Fiche Métier de Coiffeur / Coiffeuse

Un coiffeur, ou une coiffeuse, entretient les cheveux de ses clients, en leur donnant des soins esthétiques (coupes, permanentes, brushing, couleur) mais aussi hygiéniques (shampoing, masques). Cette fiche métier vous donne toutes les informations utiles pour devenir coiffeur.

Devenir coiffeuse

Synonymes et métiers associés : styliste, visagiste, coiffeur coloriste permanentiste, coiffeur à domicile, responsable salon de coiffure, formateur coiffeur, barbier, perruquier-posticheur, relookeur, hairdesigner, maquilleuse, prothésiste ongulaire.
Niveau d’études ou diplômes requis : CAP coiffure.
Études en alternance :
oui.
Salaire débutant : SMIC.
Statut : salarié ou indépendant (micro-entrepreneur, entreprise individuelle ou société commerciale).
Limite d’âge pour le recrutement : minimum 16 ans pour préparer le CAP coiffure.

1. Quelles sont les missions, tâches et fonctions d’une Coiffeuse
2. Quel est le salaire d’une Coiffeuse et son évolution de carrière
3. Quelles études, formations, écoles, CAP, BP pour devenir coiffeuse

1. Quelles sont les missions, tâches et fonctions d’une coiffeuse

Une coiffeuse s’occupe de prendre soin des cheveux de ses clients (hommes, femmes et enfants) mais elle effectue également des tâches pour entretenir le salon.

Dans la majorité des salons de coiffure, il n’y pas d’hôtesse d’accueil, et c’est une coiffeuse qui répond au téléphone pour prendre les rendez-vous et répondre aux questions des clientes. C’est aussi la coiffeuse qui les accueille, les débarrasse de leurs affaires, les installe et leur propose un rafraîchissement.

La coiffeuse commence par écouter attentivement les envies de la cliente. Après avoir fait un bilan complet de la texture de ses cheveux et de la forme de son visage, elle propose à sa cliente la prestation la plus adaptée en fonction de ses attentes.

Lorsque la coiffeuse et la cliente se sont mises d’accord, elle commence la prestation, lui lave les cheveux avec un shampoing adapté et lui fait un soin si le cheveu est abîmé.

Elle peut ensuite réaliser plusieurs types de soins et de prestations :

  • Une coupe : la coiffeuse choisit les ciseaux qu’elle va utiliser en fonction de l’effet qu’elle souhaite donner à la chevelure, elle commence à couper, à effiler ou à dégrader les cheveux. Elle applique un produit coiffant (mousse ou lotion) et procède au séchage. La cliente peut demander un brushing ou les laisser sécher naturellement. Quand il s’agit de coupes pour hommes, la coiffeuse utilise souvent une tondeuse pour raccourcir les cheveux, et un rasoir coupe-choux pour faire les finitions, notamment pour la nuque et le contour des oreilles.
  • Une coloration/décoloration : la coiffeuse prépare tout le matériel nécessaire et s’assure que la couleur correspond bien à ce que veut la cliente. Elle applique la couleur ou la décoloration au pinceau, la laisse reposer avec du papier aluminium ou un film plastique, rince à plusieurs reprises, lave les cheveux et les sèche. Il est très important pour la coiffeuse d’utiliser des gants, pour éviter que ses mains ne soient abîmées par l’utilisation régulière de produits de coloration.
  • Une permanente : la coiffeuse prépare le matériel et choisit la taille des rouleaux selon le type de boucles que la cliente souhaite. Elle enroule les cheveux mèche par mèche, applique le produit de la permanente, le laisse s’imprégner et rince abondamment. Ensuite, elle sèche les cheveux au diffuseur.
  • Autres soins : dans une journée, une coiffeuse peut aussi faire un défrisage ou un lissage brésilien pour lisser les cheveux (très demandé dans les salons de coiffure afro), des extensions pour ajouter de la longueur, ou réaliser une coiffure plus design comme une mise en plis, un chignon, des tresses ou une coiffure de mariage sophistiquée.

