Fiche Métier d’Électricien

Un électricien (ou une électricienne) s’occupe des installations et des équipements électriques d’un lieu d’habitation, d’une entreprise ou d’un bâtiment public. Cette fiche métier vous donne toutes les informations utiles pour devenir électricien.

Électricien

Synonymes et métiers associés : électricien de chantier, électricien d’équipement, électricien du bâtiment, électricien photovoltaïque, monteur réseau de télécoms, technicien d’installation de réseaux câblés, artisan, plombier, carreleur, peintre, électricien automobile, chef de chantier, conducteur de travaux.
Niveau d’étude ou diplôme minimum : CAP/BEP en électricité.
Études en alternance : oui.
Salaire débutant : SMIC.
Statut : salarié, indépendant (artisan), fonctionnaire.
Limite d’âge pour le recrutement : 16 ans minimum.

1. Que fait un Électricien : missions, tâches et fonctions
2. Quel est le salaire d’un Électricien, son évolution de carrière
3. Quels diplômes, études, formations pour devenir Électricien

1. Que fait un Électricien : missions, tâches et fonctions

Un électricien est chargé de l’ensemble des connexions aux appareils électriques dans une maison ou un bâtiment :

  • il réalise et met en service les installations électriques d’un site en construction,
  • il répare des installations et des équipements défectueux lors d’un dépannage ou d’une rénovation,
  • il maintient des installations en bon état.

A noter : nous allons nous concentrer sur le métier d’électricien dans le bâtiment et les travaux publics, mais il est également possible de travailler dans les domaines de l’industrie, l’automobile, l’aéronautique, etc.

1.1 Quotidien de ce métier

Lorsqu’il est salarié, l’électricien passe la majorité de ses journées sur les chantiers. Lorsqu’il travaille sur un chantier de construction, il s’occupe d’installer l’ensemble des équipements électriques. Sur les lieux déjà construits, on fait appel à lui pour installer de nouveaux équipements.

Voici l’ensemble des tâches qu’il peut être amené à réaliser :

  • raccorder le réseau public de distribution à la structure en construction,
  • réaliser des plans de distribution de l’électricité et de connexion,
  • fixer le compteur électrique, y brancher les différents circuits et le mettre en service,
  • installer les canalisations électriques,
  • poser les réseaux de câbles vers les emplacements futurs des différents appareils électriques,
  • encastrer des chemins de câbles et des conduits électriques,
  • installer les prises et les interrupteurs,
  • poser et raccorder les appareils ménagers : machine à laver, four, plaques électriques, etc.,
  • installer des Ventilations Mécaniques Contrôlées (VMC) ou un détecteur de fumée,
  • installer un réseau internet, la fibre ou un réseau téléphonique,
  • installer des équipements de vidéosurveillance (alarme, détecteur de mouvements, etc.),
  • mettre en place un réseau domotique (système central qui contrôle les équipements ménagers, lumières, alarme, etc.),
  • mettre les installations électriques sous tension.

Tout au long du chantier, il doit respecter les normes de sécurité en vigueur. C’est une responsabilité primordiale, car les risques liés à une défaillance électrique sont nombreux.

Il s’occupe également du dépannage des particuliers ou des entreprises en cas de panne électrique. Il doit alors :

  • trouver l’origine de la panne,
  • tester les équipements électriques,
  • vérifier les installations,
  • réaliser un diagnostic,
  • commander les pièces détachées nécessaires,
  • réparer les équipements électriques défectueux (prise, fusible, disjoncteur, etc.),
  • installer du nouveau matériel si l’équipement ne peut être réparé (ballon d’eau chaude, chauffage),
  • remettre les installations en marche.

Les pannes peuvent concerner :

  • les tableaux électriques,
  • les câbles électriques,
  • les chaudières,
  • les chauffages au sol,
  • les radiateurs ou chauffages électriques,
  • les interphones ou alarmes,
  • les climatiseurs.

Certaines installations (climatisation, alarme, etc) demandent parfois l’intervention d’un spécialiste. Dans ce cas, l’électricien doit parfois suivre une formation spécifique pour acquérir les compétences nécessaires.

