avoir suivi d’études spécifiques, mais il faut avoir au minimum 17 ans et passer un concours d’entrée.

Il est recommandé de suivre le CAP Accompagnant Éducatif Petite Enfance AEPE (qui remplace le CAP Petite Enfance) ou le BAC Pro Accompagnement, Soins et Services à la Personne (ASSP).

Ces diplômes permettent de se préparer au métier, de bénéficier d’une procédure de sélection spécifique au concours d’auxiliaire et dispensent de certains modules de formation.

Avoir le niveau BAC est particulièrement recommandé si la candidate souhaite évoluer vers le métier d’infirmier ou d’éducateur par la suite.

3.1 Concours d’entrée en école préparatoire d’Auxiliaire de Puériculture

La candidate s’inscrit aux épreuves d’entrée (de janvier à mars de la même année) dans un Institut de Formation d’Auxiliaire de Puéricultrice (IFAP) agréé par le Ministère de la Santé. Seuls ces instituts préparent au DEAP. Un bon niveau de collège est conseillé pour réussir le concours.

3.1.1 Épreuve d’admissibilité du Concours d’Entrée

Pour réussir l’épreuve d’admission, il faut obtenir au moins 10/20 à chaque épreuve.

  • Épreuve écrite de culture générale de 2 heures composée de 2 parties :

– la candidate répond à des questions sur un texte d’une page qui traite de l’actualité sanitaire et sociale (notée sur 12 points),

– la candidate doit répondre à une série de questions (notée sur 8 points) : biologie humaine, mathématique (opérations numériques de base), conversion mathématique.

  • Tests psychotechniques d’une durée de 1h30, notée sur 20 : ils font appel aux aptitudes de logique, de raisonnement, de langue française et de calcul de la candidate.

Certaines candidates sont dispensées de l’épreuve d’admissibilité. Pour cela, il faut détenir un de ces diplômes :

– diplôme de niveau IV (niveau BAC),
– diplôme du secteur sanitaire et social de niveau V (le CAP AEPE par exemple),
– diplôme étranger qui permet l’accès aux études universitaires dans le pays d’origine,
– avoir suivi une première année de préparation au Diplôme d’État d’Infirmier.

3.1.2 Épreuve d’admission du Concours d’Entrée

  • Entretien oral avec un jury :

Il s’agit d’un exposé sur un thème sanitaire et social (commenter un texte, une phrase, un mot, une photographie). La candidate a 10 minutes pour se préparer puis elle présente son exposé au jury sur le sujet donné. S’en suit un échange avec le jury d’environ 10 minutes.

La candidate expose ses motivations, ses connaissances sur la formation et le métier d’auxiliaire de puériculture. Le jury peut être composé d’un formateur de l’école et de professionnels du terrain (cadre de santé, directeur de crèche, puéricultrice…).

Pour être accepté à la formation, il faut obtenir au moins 10/20 à l’oral. Le nombre de places en école étant limité, une liste complémentaire des candidates non reçues ayant obtenu une note égale ou supérieure à 10/20 est parfois publiée. En cas de désistement, ces candidates sont prioritaires pour intégrer la formation.

3.2 Formation d’Auxiliaire de Puéricultrice

Quand la candidate réussit le concours, elle intègre la formation initiale de puéricultrice qui dure 10 mois : 17 semaines de cours théoriques et 24 semaines de stage.

Il est également possible de suivre la formation en apprentissage. En plus des 10 mois de formation, l’apprenti devra passer 28 semaines en entreprise en contrat d’apprentissage ou de professionnalisation.

  • Cours théoriques d’AP, 8 modules :

– accompagnement d’un enfant dans les activités d’éveil et de la vie quotidienne (5 semaines),
– état clinique d’une personne à tout âge de la vie (2 semaines),
– soins à l’enfant (4 semaines),
– ergonomie (1 semaine),
– relation communication (2 semaines),
– hygiène des locaux (1 semaine),
– transmission des informations (1 semaine),
– organisation du travail (1 semaine).

Au cours de la formation, la candidate valide l’Attestation de Formation aux Gestes et Soins d’Urgence (AFGSU de niveau 2).

  • Stages d’Auxiliaire de Puéricultrice de 4 semaines chacun :

– 2 stages en structure d’accueil d’enfants de moins de 6 ans,
– 1 stage en pédiatrie (pédiatrie, oncologie, chirurgie infantile, radiologie…),
– 1 stage en maternité,
– 1 stage en instituts d’enfants en situation de handicap physique (médico-éducatif…) ou social (centre maternel, pouponnière).

3.3 Diplôme d’État d’Auxiliaire de Puériculture

Pour obtenir le DEAP, il faut valider les 8 modules théoriques par des épreuves écrites, des mises en situations professionnelles et par la validation des compétences professionnelles pendant les stages.

À la fin de la formation, la future auxiliaire doit savoir communiquer avec l’enfant, l’accompagner dans son quotidien et soutenir la famille dans son rôle.

Lorsque l’élève a terminé sa formation, la Direction de l’Hospitalisation et de l’Organisation des Soins (DHOS) lui remet le Diplôme d’Etat d’Auxiliaire de Puériculture (DEAP).

Comme tous les diplômes du secteur paramédical, le DEAP est accessible par la Validation des Acquis de l’Expérience (VAE).