Autre petit plus généralement proposé gratuitement : les massages capillaires sont très appréciés des clients et des clientes, ce qui permet à la coiffeuse de fidéliser sa clientèle.

Une fois la prestation terminée, elle montre le résultat à sa cliente sous différents angles pour s’assurer qu’il corresponde à ses attentes et fait quelques ajustements si nécessaire.

  • Vente de produits : le métier de coiffeur / coiffeuse, n’est pas seulement un métier artistique, mais également commercial. Pour augmenter le chiffre d’affaires du salon, la coiffeuse doit proposer à sa clientèle des produits capillaires comme des produits coiffants (gel, laque…), des produits de soins pour cheveux abîmés (shampoing, après-shampoing, masque réparateur), et parfois des accessoires de coiffure (brosses, lisseurs, élastiques à cheveux, barrettes, …).

Elle nettoie ensuite les cheveux tombés sur la cliente et la raccompagne à l’accueil pour l’encaisser.

Avant d’installer sa cliente suivante, elle nettoie son poste de travail, retire tous les cheveux du fauteuil, balaie et remet les équipements à leur place.

À la fin de la journée, elle fait un nettoyage complet pour préparer le salon pour le lendemain.

Les spécialités des métiers de la Coiffure :

Vous pouvez choisir de vous spécialiser dans certaines prestations, ou domaines d’exercices.

  • Coiffeuses à domicile : le travail est le même, mais certaines tâches s’ajoutent. La coiffeuse doit posséder une voiture pour se rendre chez ses clients. Elle s’occupe également de la comptabilité et des tâches administratives, ce qui est souvent sous-traité à un comptable dans les salons.
  • Coiffeur barbier : il s’occupe généralement que des hommes. Il coupe les cheveux, taille la barbe et la moustache, épile les sourcils et les poils du nez. Il fait particulièrement attention aux détails et est très minutieux. C’est un secteur en plein développement suite au retour de la barbe depuis plusieurs années.
    Nb : il n’existe pas en France de formation diplômante de barbier, il s’agit de coiffeur option barbier. Si vous voulez vous spécialiser dans le métier de barbier, sachez que certains pays comme le Royaume-Uni propose un cursus de barbier.
  • Coiffeuse afro : elle est spécialisée dans les textures de cheveux crépues, frisées et bouclées. Elle réalise différents soins pour éviter les frisottis, réparer les cheveux abîmés et définir les boucles. Elle peut réaliser un défrisage ou un lissage pour assouplir et lisser les cheveux. Elle est spécialiste dans les coiffures de ce type de cheveux, en particulier les tresses. Elle peut également faire des extensions, elle rajoute des cheveux artificiels en collant des mèches ou en ajoutant des mèches lors du tressage.
  • Coiffeuse formatrice : elle enseigne la coiffure aux aspirants coiffeurs dans un établissement scolaire ou au sein d’un salon. Dans une formation scolaire, elle prépare les cours et montre aux élèves les différentes techniques sur un modèle. Elle observe et corrige la technique des apprentis lors des cours pratiques. En salon, elle évalue le besoin de formation, organise des ateliers et forme des coiffeuses à de nouvelles techniques. Dans les deux cas, elle est responsable d’évaluer les résultats et les progrès de ces élèves.
  • Coiffeur perruquier posticheur : il conçoit, fabrique, entretient et répare des perruques, des postiches, et parfois des fausses barbes et moustaches. Il travaille souvent en tant qu’indépendant et fait des missions ponctuelles pour le cinéma, la télévision ou le théâtre, mais aussi pour des particuliers. Il rencontre le commanditaire (metteur en scène, réalisateur ou particulier) et écoute attentivement ses attentes.
    S’il travaille dans le monde du spectacle, il s’imprègne de l’univers du film ou de la pièce pour laquelle il va créer en lisant le script ou le scénario, en prenant connaissance des décors, des costumes et des accessoires. Il prend les mesures de la personne qui va porter sa création et à partir de toutes ces informations, il dessine, puis fabrique la perruque ou le postiche.
  • Coiffeuse pour les stars : elle s’occupe des personnes connues. Elle peut les coiffer, leur couper les cheveux ou leur faire une couleur dans son salon, chez elles ou dans un studio avant une séance photo, une apparition publique ou pour la vie de tous les jours. Elle a un sens esthétique prononcé pour réaliser une coiffure ou une coupe tendance adaptée à sa cliente, sa tenue et à l’occasion. Pour accéder à ce métier, il faut souvent se faire une réputation dans un salon reconnu puis faire marcher le bouche-à-oreille.
  • Coiffeuse pour le cinéma – tv – théâtre – mode : elle travaille dans le monde du spectacle, pour le cinéma, la télévision, le théâtre et la mode. Elle réalise les coiffures des acteurs dans les loges des tournages et celles des modèles avant une séance photo ou un défilé. Elle doit répondre aux exigences du metteur en scène ou du photographe et créer des coiffures inspirées de l’univers de la pièce de théâtre, du film ou du défilé. Elle reste sur le tournage ou dans le studio pour faire des retouches. Elle est flexible, réactive et créative pour s’adapter à toutes les demandes. Elle peut également être chargée du maquillage si elle est qualifiée.
  • Coiffeuse visagiste, Hair Styler / coiffeuse artistique : elle fait un diagnostic complet avant de réaliser une coupe de cheveux. Elle étudie en détail la forme et les traits du visage, la texture du cheveu, mais également la personnalité de la cliente afin de réaliser une coupe parfaitement adaptée. Elle met en avant les atouts du visage et adoucit les défauts. Elle crée des coiffures uniques. Les clientes qui vont voir une visagiste sont souvent celles qui souhaitent changer complètement de coupe de cheveux.
  • Coiffeuse esthéticienne : elle fait les deux métiers en même temps, en plus de ses tâches de coiffeuse, elle réalise des soins esthétiques : soin du visage et du corps, épilation, manucure maquillage et massages. Elle travaille en salon ou à domicile.
  • Coiffeuse coloriste permanentiste : elle est spécialisée dans ces deux prestations. La coloration est très demandée de nos jours et elle nécessite une technique poussée pour obtenir un résultat harmonieux. Selon sa cliente et ses attentes, la coiffeuse peut réaliser un balayage, des reflets ou des mèches.
    Pour les permanentes, elle choisit avec soin le type de rouleaux, elle peut utiliser différentes tailles sur une même personne pour un résultat adaptée à la forme du visage. Elle choisit avec soin les produits qu’elle utilise pour ne pas abîmer les cheveux.

