Fiche Métier d’Hôtesse de l’Air

Une hôtesse de l’air s’occupe de la sécurité et du confort des passagers durant le vol d’un avion. Cette fiche métier vous donne toutes les informations utiles pour devenir hôtesse de l’air.

Hôtesse de l'Air dans un aéroport

Synonymes et métiers associés : Personnel Navigant Commercial (PNC), steward, chef de cabine, agent d’escale, contrôleur aérien, pilote de ligne, agent de bord, hôtesse d’accueil.
Niveau d’étude ou diplôme minimum : BAC + le certificat Cabine Crew Attestation (CCA) délivrée par la Direction Générale de l’Aviation Civile (DGAC).
Études en alternance : oui.
Salaire débutant : 1.500 à 2.000€ brut par mois.
Statut : salarié.
Limite d’âge pour le recrutement : 18 ans minimum et 30 à 35 ans maximum selon les compagnies.

1. Que fait une Hôtesse de l’Air : missions, tâches et fonctions
2. Quel est le salaire d’une Hôtesse de l’Air, son évolution de carrière
3. Quels diplômes, études, formations, concours pour devenir Hôtesse de l’Air

1. Que fait une Hôtesse de l’Air : missions, tâches et fonctions

La principale mission d’une hôtesse de l’air est de s’assurer de la sécurité des passagers d’un avion pendant un vol. Elle vérifie les équipements de sécurité à bord, donne les instructions de sécurité et s’occupe du bien-être des passagers.

A noter : le titre « d’hôtesse de l’air » est seulement employé pour le personnel féminin. Le personnel masculin porte quant à lui le titre de « steward », et le terme général est Personnel Navigant Commercial (PNC). Mais le métier et les tâches sont les mêmes pour les hommes et les femmes.

1.1 Quotidien d’une Hôtesse dans un avion

Une journée de travail commence par un briefing d’équipe dirigé par le chef de cabine. L’équipage se rencontre et chacun prend connaissance de ses missions pour le vol qui va suivre.

Ensuite, l’hôtesse se rend à bord de l’avion avant l’arrivée des passagers pour vérifier l’appareil : elle contrôle le bon fonctionnement des équipements de sécurité (gilets de sauvetage, toboggans, chemins lumineux) et la propreté de l’avion (placards, chariots, sièges, etc.).

Une fois que les passagers commencent à embarquer, les hôtesses les accueillent et les aident à installer leurs bagages dans les compartiments. Elles portent une attention particulière aux enfants et aux personnes à mobilité réduite (personnes âgées, en situation de handicap, etc).

Une fois les personnes installées et les bagages rangés, les hôtesses présentent les consignes de sécurité à tous les passagers. À l’approche du décollage, elles vérifient que les passagers ont bien remonté leur siège et leur tablette, attaché leur ceinture et éteint leurs appareils électroniques avant d’aller s’asseoir dans la zone réservée à l’équipage le temps du décollage.

Une fois que l’avion prend son rythme de croisière, les hôtesses préparent les chariots pour servir à boire et à manger aux passagers. Elles répondent aux questions et aux demandes des passagers : apporter une couverture supplémentaire, réchauffer un biberon pour un bébé, calmer un passager agité ou agressif, etc.

Enfin, elles passent dans les rangs pour offrir des produits à la vente : parfums, tabac, alcool, produits de beauté…

À l’approche de l’atterrissage, elles vérifient à nouveau que les sièges sont relevés, les tablettes rangées et les volets des hublots relevés afin de respecter les normes de sécurité. Elles saluent les passagers à leur sortie. Elles effectuent une dernière vérification des équipements de l’avion, démêlent les ceintures, ramassent les casques et les couvertures données lors des vols longs-courriers, etc.

1.2 Tenue et équipement

Toutes les hôtesses de l’air, sans exception, doivent porter l’uniforme aux couleurs de la compagnie. Il s’agit la plupart du temps de tailleurs-jupes pour les femmes, accompagnés parfois d’un foulard, d’un chapeau, de gants et d’une ceinture.

L’apparence de l’hôtesse est primordiale : elle doit avoir une présentation irréprochable. Elle s’attache les cheveux, se maquille et se vernit les ongles de manière élégante. Certaines compagnies telles qu’Emirates ont un code très strict, tout y est réglementé : type et couleur de maquillage, port d’effets personnels, type de coiffure, etc.

