Le traffic manager est un expert du webmarketing chargé de mettre en place des actions qui permettent d’augmenter le nombre de visiteurs sur un site web : campagnes publicitaires, publication d’articles, newsletter, présence sur les réseaux sociaux… Cette fiche métier vous donne toutes les informations utiles pour devenir traffic manager.
Synonymes et métiers similaires : webmarketeur, copywriter, community manager, webmaster, référenceur SEO, responsable marketing, directeur marketing.
Niveau d’étude ou diplôme minimum : aucun.
Études en alternance : oui.
Salaire débutant : 1.800€ brut par mois.
Statut : salarié, freelance.
Limite d’âge pour le recrutement : aucune.
1. Que fait un Traffic Manager : missions, tâches et fonctions
2. Quel est le salaire d’un Traffic Manager, son évolution de carrière
3. Quels diplômes, études, formations pour devenir Traffic Manager
1. Que fait un Traffic Manager : missions, tâches et fonctions
1.1 Quotidien de ce métier
Le traffic manager est un spécialiste de l’informatique et de la communication sur le web. Il travaille généralement au sein du service webmarketing d’une entreprise ou d’une régie publicitaire sous la direction d’un directeur trafficking et en lien avec l’ensemble de l’équipe projet : rédacteurs SEO, consultants SEA, …
Principales missions quotidiennes d’un traffic manager en entreprise ou en agence spécialisée :
- comprendre les besoins du client,
- analyser la cible de vente,
- réaliser un audit de site,
- mettre en place des objectifs : nombre de clics, nombre de visites, temps passé sur les pages de vente, …
- décider des actions webmarketing à mener,
- mettre en ligne des bannières publicitaires,
- mettre en place des outils de tracking (suivi de l’audience),
- imaginer des newsletters et emailings attractifs,
- analyser le trafic,
- rédiger des bilans d’audience,
- gérer le budget publicitaire, …
Toutes ces actions ont pour objectif premier d’attirer plus de visiteurs sur le site web du client, afin de lui apporter de la visibilité et de transformer les prospects en acheteur.
En plus de ces missions opérationnelles, le traffic manager est en veille permanente concernant le suivi statistique des sites web et les bugs qui pourraient apparaître en ligne.
Lorsqu’il travaille en agence web / digitale / de communication ou en tant que freelance, le traffic manager gère les campagnes d’audience de plusieurs clients simultanément.
Chez l’annonceur (PME, grand groupe, etc), il est chargé des différents sites de la marque en fonction des lancements de produits ou des événements à annoncer.
Le traffic manager peut décider de se spécialiser dans l’un des domaines suivants :
- E-marchandising : il travaille en étroite collaboration avec le développeur web de l’entreprise pour optimiser les ventes et la rentabilité d’un site de e-commerce. Il met en place une navigation à facettes qui aide l’internaute à filtrer les produits et développe les contenus enrichis (rich snippet), par exemple.
- Publicité : spécialiste des encarts et des bannières web, il négocie les contrats publicitaires avec les annonceurs pour ses clients en fonction d’un budget défini. Il est responsable de la qualité des éléments graphiques, de la pertinence du message et de la mise en ligne des pubs.
- Netlinking : il met en place une stratégie permettant à la marque d’avoir un maximum de liens hypertextes pointant vers son site Web (backlinks). Pour cela, il négocie des contrats avec des médias et des blogueurs et des influenceurs en lien avec les produits vendus par son client.
- Référencement Web : il travaille en collaboration avec les rédacteurs web et les consultants SEA de l’entreprise pour mettre en place des articles et des pages de vente optimisés pour les moteurs de recherche ainsi que des campagnes adwords (amélioration de la position d’un site dans les résultats Google).
La majorité des traffic managers sont des hommes, mais de plus en plus de femmes s’intéressent à ce métier.
1.2 Tenue et équipement
En contact permanent avec sa hiérarchie, le traffic manager soigne sa tenue vestimentaire : chemise, veste, chaussures de ville. Mais il peut se permettre de porter un pantalon décontracté comme un jean.
Son bureau est équipé d’un matériel de pointe : double écrans 24 pouces, ordinateur, souris et chaise ergonomiques, repose poignet, logiciels d’analyse du trafic web, …
Ses téléphones, portable et fixe, lui permettent de rester en contact permanent avec son équipe et son chef. Pour organiser des réunions d’équipe, il a généralement besoin d’un paperboard.
Il peut demander à son entreprise de l’abonner à des revues professionnelles pour réussir sa veille stratégique et concurrentielle.
1.3 Qualités essentielles, compétences nécessaires
Le traffic manager est un professionnel polyvalent : son sens de l’analyse et sa rigueur lui permettent de comprendre le comportement des cibles de vente et des chiffres.
Sa créativité et sa capacité à prendre des décisions l’aident à mettre en place efficacement des plans d’action innovants.
Son sens de la communication lui permet de construire un relationnel de qualité avec l’ensemble de l’équipe en charge des leviers d’acquisition.
Le traffic manager présente une bonne résistance au stress, car il gère généralement des budgets conséquents pour des clients exigeants.
Avoir la fibre commerciale est un atout majeur pour négocier les diverses campagnes d’acquisition de trafic.