On peut également faire appel à un électricien pour entretenir ou rénover complètement leur installation électrique. Ainsi ils anticipent d’éventuelles pannes et minimisent les risques d’incidents.

Enfin, un électricien peut également s’occuper d’intervenir sur les éclairages publics présents sur la voirie.

Lorsqu’il est son propre patron, en plus des tâches du chantier, il doit également s’occuper de son entreprise :

  • faire les déclarations d’activité et de revenus (URSSAF, TVA, etc),
  • s’acquitter du paiement des cotisations,
  • chercher des clients : distribution de flyers dans les boîtes aux lettres, association avec d’autres artisans du bâtiment, mise en place d’un site internet, etc,
  • déterminer l’étendue des travaux à réaliser (murs à percer, localisation des câbles à installer, équipements à acheter, outils à utiliser, etc),
  • rédiger les devis,
  • s’approvisionner en matériaux et outils,
  • encadrer ses employés et répartir le travail,
  • s’assurer de la conformité des travaux réalisés,
  • éditer les factures,
  • répondre aux questions et aux réclamations de ses clients.

1.2 Tenue et équipement

Pour travailler, un électricien doit porter une tenue vestimentaire adaptée. Il s’agit souvent d’une combinaison de protection (le fameux bleu de travail) ou d’un pantalon renforcé aux genoux et muni de quelques poches pour y ranger son petit outillage (vis, chevilles, etc).

Il doit également porter des équipements de sécurité : chaussures avec des coques de sécurité et gants de protection isolants. Selon les normes de sécurité en vigueur dans son secteur (industrie, infrastructure, bâtiment, etc), il devra porter des éléments de protection supplémentaires : casque, retardateur de flamme, etc.

L’électricien a également besoin d’un outillage spécialisé pour travailler correctement : pince à dénuder, pince coupante, outil à dégainer, pince plate ou à bec, tournevis, multimètre, testeur de tension, tire-fils électrique, enrouleur…

1.3 Qualités essentielles, compétences nécessaires

Il doit être minutieux car il doit réaliser un travail précis. Les équipements électriques peuvent être source de graves accidents (brûlures, incendies, électrocution, etc.). Être habile et débrouillard est primordial durant ses interventions.

Il doit aussi être capable de travailler en équipe, car certains chantiers demandent l’intervention de plusieurs électriciens et d’artisans du bâtiment. Enfin, il doit avoir une bonne condition physique, car certaines interventions sont éprouvantes.

En ce qui concerne les compétences, il est important qu’il suive une formation pour maîtriser les connaissances et les techniques nécessaires aux travaux électriques. Il doit notamment acquérir une solide connaissance des normes de sécurité.

1.4 Débouchés, recrutement, où exercer ce métier

Lorsqu’il est salarié, il travaille généralement au sein d’entreprises du bâtiment ou d’entreprises artisanales. Il peut également exercer au service de maintenance de grandes entreprises. Il peut travailler seul avec son employeur ou faire partie d’une équipe de plusieurs électriciens et d’ouvriers du bâtiment (peintre, carreleur, maçon, etc). Il exerce la plupart du temps sur des chantiers de construction ou de rénovation.

Il peut également travailler à son compte sous le statut d’artisan. Un électricien indépendant peut travailler sur tous les types de chantiers : habitations de particuliers, locaux d’entreprises, lieux éphémères pour un événement, bâtiments publics, etc. Il doit par contre souscrire à une assurance responsabilité civile professionnelle et à une assurance décennale pour couvrir pendant 10 ans les éventuels accidents découlant de ses interventions.

Enfin, il est possible de travailler dans la fonction publique. Dans ce cas, il réalisera des travaux d’installation, de réparation et de maintenance électrique dans les bâtiments des administrations de l’État, des hôpitaux et des collectivités locales.

Pour être recruté dans l’une des trois fonctions publiques, il devra justifier d’une formation minimum de niveau CAP/BEP dans le domaine de l’électricité. Ensuite, selon la fonction publique visée, il devra passer un concours ou un simple entretien d’embauche.

Le métier fait partie des professions qui ont le plus de débouchés en France. Des annonces sont publiées chaque jour partout en France. L’utilisation accrue d’équipements électriques dans différents domaines (automobile, agroalimentaire, etc) ouvre également de nouveaux débouchés.

