Fiche Métier de Prothésiste Dentaire : missions, rémunération, diplômes

Un ou une prothésiste dentaire est un(e) technicien(ne) spécialisé(e) dans la conception, la fabrication et la réparation de prothèses dentaires. Ces dispositifs médicaux, servent à remplacer des dents manquantes ou abîmées, ou à améliorer la position des dents chez l’adulte et l’enfant. Cette fiche métier vous donne toutes les informations utiles pour devenir prothésiste dentaire.

Prothésiste Dentaire

Synonymes et métiers associés : modeleur en prothèse dentaire, technicien en prothèse dentaire, auxiliaire en prothèse dentaire, orthodontiste, chirurgien-dentiste, stomatologue, secrétaire dentiste, aide dentaire, secrétaire médicale, assistance médico-technique, auxiliaire médical.
Niveau d’études ou diplômes requis : BAC Pro technicien qualifié en prothèse dentaire.
Études en alternance : oui.
Salaire débutant : 1.700€ brut par mois.
Statut : salarié ou indépendant en profession libérale.
Limite d’âge pour le recrutement : 18 ans au minimum.

1. Que fait le Prothésiste Dentaire : missions, tâches et fonctions
2. Quel est le salaire d’un Prothésiste Dentaire, son évolution de carrière
3. Quels diplômes, études, formations pour devenir Prothésiste Dentaire

1. Que fait le Prothésiste Dentaire : missions, tâches et fonctions

1.1 Quotidien d’un Prothésiste Dentaire
1.2 Tenue et équipement d’un Prothésiste Dentaire
1.3 Qualités essentielles, compétences requises pour être Prothésiste Dentaire
1.4 Débouchés, recrutement, où exercer le métier de Prothésiste Dentaire
1.5 Horaires, conditions et temps de travail de Prothésiste Dentaire

1.1 Quotidien d’un Prothésiste Dentaire

Les prothésistes dentaires travaillent en étroite collaboration avec des chirurgiens-dentistes pour lesquels ils conçoivent, créent ou réparent des appareils destinés à remplacer la dent d’un patient.

Lorsqu’un dentiste s’occupe d’une dent malade ou inesthétique, il fait parfois le choix de la retirer et de la remplacer par une prothèse faite sur mesure pour apporter plus de confort ou un aspect plus esthétique à la bouche de son patient.

Le dentiste détermine quel appareillage est le plus adapté à son patient. Il existe plusieurs types de prothèses pouvant remplir ce rôle : les prothèses fixes (les dents sur pivot, les couronnes, les bridges, etc.) ou les prothèses amovibles (les dentiers, protection contre le grincement de dents).

Ces prothèses peuvent être fabriquées à partir de différents matériaux à disposition du prothésiste : métal, céramique, résine, composite, plastique pour les dentiers, etc. Le choix se fait souvent en fonction du budget du patient ainsi que du rendu esthétique souhaité. Certains matériaux, qui coûtent souvent plus cher, ont un aspect très naturel. Il est commun d’utiliser ces matériaux lorsque les prothèses sont destinées à remplacer les dents de devant par exemple.

Le prothésiste n’est jamais en relation avec le client, c’est le chirurgien-dentiste qui va envoyer toutes les informations nécessaires pour la réalisation d’une prothèse sur mesure. Le prothésiste dentaire se base, entre autres, sur une empreinte de la bouche du patient, ainsi « le code couleur » de la dentition du patient (déterminé grâce à un nuancier) afin d’obtenir une prothèse avec la bonne taille, la bonne forme et la bonne teinte.

À partir de cette empreinte, le prothésiste réalise un moulage en plâtre qu’il ponce et ajuste jusqu’à obtenir la forme voulue. Ensuite, lorsqu’il est certain que la forme correspond exactement à ce qu’il veut, il fait une maquette définitive en cire dans laquelle sera injectée le matériau choisi. Pour finir, il peaufine la prothèse à la main en ponçant et polissant.

Toutes ces étapes représentent beaucoup de travail et de temps, car il doit les effectuer avec minutie et précision (au millimètre près) pour garantir l’adaptation parfaite de la prothèse dans la dentition du patient et garantir son confort.