Missions logistiques, administratives et marketing du métier de coiffeuse :

Les tâches logistiques, administratives, marketing et comptable font aussi partie du quotidien de nombreux coiffeurs et coiffeuses : il faut que la coiffeuse s’organise pour bien gérer son stock de produits pour éviter d’en manquer pour faire ses soins mais aussi pour les vendre.

Si elle est à la tête de son activité, il faut également qu’elle gère l’administratif et la comptabilité, comme le paiement des factures et l’encaissement des clients. Une coiffeuse ayant le statut de micro-entrepreneuse s’occupera généralement de la gestion de son entreprise toute seule. Mais un coiffeur ou une coiffeuse possédant un salon, fera souvent appel à un expert comptable car la gestion est plus compliquée (paiement de la TVA, émission d’un bilan annuel, paiement des impôts…).

Autre point important : le marketing. Pour lancer et développer son activité, un artisan coiffeur doit créer une enseigne pour son salon, un logo, des flyers, créer un site internet, des comptes sur les réseaux sociaux (Facebook, Instagram), et faire de la publicité pour se faire connaître, surtout lors du lancement de son activité.

Il peut choisir de tout faire tout seul ou s’entourer de professionnels comme un graphiste, ou un spécialiste du marketing qui l’aidera à mettre en place des actions pour fidéliser sa clientèle. Cela peut être une carte de fidélité, des bons de réduction ou des petits cadeaux à offrir à ses meilleurs clients par exemple.

