Fiche Métier d’Auxiliaire Ambulancier

La mission de l’auxiliaire ambulancier est de transporter des personnes malades ou blessées en ambulance pour les accompagner vers des centres de soin (hôpital, clinique, etc.). Dans le respect des règles de sécurité, d’hygiène et de confort. Cette fiche métier vous donne toutes les informations utiles pour devenir auxiliaire ambulancier.

Auxiliaire Ambulancier

Synonymes et métiers similaires : ambulancier, aide ambulancier, infirmier, aide soignante, médecin, chauffeur de taxi, brancardier, pompier.
Niveau d’étude ou diplôme minimum : aucun.
Études en alternance : non.
Salaire débutant : SMIC + indemnités.
Statut : salarié, fonctionnaire.
Limite d’âge pour le recrutement : aucune.

1. Que fait un Auxiliaire Ambulancier : missions, tâches et fonctions
2. Quel est le salaire d’un Auxiliaire Ambulancier, son évolution de carrière
3. Quels diplômes, études, formations pour devenir Auxiliaire Ambulancier

1. Que fait un Auxiliaire Ambulancier : missions, tâches et fonctions

1.1 Quotidien d’un Auxiliaire

L’auxiliaire ambulancier est chargé de transporter des personnes âgées, blessées, handicapées et des malades vers les établissements de soins, de rééducation, de réadaptation, de cure, etc. Il peut également les raccompagner à leur domicile.

Avant de prendre son service, il enfile sa tenue et prend connaissance des trajets du jour. Une fois arrivé sur les lieux pour récupérer le patient, il assure, en binôme avec un ambulancier diplômé d’état, la manutention de la personne et sa surveillance (pouls, position, etc).

L’auxiliaire ambulancier peut transporter des patients capables de tenir assis sans la présence d’un ambulancier, dans la limite de trois personnes en même temps. Dans ce cas, il assure la conduite du Véhicule Sanitaire Léger (VSL).

Si l’état du patient allongé se dégrade durant le transport, l’auxiliaire ambulancier suit les prescriptions transmises par le médecin : oxygénothérapie, perfusion, ventilation, etc. Par la suite, il doit rendre compte par écrit des gestes qu’il a pratiqué et des soins qu’il a administré.

Dans le cas où il conduirait l’ambulance, il adapte sa conduite à l’état du patient et au trafic routier pour arriver au rendez-vous à l’heure. À l’entrée de l’établissement de soins, il transmet les informations concernant le patient au personnel soignant (médecin, infirmière, etc).

C’est aussi l’auxiliaire ambulancier qui prend les commandes et facture les prestations de transport aux patients.

Les missions de l’auxiliaire ambulancier varient en fonction du type de transport demandé par son employeur :

  • Transport d’urgence : en cas d’appel d’un établissement ou d’un particulier pour une situation urgente, l’auxiliaire se déplace pour assurer les premiers soins et contacter le SAMU si nécessaire.
  • Transport programmé : l’auxiliaire ambulancier reçoit la prescription médicale d’un professionnel de santé qui décrit l’état du patient, les soins à lui prodiguer pendant le trajet, ainsi que la date, l’heure et le lieu de dépose.
  • Transport à répétition ou en série : il s’agit de la prise en charge des patients atteints d’une Affection de Longue Durée (ALD). Ces transports réguliers vers un même lieu de soin sont généralement effectués en VSL.

En plus de ses missions de transport, l’auxiliaire ambulancier assure lui-même, avec l’aide l’ambulancier, l’entretien courant de l’ambulance : lavage, désinfection, approvisionnement du matériel médical, évacuation des déchets.

Il met également à jour des dossiers de transport à chaque fin de mission avec un patient.

Il réalise les démarches qui permettent le renouvellement de l’agrément de son véhicule et tient un carnet de bord. Il doit aussi renouveler le contrôle technique de l’ambulance tous les ans et être vigilant à la maintenance automobile de premier niveau.

La plupart des auxiliaires ambulanciers sont des hommes, mais il est tout à fait possible pour une femme d’exercer ce métier.

1.2 Tenue et équipement

La tenue de l’auxiliaire ambulancier, de couleur bleue ou blanche, se compose d’un t-shirt, d’un polo et d’un pantalon siglé du nom de son employeur. Des bandes réfléchissantes le rendent plus visible.

On lui fournit aussi un Équipement de Protection Individuelle (EPI) qui comprend généralement :

  • du matériel de protection contre les infections,
  • des masques anti-virus (FFP2),
  • des gants, des chaussures, un casque de sécurité.

Son outil de travail principal est son ambulance, qui peut être de plusieurs types selon son employeur : légère, adaptée aux soins d’urgence ou aux soins intensifs. On y trouve des équipements d’immobilisation, un brancard, des médicaments, du matériel d’hygiène, du matériel de réanimation, etc.

1.3 Qualités essentielles, compétences nécessaires

L’auxiliaire ambulancier doit faire preuve d’un excellent sens relationnel et d’écoute : il a une grande empathie pour les patients qu’il transporte et sait entendre leurs angoisses.

Il est doté d’une excellente résistance physique pour effectuer les gestes de manutention des malades.

Sa résistance au stress lui permet de faire face à des situations d’urgence, au cours desquelles il peut pratiquer les gestes de premiers secours.

Son sens de la discrétion est apprécié pour maintenir le secret professionnel et ses capacités de communication l’aident à transmettre les informations utiles aux personnels soignants.

Sa connaissance des trajets routiers et de la signalisation des établissements médicaux lui permet de conduire ses patients efficacement sur le lieu des soins.

