Un gendarme adjoint volontaire effectue des missions de surveillance, de prévention et d’assistance à la population, en lien avec les gendarmes. Cette fiche métier vous donne toutes les informations utiles pour devenir Gendarme Adjoint Volontaire (GAV).
Synonymes et métiers similaires : sous-officier de gendarmerie, cadet de la république, policier adjoint, adjoint de sécurité, gardien de la paix, policier municipal, ASVP.
Niveau d’étude ou diplôme minimum : aucun diplôme pour le GAV AJPA, niveau BAC ou CAP pour le GAV EP.
Études en alternance : non.
Salaire débutant : 1.151€ net par mois et logement gratuit.
Statut : militaire, rattaché au ministère de l’Intérieur.
Limite d’âge pour le recrutement : minimum 17 ans et maximum 26 ans.
1. Que fait un Gendarme Adjoint Volontaire : missions, tâches et fonctions
2. Quel est le salaire d’un GAV, son évolution de carrière
3. Quels diplômes, études, formations, concours pour devenir GAV
1. Que fait un Gendarme Adjoint Volontaire : missions, tâches et fonctions
1.1 Quotidien d’un GAV
Le quotidien du gendarme adjoint volontaire dépend de son statut :
- Lorsqu’il est Adjoint de Police Judiciaire (GAV APJA), le gendarme adjoint assiste les sous-officiers de gendarmerie dans leurs missions en fonction de son unité d’affectation.
- S’il travaille en Emploi Particulier (GAV EP), le gendarme adjoint fait partie du Corps de Soutien Technique et Administratif (CSTA) de la gendarmerie : il réalise des missions selon sa spécialisation métier : jardinier, maçon, plombier, etc.
Cette fiche métier se concentre sur le statut GAV APJA, c’est-à-dire le gendarme adjoint opérationnel, sur le terrain.
Le gendarme adjoint ne connaît pas la routine. Pour lui, chaque journée est différente et comporte son lot de surprises.
Quand il rejoint son unité, le GAV APJA s’équipe en fonction de la mission qui lui est confiée (menottes, taser, tenue de campagne, etc). Dans une journée de travail, il peut aussi bien être posté à l’accueil du public qu’à la circulation routière par exemple. Il seconde aussi les enquêteurs dans les affaires judiciaires.
Les missions du GAV APJA sont variées et dépendent de son affectation :
- Intervention sur accident : le GAV est appelé en renfort des services de police et des secours pour sécuriser le périmètre, rassurer les victimes et alerter les autorités.
- Sécurité routière : sous l’autorité des sous-officiers de gendarmerie, le GAV effectue des contrôles routiers au cours desquels il peut dresser des procès-verbaux pour infraction.
- Surveillance générale : le GAV effectue des patrouilles avec les gendarmes pour maintenir l’ordre public. Selon son unité d’affectation, il peut aussi surveiller des lieux spécifiques : montagne, mer, …
- Recherches judiciaires : il participe aux interrogatoires de prévenus et aux perquisitions avec les enquêteurs pour élucider les vols, meurtres, délits et les trafics.
- Transport des détenus : le gendarme adjoint volontaire peut conduire les détenus du centre de détention vers le Palais de justice.
En dehors de ses missions opérationnelles, le GAV accueille et oriente le public et reçoit, classe et transmet les messages qui sont transmis à la brigade. Il rédige aussi les procédures des dossiers en cours.
La gendarmerie compte plus d’hommes que de femmes, mais de plus en plus de femmes s’engagent en tant que GAV, sous-officières ou officières.
1.2 Tenue et équipement
Généralement, le GAV APJA porte le même uniforme que les gendarmes : polo bleu turquoise siglé “Gendarmerie” et pantalon bleu marine. D’autres éléments lui sont fournis en fonction de la saison : casquette, polaire, parka, etc.
Pour les interventions les plus dangereuses, le GAV APJA est équipé d’un gilet pare-balles. Pendant ses missions actives, il a également sur lui des menottes, un équipement de communication. Il peut également porter une arme de service, ainsi que d’autres armes non-létales comme des bombes lacrymogènes ou un tonfa par exemple.