A noter : il existe une autre solution pour un coiffeur ou une coiffeuse qui veut créer son salon : intégrer une franchise de coiffure. Dans ce cas, son magasin portera le nom d’une chaîne de salon de coiffure (Jean-Louis David, Dessange, Diloy’s, etc). Le coiffeur profitera de l’image de marque pour attirer rapidement des clients dans son salon, et la marque lui fournira tout ce qu’il faut au niveau marketing, des produits, de la gestion du salon. Mais en contrepartie le coiffeur, qui reste indépendant, doit payer un apport personnel (droit d’entrée) et doit verser un pourcentage de son chiffre d’affaires à la marque.

Même si la majorité des coiffeuses sont des femmes, il est tout à fait possible pour un homme d’exercer ce métier. On en voit d’ailleurs de plus en plus ouvrir des salons de coiffeur/barbier réservés aux hommes.

1.2 Tenue et équipement 

La tenue dépend du type de salon dans lequel la coiffeuse travaille. Dans les petits salons indépendants, elle travaille souvent en tenue de ville, en choisissant ses vêtements. Elle met un tablier ou une blouse et des gants si elle doit manipuler des produits chimiques ou appliquer des couleurs.

Lorsqu’elle travaille dans une franchise ou un très grand salon, elle doit parfois porter une tenue exigée par son employeur. Il s’agit très souvent d’une blouse, d’une chemise ou d’un t-shirt brodé avec le nom du salon. Dans des salons haut de gamme, une tenue très classe peut être exigée. Le matériel (sèche-cheveux, ciseaux, tondeuse, rasoir, peigne et pince) est généralement fourni par l’employeur, mais certaines coiffeuses préfèrent utiliser leur propre matériel.

1.3 Qualités essentielles, compétences nécessaires

Le métier de coiffeuse est avant tout une vocation. Il faut être passionnée pour persister et réussir. Beaucoup de débutantes à peine formées abandonnent après un stage ou une alternance, car les débuts sont difficiles, et l’image qu’elles se faisaient du métier ne représentent pas la réalité (tâches répétitives, clientèle difficile, travail les week-ends, …).

Pour réussir, une coiffeuse doit maîtriser les compétences techniques du métier, avoir un sens de l’esthétique, et une bonne écoute pour comprendre les attentes de la cliente, la conseiller au mieux et réaliser une prestation à la hauteur de ses attentes. Des qualités relationnelles (amabilité, prévenance et sociabilité) sont aussi très importantes pour mettre la cliente à l’aise et lui donner envie de revenir.

Enfin, elle doit être patiente et garder son calme face à une clientèle parfois très exigeante.

1.4. Débouchés, recrutement, où exercer ce métier

Une fois son diplôme obtenu (le CAP au minimum), la coiffeuse peut postuler pour travailler en tant que salariée dans un salon de coiffure, un institut de beauté ou dans le monde du spectacle (studio de cinéma, de photographie, plateaux de télévision, théâtre). Elle commence souvent en tant qu’assistante coiffeuse. Il est également possible d’être salariée dans une entreprise de coiffure à domicile. Environ 60 % des coiffeuses sont salariées.

Elle peut également devenir indépendante et coiffer à son domicile, chez le client, ou dans un autre lieu demandé par le client (une salle de mariage ou un hôtel). Elle doit démarcher et faire suffisamment de publicité pour trouver des clients. Elle peut également louer un fauteuil dans un salon de coiffure pour accueillir sa clientèle, tout en gardant son statut d’indépendante.

En France, la coiffure est une des professions artisanales les plus importantes. Même si la concurrence est forte entre les salons et entre les coiffeuses indépendantes, le secteur se porte bien, grâce à l’intérêt grandissant des personnes pour la beauté et le bien-être, même chez les hommes.

Il existe de nombreux débouchés pour les coiffeurs salariés. Les recruteurs ont même du mal à trouver des employés. Une coiffeuse diplômée n’aura aucun mal à trouver un emploi.

Enfin, le service à la personne à domicile se développe particulièrement ces dernières années et permet à la coiffeuse indépendante de compléter son revenu avec des prestations en centre de soins (hôpital, clinique, maison de retraite) ou à domicile pour les personnes âgées ou malades.