1.3 Qualités essentielles, compétences nécessaires

Elle doit avoir une apparence soignée, être souriante, polie et courtoise en toutes circonstances, car elle représente la compagnie et doit laisser une bonne impression. Elle doit aimer le contact avec les passagers et avoir le sens du service.

Pour supporter le rythme effréné des vols et les décalages horaires, elle doit être en bonne condition physique, être dynamique et résistante. Elle sait faire preuve de sang froid, en particulier dans les situations d’urgence. Les passagers comptent sur elle pour les rassurer et leur indiquer la marche à suivre.

Elle doit faire preuve d’une grande disponibilité. Si elle a une famille, l’organisation et l’adaptabilité seront indispensables pour faire face aux horaires irréguliers et aux changements de planning de dernière minute.

Pour finir, elle doit avoir un très bon niveau d’anglais et, si possible, parler 1 ou 2 autres langues étrangères.

1.4 Débouchés, recrutement, où exercer ce métier

Le marché des vols commerciaux se porte bien. Il est donc tout à fait possible de trouver un emploi en tant qu’hôtesse de l’air si l’on répond à toutes les conditions d’accès au métier. Une candidate française peut être recrutée par toutes les compagnies françaises et européennes, ce qui augmente les possibilités d’être embauchée. Beaucoup de candidates souhaitent travailler pour Air France, la concurrence est donc très élevée.

Pour être recruté en tant qu’hôtesse de l’air, il existe plusieurs conditions :

  • Être de nationalité française ou ressortissant européen.
  • Avoir reçu un avis favorable à la suite d’une visite médicale évaluant les aptitudes physiques et mentales des candidates. Elle est délivrée par l’un des 5 Centres d’Expertise Médicale du Personnel Navigant (CEMPN) ou un médecin agréé par la DGAC. Il est conseillé de passer cette visite avant de s’inscrire à la formation, car le rapport médical d’aptitude sera demandé par toutes les compagnies aériennes avant d’envisager un recrutement. L’examen consiste en un bilan cardiovasculaire, ophtalmologique, ORL, des examens sanguins et urinaires et un entretien psychologique. A noter : les lunettes de vue sont désormais acceptées.
  • Savoir nager au moins 50m en moins de 1min30. Une attestation sera demandée par la DGAC pour passer l’examen pratique de la formation CCA.
  • Avoir un bon niveau d’anglais (être bilingue ou avoir le TOEIC).

Si la candidate répond à tous ces critères, elle pourra s’inscrire à la formation de sécurité « Cabin Crew Attestation » (CCA), obligatoire pour exercer le métier d’hôtesse de l’air (voir partie 3). Elle peut profiter du temps de formation CCA pour travailler son anglais. Certains organismes proposent une formation de préparation intensive au test TOEIC.

Une fois le CCA en poche, elle pourra participer aux sessions de recrutement organisées par les compagnies. Pendant ces journées de sélection, elle devra généralement passer un entretien, des tests écrits et des tests psychotechniques.

À noter : même s’il est recommandé de mesurer entre 1,58m et 1,78m pour une femme, et entre 1,70m et 1,90m pour les hommes, ces conditions de taille ne sont pas strictes.

1.5 Horaires, conditions et temps de travail

Les horaires de travail sont décalés et irréguliers. Une hôtesse peut embarquer sur un vol très tôt ou très tard, semaine comme week-end. Si elle travaille sur de longs courriers, elle devra également supporter plusieurs heures de transit avant de repartir. Dans ces conditions, il est difficile d’avoir une vie personnelle stable.

Dans certaines compagnies, notamment les Low-cost, une hôtesse de l’air peut enchainer jusqu’à 5 vols par jour et faire des journées de 11 heures. Les conditions de travail peuvent donc être éprouvantes, sources de stress et de fatigue, notamment à cause des décalages horaires.

Mais c’est également la possibilité de partir à tout moment, de passer quelques jours d’escale dans un pays étranger et de rencontrer des personnes du monde entier qui rend le métier d’hôtesse de l’air attractif aux yeux des candidates.