1.4 Débouchés, recrutement, où exercer ce métier
Le traffic manager peut travailler au sein du département webmarketing / digital de l’une des entreprises suivantes :
- agence de communication,
- agence de stratégie web,
- éditeur de site web,
- grand groupe,
- PME,
- société de e-commerce,
- start-up, …
Pour être embauché par l’une de ces structures, il envoie un CV et une lettre de motivation en réponse à une annonce en ligne.
Pour se démarquer de ses concurrents, il peut tenir à jour un site web parfaitement référencé, qui le rend visible des recruteurs.
Le traffic manager a également la possibilité de se mettre à son compte pour devenir freelance. Il exerce à son domicile ou monte sa propre agence.
1.5 Horaires, conditions et temps de travail
Le traffic manager effectue des horaires de bureau classiques : 09h00 – 18h00, par exemple. Mais il doit se tenir à disposition de sa hiérarchie pour intervenir en cas d’urgence.
À ce titre, il n’est pas rare que le traffic manager effectue des heures supplémentaires, qui lui sont rémunérées ou récupérées sous la forme d’un repos suivant son secteur d’activités.
Les congés payés du traffic manager sont définis par la convention collective de son domaine et sont de 30 jours ouvrables par an dans la publicité, par exemple.
Le traffic manager supporte une charge de travail conséquente et doit pouvoir supporter une certaine pression hiérarchique.
2. Quel est le salaire d’un Traffic Manager, son évolution de carrière
En début de carrière, le traffic manager perçoit généralement un salaire compris entre 1.800€ brut par mois (1.404€ net) et 2.100€ brut par mois (1.638€ net).
Le traffic manager senior peut toucher jusqu’à 3.500€ brut par mois (2.730€ net), notamment s’il travaille sur un volume important de trafic ou pour une clientèle exigeante (luxe, par exemple).
En plus de ce salaire de base, le traffic manager perçoit des avantages, en nature ou sociaux, mis en place par son employeur pour le fidéliser :
- téléphone de fonction,
- ticket restaurant,
- frais de transport,
- frais de télétravail, …
Son entreprise lui verse aussi des primes (13ème mois, sur objectifs, …) et met en place des challenges individuels ou en équipe (séjour à remporter, …).
Après quelques années d’expérience, il a la possibilité de devenir traffiking, ou de se spécialiser en se tournant vers des métiers comme webmarketer ou e-merchandiser.
Il lui est également possible de mettre son expérience au service des étudiants en devenant enseignant contractuel à l’université ou en école privée.
De nombreux traffic managers expérimentés décident de se mettre à leur compte pour ouvrir leur propre agence ou travailler en tant que freelance.
3. Quels diplômes, études, formations pour devenir Traffic Manager
Il n’existe pas de diplôme spécifique pour accéder au métier de traffic manager.
Il est possible d’accéder à ce métier en autodidacte, mais de nombreuses formations diplômantes se sont développées dans ce domaine.
Diplômes de niveau BAC+2
- BTS Informatique,
- BTS Management Commercial Opérationnel (MOC),
- BTS Négociation et Digitalisation de la relation client, …
Ces formations sont dispensées dans les lycées publics et privés ainsi que dans certaines écoles d’ingénieur.
Diplômes de niveau BAC+3
- BUT Informatique,
- Licence Pro Commerce et Distribution,
- Licence Pro Métiers du Marketing Opérationnel, …
Le BUT est suivi dans un Institut Universitaire Technologique (IUT) tandis que la Licence Pro se valide à l’université.
Diplômes de niveau BAC+5
Pour occuper rapidement un poste de traffic manager responsable d’équipe, l’élève peut poursuivre ses études en master / mastère (niveau BAC+5) :
- Master Digital et E-commerce,
- Master Pro Marketing,
- Master Web et Multimédia,
- Mastère Webmarketing …
Les employeurs attendent du candidat au poste de traffic manager qu’il ait une expérience préalable en entreprise en tant que référenceur ou webmarketeur.
C’est pourquoi, la plupart de ces formations permettent à l’élève d’effectuer un stage de fin d’études ou de suivre une alternance qui peut conduire à une embauche.
Durant ses études, le traffic manager est formé à des disciplines comme la gestion de projets, le e-commerce, la communication digitale, le mobile marketing, le Web analytics ou encore la création de site web.
En plus de sa formation classique, le candidat doit travailler en autodidacte pour compléter les enseignements reçus : se spécialiser en informatique, en analyse de trafic, ou encore en SEO, suivant le cursus suivi.
Pour cela, il peut lire des articles web spécialisés et suivre les grands noms du Web sur les réseaux : Youtube, Twitter, Facebook, …
Tout au long de sa carrière, il devra se tenir informé des évolutions de comportement des moteurs de recherche comme Google, en participant à des séminaires et des événements spécialisés et suit des formations courtes.
Reconversion Professionnelle
Il est possible de devenir traffic manager dans le cadre d’une reconversion professionnelle. Plusieurs formations à distance sont reconnues par Répertoire National des Certifications Professionnelles (RNCP) comme la formation chef de projet e-commerce, par exemple.