La prothèse définitive est envoyée au chirurgien-dentiste pour qu’il la pose au client. Il arrive que la teinte choisie ou la forme ne soit pas en harmonie avec le reste de la dentition. Dans ce cas, le dentiste renvoie la prothèse pour que le prothésiste l’ajuste. Il n’intervient que pour des retouches importantes. Le dentiste est en mesure de s’occuper des petits ajustements, comme poncer le bas de la dent dans le cas où elle serait légèrement trop longue.

Le prothésiste travaille également avec des orthodontistes. Ces derniers sont des dentistes spécialisés dans la correction de la dentition et de la posture de la mâchoire. Afin de corriger ces défauts de positionnement, les patients (le plus souvent des enfants et des adolescents) doivent très souvent porter des appareils dentaires pendant plusieurs mois ou années. Ce sont les prothésistes dentaires qui fabriquent ces appareils. Le plus répandu étant les bagues. Il s’occupe également de la réparation ou de la modification des appareils endommagés ou qui ne sont plus adaptés.

Il fabrique aussi des orthèses dentaires, qui sont des appareils qui aident et soutiennent la fonction de respiration pour éviter l’apnée du sommeil ou empêcher les ronflements. Ces appareils, qui ressemblent à des dentiers, exercent une traction sur les tissus autour des voies respiratoires pour les dégager, et ainsi permettre un meilleur passage de l’air.

Le prothésiste dentaire fait également des protections de nuit contre le grincement des dents, pour éviter que les personnes atteintes de bruxismes n’abîment ou ne cassent leurs dents pendant leur sommeil.

En plus de la fabrication des prothèses et autres appareils dentaires, il doit aussi s’occuper de l’hygiène de ses différents postes de travail et de son matériel, le désinfecter, le décontaminer et le ranger.

D’autres tâches peuvent également s’ajouter, telles que la gestion des ressources humaines (répartition du travail, bulletins de paie, etc.) et la gestion courante (stocks, commande de matériaux, factures, relation avec les dentistes) si le prothésiste dentaire dirige son propre laboratoire de fabrication et qu’il doit manager une équipe de prothésistes.

Le métier de prothésiste dentaire compte à peu près autant d’hommes que de femmes.

1.2 Tenue et équipement d’un Prothésiste Dentaire

Pour réduire le risque d’exposition aux nombreux produits chimiques utilisés lors de la fabrication de la prothèse, le prothésiste doit porter des gants, une blouse parfois complétée d’un tablier, des lunettes de sécurité avec écran protecteur, des chaussures de sécurité et enfin pour les travaux bruyants (le polissage par exemple) il doit porter des protections auditives.

Il est également impératif que le laboratoire soit très bien ventilé pour évacuer les émanations produites à chaque étape (poussière, fumée). En ce qui concerne l’équipement, le prothésiste est assisté d’un ordinateur et d’une multitude de machines, d’outils et de technologies de pointe, de la conception à la création des prothèses.

1.3 Qualités essentielles, compétences requises pour être Prothésiste Dentaire

Un prothésiste dentaire est à la fois un artisan et un technicien. Il doit absolument posséder les qualités manuelles et de concentration que requiert un travail d’artisan sur les objets de petite taille : l’habileté, la précision, la minutie, la patience, la rigueur, le sens de l’observation et de l’esthétique. Ces qualités sont essentielles afin que la fausse dent soit parfaitement réalisée et qu’elle s’adapte à la morphologie unique du patient.

Il doit avoir acquis et continuer de développer des compétences techniques, car le métier connaît des évolutions techniques constantes grâce à la haute technologie, à l’invention de nouveaux matériaux, de logiciels de conception, de dessin et de machinerie. Le prothésiste doit donc se former tout au long de sa carrière.

1.4 Débouchés, recrutement, où exercer le métier de Prothésiste Dentaire

La plupart du temps, le prothésiste dentaire travaille dans un laboratoire indépendant (artisanal ou industriel) dans lequel il est salarié.

Il est également possible d’être salarié au sein d’un hôpital, dans des usines de fabrication de produits dentaires, ou directement par un chirurgien-dentiste / orthodontiste, mais c’est plus rare.