1.5 Horaires, conditions et temps de travail

Lorsqu’elle est salariée dans un salon, la coiffeuse a des horaires de commerçant, généralement du lundi (ou mardi) au samedi entre 10 heures et 19 heures. Certains salons ouvrent plus tôt ou ferment un peu plus tard selon les besoins de leur clientèle.

Lorsqu’elle est indépendante, elle est libre de ses horaires même si elle doit s’adapter aux disponibilités de ses clientes : tôt le matin, à l’heure du déjeuner ou après 17 heures.

Une coiffeuse qui travaille sur les plateaux de télévision ou de cinéma, pour le théâtre ou la mode peut aussi avoir des horaires décalés, soirées et week-ends y compris.

Dans tous les cas, les conditions de travail sont raisonnables, mais pas toujours faciles. Une coiffeuse est debout toute la journée, elle se tient dans des positions douloureuses pour le dos pendant certains soins et le rythme est souvent soutenu. Aussi, les clientes peuvent être très exigeantes. Elles ont parfois des attentes démesurées et ne cachent pas leur énervement lorsqu’elles sont insatisfaites.

Coiffeur coiffant une cliente.

2. Quel est le salaire d’une coiffeuse et son évolution de carrière

La rémunération d’une coiffeuse est différente selon son statut et son expérience.

Si elle est salariée au sein d’un salon de coiffure, son salaire minimum est fixé par la Convention collective nationale de la coiffure, en fonction de son niveau d’études et de ses compétences :

  • au niveau 1 (coiffeuse débutante, coiffeuse et coiffeuse confirmée), elle gagne au minimum le SMIC.
  • au niveau 2 (coiffeuse hautement qualifiée ou très hautement qualifiée), son salaire minimum va de 1.746€ à 1.935€ brut par mois.
  • au niveau 3 (de manager à animatrice de réseau confirmée), son salaire minimum est compris entre 2.055€ et 3.170€ brut par mois.

En entreprise, elle perçoit également une prime d’ancienneté (entre 34€ et 93€ par mois), ses heures supplémentaires sont majorées (de 10% à 50%), et elle peut également percevoir un intéressement au chiffre d’affaires si elle atteint les objectifs fixés par son patron. Cet intéressement correspond à au moins 10% du montant total des prestations qu’elle a réalisé au-delà de son objectif.

Si elle choisit d’être indépendante, sa rémunération est beaucoup plus variable. Il est difficile de donner le salaire d’un indépendant, puisque ses revenus ne sont pas fixes et dépendent de nombreux facteurs (tarifs pratiqués, prestations proposées, région, horaires, réputation…).

En ce qui concerne son évolution, la coiffeuse a plusieurs options :

  • devenir indépendante (à domicile ou ouvrir son salon) si elle est salariée,
  • évoluer au sein de son entreprise pour atteindre des postes à responsabilité (manager, animatrice de réseau…),
  • se former à de nouvelles techniques et se spécialiser,
  • devenir formatrice dans la coiffure…

3. Quelles études, formations, écoles, CAP, BP pour devenir coiffeuse

Il faut avoir au minimum un Certificat d’Aptitude Professionnelle (CAP) coiffure pour exercer le métier de coiffeur.

3.1 Préparer le CAP Coiffure
3.2 Autres diplômes, formations qualifiantes et spécialisations de coiffure

3.1 Préparer le CAP Coiffure

Le diplôme CAP coiffure se prépare :

  • en 2 ans après la classe de troisième ou après une seconde professionnelle,
  • en 1 an après un baccalauréat professionnel, un BEP, un BTS ou un autre CAP.

La formation est accessible aux jeunes de 16 ans à 25 ans, mais également aux adultes qui veulent se reconvertir.

Si le CAP est suivi en format scolaire, les cours sont suivis en lycée professionnel ou privé et un stage de 12 semaines est obligatoire.

Si la formation est faite en alternance avec des périodes de travail en salon de coiffure, elle est suivie en Centre de Formation des Apprentis (CFA). Le futur apprenti doit lui-même trouver un salon de coiffure pour signer un contrat d’apprentissage.