Un uniforme de campagne composé d’un treillis et d’une paire de rangers lui est également fourni. Plus rarement, il porte une tenue de cérémonie qui comprend une chemise, un pantalon, un képi et des chaussures.
1.3 Qualités essentielles, compétences nécessaires
En tant que membre des forces de l’ordre, son sens du devoir le pousse à aider et à protéger la population. Il fait preuve de pédagogie, mais sait se montrer ferme quand cela est nécessaire.
Certaines missions complexes lui demandent un grand sang-froid et de la rigueur. Face à la violence à laquelle il peut être confronté, il doit être en mesure de prendre du recul et de conserver un bon équilibre psychologique.
Son sens de l’observation et de la communication lui permettent de se rendre utile aux sous-officiers de gendarmerie avec lesquels il collabore. La vie en caserne et le travail en brigade demandent au GAV APJA d’avoir le sens de la communauté et un bon esprit d’équipe.
La discipline, la rigueur et le devoir de discrétion sont également importants dans cette profession.
Enfin, le GAV APJA doit pouvoir réaliser des interventions, c’est pourquoi on lui demande d’avoir une bonne condition physique.
1.4 Débouchés, recrutement, où exercer ce métier
En 2023, ce sont plus de 5.000 postes de gendarmes adjoints volontaires qui ont été ouverts par la gendarmerie.
Le gendarme adjoint volontaire peut exercer son métier dans différentes unités de la Gendarmerie Nationale (GN) :
- brigade territoriale,
- Peloton de Surveillance et d’Intervention de la Gendarmerie (PSIG),
- peloton d’autoroute,
- peloton en montagne,
- escadron de gendarmerie,
- garde républicaine,
- gendarmerie mobile,
- gendarmerie de l’air, etc.
Les GAV APJA ne font pas carrière à ce poste : ils ne peuvent exercer que 6 ans au maximum. En général, ce statut leur permet d’intégrer la gendarmerie et de passer le concours interne de sous-officier pour devenir un gendarme à part entière.
1.5 Horaires, conditions et temps de travail
Les GAV APJA sont en service 5 jours par semaine par roulement d’équipe pour couvrir les week-ends et les jours fériés. Il n’est pas rare que le GAV APJA effectue des heures supplémentaires et du travail de nuit. Cette disponibilité va de pair avec la capacité à travailler en station debout prolongée, en extérieur, par tous les temps.
Ils profitent de 25 jours de congés payés lors de leur première année de contrat. Des « permissions » peuvent également leur être accordées à raison de 15 jours par an. Quand elles ne sont pas utilisées par les GAV, ces permissions sont indemnisées. Dès leur seconde année, leurs congés payés augmentent et passent à 45 jours par an.
C’est un métier qui comporte de nombreuses difficultés (violence, altercations, horaires difficiles, etc), mais qui apporte la satisfaction de pouvoir aider la population.
2. Quel est le salaire d’un GAV APJA, son évolution de carrière
Dès son entrée en formation, le GAV APJA perçoit 850€ net par mois et est logé sur place. Lors de sa prise de poste, il est rémunéré 1.151€ net par mois, allocation mensuelle alimentaire comprise (224€ non-imposables).
En complément de ce salaire, le GAV APJA est hébergé gratuitement. Il profite aussi de 75% de réduction sur les transports de la SNCF et d’une affiliation au régime de la sécurité sociale militaire + mutuelle au choix.
Au bout d’un an de service, le GAV APJA est en droit de s’inscrire au concours interne de sous-officier de gendarmerie. Son statut lui permet même de profiter d’une préparation aux épreuves du concours. En devenant gendarme sous-officier, sa rémunération est comprise entre 1.790€ et 2.348€ brut par mois + primes.
A noter : les gendarmes touchent de nombreuses primes et indemnités, qui augmentent considérablement leur rémunération. A titre d’exemple, un sous-officier de gendarmerie gagne 2.120€ net par mois en sortie d’école.
