Le plombier travaille le plus souvent sur des chantiers de construction et de rénovation ou intervient en dépannage. Son travail consiste à installer et à entretenir les installations sanitaires. Retrouvez toutes les informations pour devenir plombier dans cette fiche métier.
Synonymes et métiers associés : plombier chauffagiste, installateur sanitaire, installateur thermique, chef de chantier, conducteur de travaux, électricien.
Niveau d’étude ou diplôme minimum : CAP Monteur en Installations Sanitaires est le diplôme le plus courant mais d’autres orientations sont possibles.
Études en alternance : oui.
Salaire débutant : 1.700€ brut par mois pour un salarié, variable pour un artisan.
Statut : salarié, artisan, fonctionnaire.
Limite d’âge pour le recrutement : 16 ans minimum.
1. Que fait un Plombier : missions, tâches et fonctions
2. Quel est le salaire d’un Plombier, son évolution de carrière
3. Quels diplômes, études, formations pour devenir Plombier
1. Que fait un Plombier : missions, tâches et fonctions
Le plombier partage son temps de travail entre les chantiers de construction ou de rénovation, et les opérations de maintenance et de dépannage. C’est un métier exigeant qui demande un grand savoir faire.
1.1 Quotidien de ce métier
Le plombier peut travailler en tant qu’artisan, être salarié d’une entreprise, ou plus rarement, travailler dans la fonction publique.
Lorsqu’il est à son compte, c’est lui qui se charge d’obtenir des contrats, qui négocie avec les clients et étudie les paramètres du chantier. S’il est salarié, son entreprise pourra directement lui transmettre les consignes avant de commencer le chantier.
Le métier de plombier est très varié. Chaque chantier est différent et l’installateur sanitaire doit s’adapter aux caractéristiques de chaque chantier pour mener à bien son travail.
Quoi qu’il en soit, le plombier commence toujours par analyser les plans ou le lieu de son intervention pour repérer toutes les conduites (eau, gaz, évacuations).
Le plombier doit aussi prendre connaissance des consignes et de l’état du chantier afin de savoir comment il va procéder (organisation, matériel, outils…). Si c’est nécessaire, il commande des pièces et des matériaux.
En fonction du chantier, l’installateur sanitaire peut être amené à accomplir plusieurs tâches :
- poser des installations sanitaires ou thermiques et les connecter (douche, climatisation, wc, chauffe-eau…),
- installer et préparer les tuyaux et les canalisations (coupe, soudure, pose),
- organiser le réseau,
- effectuer les raccordements électriques des installations sanitaires ou thermiques,
- réparer et entretenir des installations…
Certains plombiers proposent des prestations supplémentaires, hors plomberie. Il peut s’agir de la pose de revêtements, d’installation de meubles de salle de bain ou de cuisine, de la domotique (maisons connectées), etc.
Il doit, bien évidemment, s’assurer que son matériel et son installation sont en bon état et fonctionnent sans problème (étanchéité, isolation, etc). Lorsqu’il a terminé son installation ou sa réparation, il procède à la mise en service des équipements.
1.2 Tenue et équipement
La tenue et l’équipement du plombier doivent être adaptés au chantier sur lequel il intervient. Le plus souvent il est vêtu d’un bleu de travail auquel peuvent s’ajouter différents équipements de protection : casque, gants, chaussures de sécurité, lunettes de protection, masque de soudure, gilet de signalisation…
Il ne se déplace jamais sans une caisse à outils bien remplie. On y retrouve des outils basiques comme des tournevis, un couteau, un mètre ruban, différents types de clés… Mais on y trouve aussi des outils plus spécifiques tels qu’un déboucheur, des baguettes, une caméra d’inspection des canalisations, ou un coupe-tube par exemple.
A noter : le secteur du BTP est en constante évolution, ainsi, l’équipement et l’outillage du plombier évolue et continuera d’évoluer avec les nouvelles technologies.
1.3 Qualités essentielles, compétences nécessaires
L’installateur sanitaire doit avant tout être méthodique et organisé pour pouvoir installer un réseau de canalisations par exemple. Il doit également être en bonne condition physique car il porte souvent des charges lourdes et travaille dans des positions parfois inconfortables.
Avoir un bon relationnel est aussi important dans son métier. Qu’il intervienne en dépannage chez des particuliers ou sur un chantier de construction, le plombier est souvent en contact avec des clients ou d’autres professionnels du bâtiment.
Dans son travail, il est important qu’il connaisse et respecte les normes de sécurité, en particulier en ce qui concerne le gaz. Il doit également savoir élaborer et lire des plans et posséder certaines connaissances d’autres spécialités du bâtiment (électricité, maçonnerie, soudure…).
1.4 Débouchés, recrutement, où exercer ce métier
Il existe de nombreux débouchés pour un plombier en France. C’est un métier recherché où il y a peu de candidats. Un plombier n’aura pas trop de mal à trouver un poste ou à démarrer son entreprise.