Pour ceux qui souhaitent travailler à leur compte, les clients ne manquent pas pour ceux qui arriveront à se faire connaître. Mais il faudra compter sur des débuts difficiles, comme pour tous les artisans qui se lancent.

1.5 Horaires, conditions et temps de travail

Un électricien salarié est embauché avec un contrat de 35 heures, mais il n’est pas rare qu’il doive faire des heures supplémentaires. Ses horaires peuvent être un peu décalés (tôt le matin ou tard le soir) pour répondre aux besoins des clients, surtout dans le cas des dépannages d’urgences.

Lorsqu’il est indépendant, il ne compte pas ses heures. Beaucoup travaillent entre 7 et 10 heures par jour. Les horaires dépendent du volume de leur clientèle, des délais de chantier et des urgences de dépannage. En dehors des chantiers, il doit également s’occuper des tâches administratives (déclaration, devis, facture, contact client, etc). Certains travaillent le samedi pour faire face à la charge de travail.

Les conditions de travail ne sont pas toujours idéales. Un électricien doit souvent adopter des positions inconfortables pendant de longs moments. C’est un travail physique qui est particulièrement éprouvant pour les genoux.

Électricien auto

2. Quel est le salaire d’un Électricien, son évolution de carrière

Un électricien salarié commence sa carrière au SMIC. Avec les années d’expérience sa rémunération peut tourner aux alentours des 2.500€ / 3.000€ brut (1.950€ / 2.340€ net).

La rémunération d’un électricien indépendant varie en fonction du volume de sa clientèle. Elle peut aller du SMIC à 5.000€ par mois.

Un électricien salarié peut évoluer vers des postes de chef de chantier électricité ou chef de chantier en installations électriques. Il sera en charge d’encadrer une équipe d’électriciens et de s’assurer de la conformité des travaux réalisés.

L’électricien artisan peut choisir d’augmenter progressivement la taille de son entreprise en embauchant d’autres électriciens. Il peut aussi choisir de se spécialiser dans certains travaux électriques ou au contraire se diversifier et proposer des prestations complémentaires (plomberie, etc).

A noter : vous pouvez consulter notre article spécial sur le salaire d’un électricien pour en savoir plus.

3. Quels diplômes, études, formations pour devenir Électricien

Pour exercer en tant qu’électricien, le candidat doit avoir suivi une formation d’un niveau CAP/BEP. Avec un niveau d’études plus élevé, il aura l’opportunité de se former à des technologies ou des domaines spécifiques (l’électrotechnique, la domotique, etc.) qui demandent des compétences particulières. Ces compétences lui ouvriront des portes et des perspectives d’évolution plus rapide vers des postes d’encadrement.

À noter : il est possible de monter son affaire sans diplôme si le candidat a déjà travaillé en tant qu’électricien salarié pendant 3 ans.

Niveau minimum de formation nécessaire :

  • CAP Préparation et Réalisation d’Ouvrages Électriques,
  • BEP Métiers de l’Électrotechnique.

Niveau de formation recommandée :

  • BAC Pro Électrotechnique, Énergie et Équipements Communicants (ELEEC),
  • BAC Sciences et Technologies de l’Industrie et du Développement Durable (STI2D),
  • BAC STI Génie Electronique,
  • BP Installations et Equipements Électriques

Niveau de formation pour se spécialiser :

  • BTS Électrotechnique,
  • BTS Domotique.

Une fois son diplôme obtenu, un électricien salarié doit également obtenir une habilitation aux risques d’origine électrique. Cette habilitation est décernée par l’employeur. Pour l’obtenir, le salarié suit une formation théorique et pratique sur les risques électriques et les mesures de sécurité. La formation peut être réalisée en entreprise ou au sein d’un organisme agréé externe.

Le salarié doit également être déclaré apte par la médecine du travail qui prendra en compte les risques spécifiques du métier pour rendre sa décision.

A noter : avant 2019, un indépendant devait suivre un Stage de Préparation à l’Installation (SPI) de la Chambre des Métiers avant de pouvoir s’installer à son compte. Ce stage n’est plus obligatoire, mais peut être utile pour acquérir des notions essentielles de gestion d’entreprise.