Il est possible, après quelques années d’expérience, de créer ou reprendre son propre laboratoire en profession libérale, mais l’investissement d’argent pour acheter du matériel spécialisé représente un obstacle de plus en plus important. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle le métier s’industrialise (regroupement de plusieurs laboratoires, rachats des petits laboratoires par les grands groupes).

Pour l’instant, le marché du travail des prothésistes se porte bien. La demande est stable, car elle suit l’accroissement du souci esthétique et du vieillissement de la population. Elle a réussi à se maintenir, malgré la concurrence internationale, grâce au départ progressif à la retraite de beaucoup de professionnels de ce métier et l’adaptation de la profession à cette nouvelle concurrence.

La France manque de prothésistes dans certaines régions, le lieu d’activité est donc un critère à prendre en compte lors de sa recherche de travail ou lors de l’acquisition d’un laboratoire.

Toutefois, avec le développement de l’Intelligence Artificielle (IA), le futur à moyen terme de ce métier est incertain. L’évolution technologique permettra bientôt de pouvoir créer automatiquement des prothèses avec encore plus de précision, plus rapidement qu’un prothésiste humain, et pour un prix beaucoup moins cher. D’ailleurs, les IA sont déjà capables de concevoir certaines prothèses orthodontiques plus efficaces que celles fabriquées par des humains.

1.5 Horaires, conditions et temps de travail de Prothésiste Dentaire

Les horaires de travail d’un prothésiste salarié en laboratoire sont, en théorie, réguliers. Cependant, il n’est pas rare de travailler dans l’urgence à cause d’un délai de fabrication donné par les dentistes, et par conséquent, d’effectuer des heures supplémentaires pour le respecter.

Les prothésistes libéraux doivent parfois travailler de longues journées pour honorer leurs délais.

Le prothésiste dentaire travaille la majorité du temps assis, le travail n’est donc pas physique à proprement parler, mais parce qu’il implique énormément de concentration et de minutie, il peut entraîner une tension nerveuse et une fatigue des yeux.

La plupart du temps, les laboratoires sont bien équipés en terme de ventilation et de matériel de protection pour éviter l’exposition de la peau et des poumons à des produits dangereux ou dommageable pour la santé.

Prothésiste dentaire qui règle une empreinte de dents

2. Quel est le salaire d’un Prothésiste Dentaire, son évolution de carrière

2.1 Combien gagne un Prothésiste Dentaire, rémunération, primes
… 2.1.1 Rémunération d’un Prothésiste Dentaire salarié
… 2.1.2 Rémunération d’un Prothésiste Dentaire en profession libérale
2.2 Évolution professionnelle d’un Prothésiste Dentaire

2.1 Combien gagne un Prothésiste Dentaire, rémunération, primes

Le salaire d’un prothésiste dentaire dépend de plusieurs critères. Tout d’abord de son statut, s’il est salarié ou en profession libérale.

2.1.1 Rémunération d’un Prothésiste Dentaire salarié

S’il est salarié, ce qui est le cas pour la majorité des prothésistes, le salaire minimum est défini par une convention collective selon le niveau de qualification. Les montants donnés ci-dessous sont ceux en vigueur pour l’année 2023.

Il existe plusieurs niveaux de qualification qui varient légèrement au gré des réformes, mais peuvent généralement se regrouper en 4 catégories :

  • l’employé en prothèse dentaire : il travaille sous la supervision du prothésiste et n’est qualifié que pour effectuer certaines tâches (des travaux prothétiques en matière plastique et des travaux de préparation et de finition). Le poste est aujourd’hui accessible avec un BEP ou un CTM auxiliaire prothésiste dentaire et son salaire minimum est de 1.743€ brut par mois.
  • l’auxiliaire en prothèse dentaire : il gagne au minimum 1.751€ brut par mois. Ce niveau est accessible après 3 années d’expérience en tant qu’auxiliaire. Ce statut était auparavant accessible pour les titulaires du CAP prothésiste dentaire, mais ce diplôme n’existe plus, il a été remplacé par le BEP auxiliaire prothésiste dentaire.
  • le technicien qualifié en prothèse dentaire : niveau constitué de 3 échelons : TQ1, TQ2 et TQ3. Il gagne entre 1.841€ à 2.116€ brut par mois selon son échelon.
    – l’échelon TQ1 est accessible aux titulaires du baccalauréat professionnel ou après 3 années d’expérience en tant que technicien,
    – l’échelon TQ2 aux titulaires du BTM ou suite à 2 années d’expérience à l’échelon TQ1,
    – l’échelon TQ3 est accessible après une année d’expérience à l’échelon TQ2.
  • le prothésiste dentaire hautement qualifié : niveau constitué de 2 échelons, PHQ1 et PHQ2. Il gagne un salaire de 2.193€ à 2.389€ brut minimum par mois.
    – l’échelon PHQ1 est accessible aux titulaires du BTS,
    – l’échelon PHQ2 est accessible aux titulaires du BTMS ou du BM ou après 2 années d’expérience à l’échelon PHQ1.