En tant que gendarme de carrière, il pourra évoluer vers des grades supérieurs, faisant ainsi évoluer ses responsabilités et sa rémunération :
- Maréchal des logis-chef : de 1.910€ à 2.368€ brut par mois + primes,
- Adjudant : de 2.077€ à 2.476€ brut par mois + primes,
- Adjudant-chef : de 2.294€ à 2.653€ brut par mois + primes,
- Major de gendarmerie : de 2.437€ à 2.904€ brut par mois + primes.
S’il préfère quitter la gendarmerie nationale, le GAV APJA rejoint un dispositif d’aide au retour à la vie civile et professionnelle. Il peut notamment suivre une formation ou intégrer un service de l’administration publique ou territoriale avec prise en compte de ses années de service. Il perçoit aussi les allocations d’Aide au Retour à l’Emploi (ARE) de Pôle Emploi.
3. Quels diplômes, études, formations, concours pour devenir GAV
Pour devenir GAV APJA, le candidat remplit un dossier papier ou en ligne sur le site de recrutement de la gendarmerie puis suit une session d’information et de recrutement.
Le métier de GAV AJPA est accessible sans diplôme.
À noter : si vous envisagez plutôt de devenir GAV EP, il faut un niveau BAC ou CAP en lien avec l’emploi visé.
3.1 Conditions de sélection des GAV APJA
Pour candidater à un poste de GAV APJA, il faut respecter les conditions suivantes :
- être Français,
- jouir de ses droits civiques,
- avoir 17 ans minimum et 26 ans au plus,
- avoir effectué la JAPD ou la JDC,
- ne pas avoir fait l’objet d’une condamnation incompatible avec l’exercice des fonctions,
- être jugé « apte » physiquement par un médecin de la gendarmerie nationale.
À noter : les candidats mineurs doivent faire remplir une autorisation à leur tuteur légal.
3.2 Session d’information et d’entretien du GAV APJA
Si sa candidature en ligne est retenue, le candidat reçoit une convocation pour un recrutement en deux temps :
- Information : le candidat est invité à regarder le DVD « Le volontariat en gendarmerie ». Le visionnage est suivi d’une discussion avec un référent en recrutement.
- Entretien individuel : le candidat se rend au centre de sélection de la Direction Générale de la Gendarmerie Nationale (DGGN) pour passer des épreuves :
– Lettre de motivation (durée : 30 minutes) : le candidat GAV rédige une lettre de motivation d’une page, sur table.
– Connaissances générales (durée : 33 minutes) : le candidat répond à un Questionnaire à Choix Multiples (QCM) de 100 questions qui abordent la culture générale, le français et les mathématiques.
– Compréhension de texte (durée : 40 minutes) : le candidat doit répondre par « vrai », « faux » ou « impossible à déterminer » à 6 affirmations après avoir lu un texte décrivant des situations professionnelles réelles. Le même processus est répété pour 15 textes, soit 90 affirmations à traiter.
– Test de personnalité (durée : non chronométré) : ce test psychologique évalue le tempérament du candidat, sa capacité à travailler en équipe et ses motivations pour devenir GAV APJA. Une cinquantaine de questions permettent au recruteur de mieux connaître le candidat.
3.3 Formation et affectation des GAV APJA
Le candidat qui réussit les épreuves de sélection devient élève dans l’une des écoles de la gendarmerie :
- Châteaulin (29),
- Chaumont (52),
- Dijon (21),
- Fontainebleau (77),
- Montluçon (03),
- Rochefort (17),
- Tulle (19).
Il y reçoit une formation militaire de 13 semaines où il apprend les techniques d’intervention et la maîtrise de la force physique.
Un stage en unité d’affectation, d’une durée de 12 semaines, complète ce parcours vers le poste de GAV APJA.
À la fin de sa formation, le GAV APJA choisit son affectation au sein d’un département en fonction de ses résultats scolaires, des places disponibles et de la spécialisation métier qu’il convoite.
Il signe un contrat d’engagement d’une durée de 2 ans, qui pourra être renouvelé à sa demande.