Hôtesse de l'Air dans un avion

2. Quel est le salaire d’une Hôtesse de l’Air, son évolution de carrière

La rémunération varie selon les compagnies, mais une hôtesse de l’air débutante peut généralement espérer gagner aux alentours des 1.800€ à 2.000€ brut par mois (1.404€ à 1.560€ net).

Sa rémunération va vite augmenter pour atteindre les 3.500€ à 4.500€ brut en incluant les primes comprises en fin de carrière (2.730€ à 3.120€ net), surtout si elle travaille pour des compagnies réputées.

Les possibilités d’évolution sont limitées. Avec les années d’expérience, elle peut devenir chef de cabine et chef de cabine principal. Elle peut également demander à travailler au sol, en tant qu’agent d’escale ou d’accueil si elle souhaite mener une vie plus stable.

A noter : vous pouvez aussi lire notre article spécial sur le salaire d’une hôtesse de l’air.

3. Quels diplômes, études, formations pour devenir Hôtesse de l’Air

Pour exercer en tant qu’hôtesse de l’air, le niveau d’études minimum recommandé est un baccalauréat, peu importe la filière. Certaines compagnies acceptent de recruter des hôtesses sans le BAC avec un bon niveau de culture générale, mais nous vous conseillons de pousser vos études jusqu’au BAC minimum pour trouver plus facilement un emploi.

D’ailleurs dans les faits, environ 30 % du personnel navigant détient un diplôme BAC+2. Le BTS Tourisme Hôtesse de l’air et la Licence Langues Étrangères Appliquées (LEA) sont très appréciés par les compagnies aériennes.

Certificat Cabine Crew Attestation (CCA)

Une fois son diplôme en poche, la future hôtesse doit obtenir le Certificat de Membre d’équipage de Cabine, aussi appelé le Cabine Crew Attestation (CCA). Ce certificat, indispensable pour exercer, remplace le Certificat de Formation à la Sécurité (CFS) depuis 2013.

Cette formation, reconnue au niveau européen, est délivrée par des organismes de formation agréés par la DGAC. Elle dure 165h au total, dont environ 3 semaines (112h) de cours théoriques et 1 semaine et demie (48h) de cours pratiques.

Cours et examen théorique :

  • Connaissance générale de l’aviation,
  • Réglementation aéronautique,
  • Météo,
  • Facteurs humains,
  • Gestion des passagers et la surveillance cabine,
  • Aspects médicaux et les premiers secours,
  • Sûreté,
  • Communication au sein des équipages,
  • Marchandises dangereuses, etc.

Cette partie est validée par un examen théorique d’une durée de 1h45. La DGAC organise plusieurs sessions par an. Elle consiste en un Questionnaire à Choix Multiples (QCM) de 70 questions. La future hôtesse doit obtenir au moins 75% de bonnes réponses. Elle ne peut pas accéder à la formation pratique avant d’avoir validé l’examen théorique.

Formation et examen pratique :

Cette partie permet de mettre en pratique les connaissances acquises pendant les cours théoriques grâce à des mises en situation et la manipulation de matériel :

  • Aspects médicaux et premiers secours,
  • Sécurité,
  • Préparation aux épreuves :
    – en piscine : remorquage d’un passager sur 25m et embarquement dans un canot,
    – simulation d’une cabine en feu : extinction d’un feu à l’aide d’un extincteur et cheminement dans un espace clos enfumé équipé d’une cagoule respiratoire,
    – secourisme : réalisation des premiers gestes de secours.

Pour valider son CCA, l’hôtesse doit passer 2 jours d’épreuves pratiques dans les locaux de l’ESMA. Elle sera notée par les examinateurs de la DGAC. L’épreuve comporte 2 parties, une sur la sécurité (coefficient 2), l’autre sur les aspects médicaux (coefficient 1). La candidate doit obtenir une moyenne générale égale ou supérieure à 12 sur 20.

Le prix de la formation varie de 1.700 à 2.500€ selon les écoles. À cette somme, il faudra ajouter les frais d’inscriptions aux épreuves : 70€ pour les frais d’inscription à l’épreuve théorique, 280€ pour les frais d’inscription à l’épreuve pratique.

Les personnes en recherche d’emplois inscrites à Pôle emploi peuvent être exonérées des frais d’examens de la DGAC.

Une fois recrutée par une compagnie, l’hôtesse devra suivre la formation interne propre à sa compagnie.