1.4 Débouchés, recrutement, où exercer ce métier

L’auxiliaire ambulancier peut être recruté aussi bien dans le secteur privé et dans le public, au sein d’établissements comme :

  • les associations comme la Croix-Rouge,
  • les centres d’accueil spécialisés,
  • les centres de rééducation, de réadaptation,
  • les CHU (Centres Hospitaliers Universitaires),
  • les Cliniques,
  • les maisons de retraite et EHPAD (Établissements d’Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes),
  • les ONG (Organismes Non Gouvernementaux), et les organismes à vocation humanitaire,
  • le SAMU (Service d’Aide Médicale Urgente) et le SMUR (Structures Mobiles d’Urgence et de Réanimation),
  • une entreprise de transport,
  • etc.

Pour postuler en tant qu’auxiliaire ambulancier, le candidat transmet à l’employeur un dossier classique (CV + lettre de motivation) en réponse à une offre d’emploi au titre d’une candidature spontanée.

1.5 Horaires, conditions et temps de travail

L’auxiliaire ambulancier doit se rendre disponible de jour comme de nuit et peut effectuer des gardes les week-ends et les jours fériés. Son emploi du temps est organisé par roulement avec son équipe. Il peut aussi être d’astreinte (disponible en cas de besoin).

Le repos de l’auxiliaire ambulancier est fixé par la convention collective nationale des transports routiers et activités auxiliaires du transport (sauf accord d’entreprise plus favorable) et comprend :

  • 11 heures consécutives de repos avant et après toute période de travail,
  • 30 jours ouvrables de congés payés par an.

Les conditions de travail de l’auxiliaire ambulancier lui demandent de savoir gérer des situations d’urgence et de supporter les stations debout et assise prolongées. Il est aussi sujet aux lumbagos et aux accidents de la route.

Intérieur d'une ambulance

2. Quel est le salaire d’un Auxiliaire Ambulancier, son évolution de carrière

Au début de sa carrière, l’auxiliaire ambulancier perçoit un salaire brut mensuel égal au SMIC.

Après quelques années de service, sa rémunération s’approche plus de 1.750€ brut par mois (1.365€ net).

Les auxiliaires ambulanciers les plus expérimentés touchent 1.900€ brut par mois (1.482€ net).

En plus de son salaire de base, il se fait rémunérer ses heures supplémentaires avec une majoration et profite d’avantages propres à sa profession comme :

  • indemnités de dimanche et jours fériés travaillés,
  • temps d’habillage et de déshabillage rémunéré,
  • indemnités de dépassement d’amplitude journalière (à partir de 12 heures de travail),
  • indemnités de repas,
  • etc.

L’évolution professionnelle de l’auxiliaire ambulancier se fait naturellement vers la validation du Diplôme d’État d’Ambulancier (DEA), pour lequel il profite de dispenses pour certaines épreuves.

Il peut également décider de se spécialiser dans le transport d’urgence ou le transport sanitaire pédiatrique.

En suivant une formation complémentaire, il peut tout à fait s’orienter vers un autre métier du secteur médical pour devenir aide-soignant, par exemple.

3. Quels diplômes, études, formations pour devenir Auxiliaire Ambulancier

Pour devenir auxiliaire ambulancier, il faut suivre une formation certifiante spécifique de 2 semaines dans un institut habilité. Il n’y a pas de limite d’âge ni d’épreuve de sélection.

Aucune diplôme n’est nécessaire pour préparer la formation, mais un niveau collège est recommandé.

Par contre, il faut présenter un dossier d’inscription présentant les pièces suivantes :

  • permis B valide, datant de 3 ans au moins (2 ans si conduite accompagnée),
  • autorisation préfectorale d’aptitude à la conduite d’ambulances délivrée après examen médical,
  • certificat médical de vaccinations.

Important : pour obtenir l’autorisation préfectorale permettant de conduire des ambulances, il faut prendre rendez-vous avec un médecin agréé par l’État et lui présenter le formulaire CERFA n°14880*02 complété correctement.

Ensuite, il faut suivre une procédure en ligne auprès de la préfecture de votre département.

Les candidats admis en formation d’auxiliaire ambulancier valide 5 modules :

  • Module 1 : répondre à une situation d’urgence seul ou en équipe selon l’état du patient + validation de l’AFGSU (Attestation de Formation aux Gestes et Soins d’Urgence de niveau) de niveau 2,
  • Module 2 : hygiène et prévention de la transmission des infections,
  • Module 3 : règles de sécurité et ergonomie de l’installation des personnes,
  • Module 4 : sécurité des malades et du véhicule pendant le transport,
  • Module 5 : déontologie et gestion administrative du dossier de transport.

La progression et les acquis du candidat sont évalués tout au long de la formation par les moniteurs. En fin de formation, le candidat reçoit son attestation de formation d’Auxiliaire Ambulancier (AA) et son attestation de formation AFGSU de niveau 2.

Le candidat qui n’a pas les moyens d’assurer le financement personnel de sa formation peut faire appel à des organismes comme la Mission Locale de sa commune, son employeur, le Pôle Emploi ou encore les Permanences d’Accueil d’Information et d’Orientation (PAIO).

Dans le cadre de sa formation continue, l’Auxiliaire Ambulancier (AA) peut valider le Diplôme d’État d’Ambulancier (DEA) en bénéficiant de dispenses :

  • il n’aura pas à suivre le stage de découverte de 140 heures (s’il a déjà travaillé un mois en continu en tant qu’AA),
  • il n’aura pas à passer l’épreuve orale d’admission du DEA (s’il a travaillé pendant 1 an à temps plein en tant qu’AA).