Le pâtissier imagine, fabrique et vend des gâteaux, viennoiseries, tartes, entremets, glaces, etc. Mais quel salaire perçoit-il pour faire son métier ? Comment peut-il évoluer au cours de sa carrière ?
1. Combien gagne un Pâtissier, rémunération, primes
2. Évolution professionnelle d’un Pâtissier
1. Combien gagne un Pâtissier, rémunération, primes
1.1 Salaire du Pâtissier Salarié
Le salaire du pâtissier qui exerce son métier en entreprise dépend de plusieurs critères :
- niveau de qualification,
- spécialisation métier,
- secteur géographique,
- nature du contrat,
- taille de l’entreprise, etc.
C’est la convention collective nationale de la pâtisserie qui fixe la rémunération minimale d’un pâtissier en fonction de son échelon : diplôme, expérience, savoir-faire. L’employeur peut décider de rémunérer ses pâtissiers au-delà des montants légaux.
Durant sa formation en alternance, l’apprenti pâtissier perçoit une rémunération comprise entre 27% et 78% du SMIC selon son âge et son niveau de formation (1ère année, 2e année ou 3e année).
À noter : les apprentis de 26 ans et plus perçoivent quant à eux 100% du SMIC en vigueur.
Dès la signature de son premier contrat de travail, le pâtissier salarié est assuré de toucher un salaire minimum de 1.604€ par mois (1.251€ net), même s’il n’est pas titulaire du CAP.
Les pâtissiers titulaires d’un CAP ou d’un diplôme de même niveau sont rémunérés à hauteur de 1.615€ brut par mois (1.260€ net) dès leur première embauche.
Après quelques années d’expérience, le pâtissier prend le statut d’agent de maîtrise en fabrication, ce qui lui assure 2.288€ brut par mois (1.785€ net) : il assiste le chef de fabrication et coordonne le travail d’autres pâtissiers.
En fin de carrière, le pâtissier expérimenté qui organise les achats et la fabrication dans une entreprise de 16 à 20 ouvriers qualifiés touche 3.206€ brut par mois (2.501€ net).
Dans le secteur artisanal, la convention prévoit également le versement d’une prime de fin d’année en plus du salaire fixe. L’employeur peut également décider de mettre en place un 13ème mois ou des étrennes pour les fêtes de fin d’année.
Le pâtissier qui travaille dans la grande distribution (supermarché, chaîne de boulangerie-pâtisserie, …) peut profiter de primes et d’avantages sociaux en plus de son salaire de base :
- prime d’ancienneté,
- primes sur objectifs,
- promotions en magasin,
- tickets restaurant,
- Comité d’Entreprise (CE) : chèques vacances, cadeaux de fin d’année, etc.
Le pâtissier qui exerce son métier dans une grande surface doit se référer à la convention collective nationale du commerce de détail et de gros à prédominance alimentaire pour connaître ses droits professionnels.
Par contre, s’il est employé par une société artisanale, le pâtissier profite des congés payés définis par la convention collective nationale de la pâtisserie.
Le pâtissier salarié bénéficie généralement de deux jours de congés en semaine pour compenser le travail effectué en horaires décalés, les week-ends et jours fériés.
Dans une société artisanale, il peut effectue jusqu’à 220 heures supplémentaires par an. Ces heures sont majorées, ce qui lui permet d’augmenter le montant de son salaire de base.
1.2 Rémunération d’un Artisan Pâtissier
Pour imaginer ses propres pâtisseries et accéder à une rémunération non-plafonnée, le pâtissier expérimenté peut décider de se mettre à son compte. Son salaire dépend du prix de ses créations pâtissières, de sa réputation et du nombre d’heures travaillées.
L’artisan pâtissier fixe librement ses prix en définissant un objectif de marge qui permet à son business d’être rentable, dans le respect des prix du marché. S’il applique un tarif supérieur à la concurrence, il doit donc proposer des pâtisseries de qualité supérieure.
Par contre, pour devenir artisan pâtissier et ouvrir sa propre boutique, un important investissement financier est nécessaire : local professionnel, matériel de préparation, assurance professionnelle, salaire des employés, etc.
Un artisan pâtissier parvient généralement à se dégager un salaire de 2.600€ à 4.600€ net en moyenne, après paiement des cotisations et des taxes professionnelles. Pour parvenir à cette rémunération confortable, il ne compte généralement pas ses heures.
2. Évolution professionnelle d’un Pâtissier
2.1 Évolution de carrière du Pâtissier Salarié
Après quelques années d’expérience, le pâtissier employé d’une société artisanale peut rapidement passer du statut d’ouvrier à celui d’agent de maîtrise en fabrication. Il devient chef d’une équipe de pâtissiers.
Il a aussi la possibilité de rejoindre une enseigne prestigieuse pour développer son sens créatif, ou de se faire embaucher à l’étranger où la pâtisserie française a une excellente réputation.
S’il travaille au rayon pâtisserie d’une grande surface, le salarié évolue naturellement vers des postes d’encadrement pour devenir chef de fabrication ou chef de rayon. Il peut suivre une formation courte en boulangerie pour augmenter ses responsabilités et son salaire.
De nombreux pâtissiers décident aussi de se mettre à leur compte pour devenir pâtissiers indépendants et accéder à une rémunération non-plafonnée.
2.2 Évolution de carrière du Pâtissier Indépendant
Le pâtissier qui travaille à son compte développe sans cesse de nouveaux produits pour surprendre et fidéliser sa clientèle. Il peut aussi suivre une formation qui lui donne la qualification de boulanger, de chocolatier ou de confiseur, pour diversifier son offre.
Si son affaire est viable, l’artisan pâtissier peut décider d’ouvrir d’autres pâtisseries pour augmenter ses revenus, en France comme à l’étranger.
Certains pâtissiers font le choix de devenir traiteur en plus de leur activité de pâtisserie.
Enfin, pour se construire une belle réputation, le pâtissier indépendant peut décider de s’inscrire à des concours renommés comme celui du Meilleur Ouvrier de France (MOF).