Les Primes :

Des primes mensuelles sont accordées aux détenteurs de certains titres ou certificats de spécialisation. Par exemple, le prothésiste dentaire détenteur d’un CQP en Orthopédie Dento-Faciale (ODF) aura le droit à une prime de 82€ en plus de son salaire mensuel de base. S’il possède un CPES de spécialisation en PCMIP ou en céramique et occlusion, la prime s’élève à 154€ par mois.

2.1.2 Rémunération d’un Prothésiste Dentaire en profession libérale

S’il exerce en profession libérale, son salaire dépendra du nombre de commanditaires (chirurgiens-dentistes, orthodontistes) avec lesquels il travaille et les prix qu’il applique. Il existe par conséquent des écarts très importants entre les revenus des prothésistes libéraux.

Cela étant dit, un prothésiste en profession libérale indépendant gagne en moyenne 5.700€ brut par mois lorsqu’il a trouvé une clientèle fidèle de chirurgiens-dentistes et travaille de longues heures pour répondre à la demande dans les délais qui lui sont impartis.

Pour en savoir plus, vous pouvez lire notre article sur le salaire d’un prothésiste dentaire.

2.2 Évolution professionnelle d’un Prothésiste Dentaire :

L’évolution professionnelle est limitée, les prothésistes salariés peuvent ouvrir leur propre laboratoire, mais cette option est de plus en plus coûteuse, car le métier nécessite de nombreux équipements et de la technologie de pointe.

Autrement, il est possible de se perfectionner dans certaines spécialités ou certaines technologies pour donner de l’ampleur à son poste grâce aux Certifications de Qualification Professionnel (CQP).

Une autre possibilité, plutôt rare, est de se reconvertir dans le commerce de distribution de produits dentaires.

Enfin, un prothésiste dentaire à tout intérêt de se former en continu aux nouvelles technologies, pour anticiper les innovations et s’adapter aux grands changements que provoque l’utilisation des intelligences artificielles dans son secteur d’activité. Il pourra ainsi devenir un acteur de ces changements au lieu de les subir.

Prothésiste dentaire qui travaille sur des dents en céramique

3. Quels diplômes, études, formations pour devenir Prothésiste Dentaire

Il existe deux voies pour devenir prothésiste dentaire : la voie académique (donnant droit à des diplômes d’État) et la voie artisanale (diplôme des chambres de métiers).

Il est possible de préparer ces diplômes en formation initiale (en alternance ou à temps plein) et en formation continue tout au long de sa vie professionnelle.

3.1 BEP et CTM Auxiliaire Prothésiste Dentaire
3.2 BAC Pro et CTM Prothésiste Dentaire
3.3 BTS et BTMS Prothésiste Dentaire
3.4 Licence Pro Prothèse Dentaire et BM Maître Prothésiste Dentaire

3.1 BEP et CTM Auxiliaire Prothésiste Dentaire

3.1.1 Voie Académique, BEP Auxiliaire Prothésiste Dentaire

Le Brevet d’Études Professionnelles (BEP) auxiliaire prothésiste dentaire permet de se former pour devenir un ouvrier salarié en laboratoire sous le contrôle du prothésiste dentaire.

Depuis la réforme des Baccalauréats professionnels, le BEP peut être obtenu en 1 année lorsqu’il est intégré dans le cursus du baccalauréat professionnel. Il est accessible après une classe de troisième sans autres conditions.

L’enseignement se divise entre des modules d’enseignement général et d’enseignement professionnel.