Pour trouver un emploi, le recrutement s’effectue généralement via une candidature classique (CV + lettre de motivation). Si l’on souhaite intégrer la fonction publique, le recrutement se fait sur concours.
Les installateurs sanitaires peuvent travailler au sein de la fonction publique, d’entreprises spécialisées ou dans des entreprises généralistes du BTP.
1.5 Horaires, conditions et temps de travail
Sur les chantiers, les horaires du plombier correspondent à des horaires de bureau : de 8h/9h à 18h/19h. En revanche, il peut travailler de nuit, les week-ends ainsi que les jours fériés en cas d’intervention de dépannage.
Les conditions de travail peuvent être difficiles. En effet, les horaires, les lourdes charges et les positions de travail en font un métier fatigant et exigeant.
Le plupart des plombiers travaillent à temps plein et sont amenés à faire des heures supplémentaires. Les artisans ne comptent pas leurs heures, en particulier au début de leur activité, et doivent en plus se charger de la gestion de l’entreprise (comptabilité, secrétariat, clientèle, devis…).
2. Quel est le salaire d’un Plombier, son évolution de carrière
En début de carrière, un installateur sanitaire salarié est rémunéré environ au SMIC. En fin de carrière, il peut espérer toucher entre 2.300€ et 2.600€ brut par mois (entre 1.794€ et 2.028€ net).
A ce salaire, peuvent s’ajouter différentes primes et indemnités (déplacement, panier…) qui peuvent nettement augmenter le salaire de base du professionnel, en particulier lors de déplacement longs ou fréquents.
A noter : le salaire d’un plombier en Île-de-France est supérieur d’environ 500€ net à celui d’un plombier de province.
En ce qui concerne son évolution de carrière, un installateur sanitaire salarié ou fonctionnaire peut décider de s’établir à son compte.
Avec l’expérience, il peut accéder à des postes à responsabilités tels que celui de chef de chantier ou de conducteur de travaux au sein d’une entreprise.
S’il complète sa formation, il peut aussi choisir de se spécialiser dans les énergies renouvelables ou dans les zingueries par exemple.
A noter : vous pouvez lire notre article sur le salaire d’un plombier pour en savoir plus.
3. Quels diplômes, études, formations pour devenir Plombier
De nombreux diplômes permettent de devenir plombier. Ce métier est accessible à partir du niveau CAP, mais des diplômes jusqu’au BAC+2 permettent de préparer à ce métier.
Parmi ces diplômes, on trouve le CAP Monteur en Installations Sanitaires, le CAP Monteur en Installations Thermiques, le BEP Techniques des Installations Sanitaires et Thermiques, le BAC Pro Technicien de Maintenance des Systèmes Énergétiques et Climatiques, ou encore le BTS Fluides, Energies et Environnement.
Tous ces diplômes sont accessibles en alternance après la 3ème, à l’exception du BTS qui est accessible après un BAC ou un équivalent.
- CAP Monteur en Installations Sanitaires :
Le diplôme le plus courant pour devenir plombier reste sans doute le CAP monteur en installations sanitaires, qui s’obtient en 2 ans. Au cours de sa formation, l’apprenti plombier suivra des enseignements généraux et des enseignements professionnels.
En fonction de l’organisme de formation, un élève peut obtenir son diplôme et valider les unités grâce au contrôle en cours de formation (CCF) ou passer par des examens à la fin de la 2ème année.
Le CAP Monteur en Installations Sanitaires est composé de 3 Unités Professionnelles (UP) et de 4 Unités Générales (UG), chacune correspondant à une épreuve :
UP1 – Étude et préparation d’une intervention (Coefficient 4, épreuve écrite de 3h)
UP2 – Réalisation d’un ouvrage courant (Coefficient 9, épreuve écrite et pratique de 16h)
UP3 – Réalisation de travaux spécifiques (Coefficient 2, épreuve orale et pratique de 3h)
UG1 – Français, Histoire-Géographie, Enseignement Moral et Civique (Coefficient 3, épreuve écrite de 2h15)
UG2 – Mathématiques, Sciences physiques et chimiques (Coefficient 2, épreuve écrite de 2h)
UG3 – Éducation physique et sportive (Coefficient 1)
UG4 – Langue vivante étrangère : anglais (Coefficient 1, épreuve orale de 20 minutes)
Pour obtenir son examen, un étudiant doit avoir obtenu une moyenne générale supérieure ou égale à 10/20 et avoir obtenu la moyenne (10/20) sur chacune des épreuves professionnelles.
Après avoir obtenu son diplôme, le plombier peut commencer à exercer. Il lui est aussi possible de poursuivre ses études vers un BAC Pro ou d’obtenir des Mentions Complémentaires (MC) en un an afin de se spécialiser. La MC Zinguerie par exemple est particulièrement appréciée par les recruteurs.