L’employeur paye la formation et rémunère l’apprenti selon son âge :

  • avant 18 ans, il est rémunéré 27% du SMIC brut par mois la 1ère année et 39% la 2ème année,
  • de 18 à 20 ans, 43% du SMIC la 1ère année et 51% la 2ème,
  • à partir de 21 ans, 55% du SMIC la 1ère année et 63% la 2ème.

Si le candidat est demandeur d’emploi ou s’il touche le RSA, il peut faire un contrat de professionnalisation pour passer le CAP en alternance.

Il est également payé pendant la durée de la formation :

  • avant 21 ans, il est rémunéré au minimum 55% du SMIC (ou 65% s’il a un diplôme professionnel au moins du niveau du baccalauréat),
  • de 21 ans à 25 ans, 70% du SMIC (ou 80% s’il a un diplôme professionnel),
  • à partir de 26 ans, au minimum 100% du SMIC, ou au moins 85% de la rémunération minimale définie par la convention collective.

A noter : il est possible de se présenter en candidat libre à l’examen du CAP coiffure. Le candidat peut le préparer comme il le souhaite, avec une formation par correspondance par exemple.

Pendant les deux années de formation, les élèves coiffeurs suivent plusieurs enseignements.

Enseignements généraux :

– français,
– histoire-géographie,
– mathématique,
– science physique,
– Education Physique et Sportive (EPS),
– langue vivante,
– arts appliqués,
– prévention, santé et environnement.

Enseignements professionnels et pratiques :

– techniques de coupe homme et femme (coiffage, couleur, soins),
– accueil, vente et conseil,
– connaissance du milieu du travail.

Si le candidat passe son CAP en un an (car il possède déjà un diplôme de niveau équivalent ou supérieur), il n’a pas besoin de suivre les enseignements généraux.

Les examens pour obtenir le CAP ont lieu en fin de formation et sont composés de 3 épreuves professionnelles et 4 épreuves générales.

Le diplômé peut être embauché dès l’obtention de son CAP, mais il peut également continuer ses études pour se perfectionner.

3.2 Autres diplômes, formations qualifiantes et spécialisations de coiffure

Les formations qualifiantes en coiffure :

Certaines formations, plus reconnues et plus complètes, faciliteront l’évolution sur le long terme (gérer ou ouvrir un salon, animer un réseau de salons, vendre des produits capillaires) :

  • les Mentions Complémentaires (MC) – Niveau BAC : directement après le CAP ou en cours de carrière, il est possible de préparer en 1 année des mentions complémentaires (MC coloriste permanentiste ou MC styliste visagiste par exemple) pour se perfectionner ou se spécialiser.
  • le BP Coiffure (Brevet Professionnel) – Niveau BAC : accessible après un CAP ou un baccalauréat, cette formation de 2 ans en alternance est très complète. Elle comporte des enseignements de techniques de coiffure, des modules de commerce et de gestion et des cours d’anatomie, de biologie et de chimie. Ce diplôme est très apprécié des recruteurs et il permet d’accéder directement au Niveau II de rémunération de la convention collective (cf. partie sur les salaires).
  • le BM Coiffure (Brevet de Maîtrise) – Niveau BAC+2 : accessible après un diplôme de niveau BAC dans le domaine de la coiffure, cette formation dure 2 ans. Elle permet de se former encore davantage à la création et au management d’entreprise (ressources humaines, gestion financière, commercialisation) et de maîtriser toutes les techniques de coiffure. L’obtention du diplôme permet d’accéder directement au statut de coiffeur hautement qualifié.
  • le CQP Responsable de salon de coiffure (Certificat de Qualification Professionnelle) : cette formation de 2 ans a été créée par la branche professionnelle des coiffeurs. Sa certification est reconnue par l’État. La formation est souvent suivie en alternance en cours de carrière pour se former à la gestion d’un salon.

À noter : il est possible de suivre un CAP ou un baccalauréat professionnel perruquier posticheur si l’on souhaite travailler uniquement avec des cheveux artificiels.