Unités générales :

  • français, histoire-géographie, éducation civique,
  • mathématiques, sciences physiques et chimiques,
  • éducation physique et sportive.

Unités professionnelles :

  • analyse et communication technologiques,
  • anatomie,
  • technologie des matériaux,
  • réalisation et mise en œuvre…

Selon le type d’établissement et le format dans lequel le BEP est passé, le diplôme est soit obtenu suite au Contrôle en Cours de Formation (CCF) tout au long de l’année soit à l’obtention de la moyenne lors de 5 examens relatifs aux 5 modules d’enseignement. Il se peut également que les deux modes de certification co-existent.

Il n’est pas nécessaire d’obtenir le BEP pour passer le Bac Pro, il atteste uniquement de l’acquisition de compétences professionnelles.

3.1.2 Voie Artisanale, CTM Auxiliaire en Prothèse Dentaire

Le Certificat Technique des Métiers (CTM) auxiliaire en prothèse dentaire se prépare en deux années en apprentissage (2 semaines en entreprise, 1 semaine au centre de formation).

Pour intégrer cette formation, il faut :

  • avoir entre 15 et 25 ans,
  • signer un contrat d’apprentissage avec une entreprise,

L’enseignement se divise entre des enseignements professionnels et des enseignements transversaux.

Domaines transversaux :

  • intervenir au premier niveau d’une relation commerciale en face-à-face et par téléphone en français et en anglais,
  • s’inscrire dans une dynamique de travail d’équipe,
  • adapter son travail en fonction des objectifs de production du laboratoire.

Domaines professionnels :

  • préparer et organiser la production des éléments de prothèses dentaires dans le respect des règles d’hygiène et de sécurité et de traçabilité,
  • fabriquer des éléments des Dispositifs Médicaux Sur Mesure (DMSM),
  • clôturer son travail.

L’obtention du diplôme se fait suite aux épreuves en fin de cursus, constituées d’épreuves écrites, d’une étude de cas, d’un dossier professionnel soutenu à l’oral et d’un oral de langue.

Le BEP et le CTM permettent de détenir le Niveau 3 des niveaux de formation en France. Ils ne permettent pas de devenir prothésiste dentaire à proprement parler, mais auxiliaire sous la supervision d’un prothésiste.

3.2 BAC Pro et BTM Prothésiste Dentaire

3.2.1 Voie Académique, BAC Pro Prothésiste Dentaire

Le BAC Pro technicien qualifié en prothèse dentaire est la porte d’entrée au métier de prothésiste. Il se prépare en 3 ans.

Depuis la réforme des baccalauréats professionnels en 3 ans, le BEP est intégré en tant que diplôme intermédiaire dans le cursus du BAC Pro prothésiste dentaire. Au bout d’1 an, l’apprenti pourra passer son BEP puis continuer vers une première et terminale professionnelle.

Le BTS est accessible après une classe de troisième et est composé de plusieurs modules d’enseignement.

Modules professionnels :

  • anatomie et physiologie de la sphère bucco-dentaire,
  • morphologie des dents et dessin morphologique,
  • technologie des techniques de fabrication,
  • technologie des matériaux et des produits,
  • conception assistée par ordinateur,
  • hygiène, conditions de travail et réglementation appliquées au laboratoire,
  • étude des matériels, des outillages et des équipements.

Modules généraux :

  • mathématiques et sciences physiques et chimiques,
  • français, histoire-géographie, enseignement moral et civique,
  • langue vivante,
  • éducation artistique – arts appliqués,
  • éducation physique et sportive,
  • économie et gestion.

L’obtention du BAC Pro technicien qualifié en prothèse dentaire se fait par contrôle en cours de formation et lors d’examens finaux. Il permet de travailler dans un laboratoire en tant que technicien qualifié et de concevoir et réaliser certains types de prothèses sous l’autorité d’un supérieur hiérarchique ou d’un chef de laboratoire.

3.2.2 Voie Artisanale, BTM Prothésiste Dentaire

Le Brevet Technique des Métiers (BTM) prothésiste dentaire permet également d’exercer en tant que prothésiste et d’encadrer une équipe. Il est reconnu d’un niveau équivalent au BAC Pro, mais il apporte plus de connaissances techniques et permet d’assumer plus de responsabilités comme la gestion d’une équipe et la gestion des coûts. Il peut se faire en contrat d’apprentissage.

Si l’on souhaite le suivre après un baccalauréat général, le BTM prothésiste dentaire se prépare en 3 ans. Il est possible de le passer en 1 année si le candidat a suivi un BAC Pro technicien qualifié en prothèse dentaire, ou en 2 ans s’il a suivi le BEP ou le CTM auxiliaire en prothèse dentaire.

Il est composé de modules d’enseignement professionnels et transversaux.

Domaine professionnel :

Maîtrise de savoir-faire professionnels pratiques et technologiques pour une production de qualité en :

  • prothèse adjointe résine,
  • prothèse adjointe métallique,
  • prothèse conjointe métallique,
  • prothèse céramique,
  • orthopédie dento-faciale,
  • prothèse combinée (attachement),
  • CFAO – Conception et Fabrication Assistées par Ordinateur.

Domaine transversal :

Développement des capacités permettant d’optimiser la rentabilité de l’entreprise, de développer l’autonomie, la réactivité, l’adaptabilité et la créativité :

  • organisation du travail,
  • animation d’une équipe,
  • innovation et commercialisation,
  • gestion de coûts de fabrication,
  • langue étrangère.

Le Bac Pro et le BTM sont les niveaux minimum pour entrer dans la profession directement en tant que prothésiste dentaire. Dans les deux cas, le niveau terminal d’étude sera équivalent à un niveau BAC (Niveau IV).

3.3 BTS et BTMS Prothésiste Dentaire

3.3.1 BTS Prothésiste Dentaire

Il est possible de préparer un Brevet de Technicien Supérieur (BTS) prothésiste dentaire après le BAC Pro prothèse dentaire.

Le diplôme prépare aux compétences techniques, mais également aux connaissances de gestion d’entreprise afin d’être capable de diriger, créer ou reprendre un laboratoire. Il permet d’accéder au niveau de qualification de « technicien hautement qualifié ».

Enseignements généraux :

  • langue vivante,
  • langue vivante 2 (facultatif).

Enseignements professionnels :

  • technologie de fabrication,
  • connaissance du milieu professionnel,
  • sciences physiques et chimiques,
  • anatomie – occlusodontie,
  • microbiologie appliquée et physiopathologie,
  • projet professionnel.

Le diplôme est obtenu à l’issue du contrôle de connaissances effectué tout au long des deux années et à l’obtention de la moyenne lors d’examens finaux.

3.3.2 BTMS Prothésiste Dentaire

Le Brevet Technique des Métiers Supérieur (BTMS) prothésiste dentaire est obligatoire si l’on souhaite diriger un laboratoire de prothèse dentaire en ayant choisi la voie artisanale pour se former. Il se prépare en 2 ans après le BTM et peut se faire en contrat d’apprentissage.

Domaine professionnel :

  • pratique professionnelle et technologie : céramique et prothèse conjointe,
  • prothèse amovible complète, classe II et classe III,
  • prothèse combinée mixte,
  • implantologie,
  • Orthodontie Dento-Faciale (ODF),
  • Conception et Fabrication Assistées par Ordinateur (CFAO),
  • photographie prothétique,
  • posturologie,
  • analyse céphalométrique,
  • étude sur les biocompatibilités des matériaux en bouche,
  • diagnostic et schéma directeur.

Domaine transversal :

  • gestion économique et financière,
  • gestion des ressources humaines,
  • développement commercial,
  • conduite de projet,
  • anglais professionnel.

Le niveau d’étude à l’obtention du BTS ou du BTMS équivaut à un BAC+2 (Niveau III).

3.4 Licence Pro Prothèse Dentaire et BM Maître Prothésiste Dentaire

3.4.1 Licence Pro Prothèse Dentaire

À la suite du BTS, il est possible de continuer vers une Licence professionnelle prothèse dentaire se préparant en 1 année.

3.4.2 BM Maître Prothésiste Dentaire

Il est également possible de préparer un Brevet de Maîtrise (BM) en 1 année pour devenir Maître prothésiste dentaire.

Les deux diplômes sont de Niveau II dans le classement des niveaux de formation en France.