Fiche Métier d’Horticulteur

Spécialiste des plantes, l’horticulteur les sème et les fait pousser jusqu’à ce qu’elle soient prêtes à être vendues. Il peut travailler dans une exploitation horticole, une pépinière ou bien dans le paysagisme. Cette fiche métier vous donne toutes les informations utiles pour devenir horticulteur.

Synonymes et métiers similaires : fleuriste, pépiniériste, agriculteur, floriculteur, paysagiste, permaculteur, vendeur en jardinerie.
Niveau d’étude ou diplôme minimum : aucun.
Études en alternance : oui.
Salaire débutant : SMIC.
Statut : salarié, artisan.
Limite d’âge pour le recrutement : aucune.

1. Que fait un Horticulteur : missions, tâches et fonctions
2. Quel est le salaire d’un Horticulteur, son évolution de carrière
3. Quels diplômes, études, formations pour devenir Horticulteur

1. Que fait un Horticulteur : missions, tâches et fonctions

1.1 Quotidien de ce métier

Le travail de l’horticulteur consiste à cultiver et à commercialiser des fleurs, des arbres, des arbustes et/ou des légumes.

Il est souvent spécialisé dans un domaine, mais peut également cumuler plusieurs spécialités :

  • fleurs et plantes potagères,
  • arbres et arbustes,
  • paysagisme.

Spécialisé dans la floriculture et dans les plantes potagères, l’horticulteur s’occupe de semer, de faire pousser et d’entretenir ces plantes jusqu’à la vente.

Au quotidien, il doit effectuer de nombreuses actions :

  • effectuer les semis,
  • rempoter (mettre une plante dans un pot plus grand pour qu’elle puisse se développer),
  • arroser les plantes,
  • donner les traitements adaptés aux plantes,
  • mettre de l’engrais,
  • observer le développement des plantes,
  • désherber,
  • tutorer,
  • étiqueter,
  • effectuer des greffes,
  • retirer les feuilles abîmées,
  • concevoir des arrangements floraux,
  • conseiller les clients et vendre la production (magasin, marché, grossiste…).

Les horticulteurs de cette spécialité travaillent le plus souvent en intérieur, dans des serres. Ils travaillent au rythme des saisons, avec un pic d’activité au printemps, période clé pour les végétaux. En automne et en hiver, la culture est plus calme et peu de plantes sont proposées à la vente.

L’horticulteur qui travaille en pépinière est spécialisé dans les arbres et les arbustes. Tout comme le floriculteur, il est chargé de les faire pousser jusqu’à leur vente. Il travaille à la fois en extérieur sur les végétaux en pleine terre (en particulier en hiver), et en serre pour ceux en pots.

L’horticulteur spécialisé dans le paysagisme est légèrement différent des deux autres : son rôle est de créer, d’aménager et d’entretenir les espaces verts. Il peut s’agir de jardins de particuliers, de parcs, de terrain, etc.

En plus de son travail des végétaux, il peut également effectuer des petits travaux de construction : pose de dalles, construction de murs, d’escaliers, de pavages, de terrasses, etc.

Son travail dépend aussi des saisons. Par exemple, il effectue la majorité de ses plantations au printemps. En été, il se charge de la tonte, des apports d’engrais, des traitements phytosanitaires (contre les maladies et les parasites)… Arrivé en hiver, il taille les arbres et les arbustes.

Un horticulteur qui travaille à son compte, doit également gérer son entreprise (comptabilité, démarches administratives, gestion du personnel, etc.).

L’horticulture est un secteur majoritairement masculin, mais il est tout à fait possible pour une femme de devenir horticultrice.

1.2 Tenue et équipement

En fonction de sa spécialité et des tâches qu’il effectue, l’horticulteur s’habille et s’équipe différemment.

S’il travaille dans une serre ou dans une pépinière, il porte des vêtements confortables et qu’il n’a pas peur de salir. Il peut aussi bien s’agir d’un jean et d’un t-shirt que d’un pantalon de travail.

Pour se protéger des différents risques liés à son métier, il porte une paire de gants de jardinage et des chaussures de sécurité.

Son équipement comprend tout l’attirail du jardinier : arrosoir, sécateur, pelle, râteau, cisaille, matériel d’élagage, etc.

En fonction de la structure dans laquelle il travaille, des machines peuvent aussi être utilisées pour l’arrosage, la mise en pot, le repiquage, l’étiquetage…

Lors des traitements phytosanitaires ou de l’application de pesticides, il doit impérativement porter une combinaison et un masque de protection spécifiques.

L’horticulteur paysagiste quant à lui, peut travailler sur des chantiers de construction. Il doit donc s’équiper en conséquence : gants, chaussures de sécurité, casque de chantier, casque anti-bruit, signalisation, tenue de travail.

En plus des outils de jardinage et d’entretien des espaces verts (tondeuse, élagage…), il a besoin de tout le matériel nécessaire à la maçonnerie, et peut faire appel à des engins de chantier si besoin (pelle, niveleuse…).

1.3 Qualités essentielles, compétences nécessaires

Dans l’horticulture, les jours passent, mais ne se ressemblent pas. Il est donc essentiel pour un horticulteur de savoir faire preuve de polyvalence, d’observation et d’adaptabilité pour faire face aux imprévus (conditions météo, ravageurs, maladies des plantes, etc).

Comme il travaille souvent dans des postures difficiles et porte de lourdes charges, il doit posséder une bonne condition physique (surtout en paysagisme). Son activité lui demande également d’être habile de ses mains et de faire preuve de délicatesse avec les plantes.

L’horticulteur travaille la plupart du temps en équipe et au contact de la clientèle. Il doit être accueillant, agréable et savoir conseiller sa clientèle.

Dans la floriculture, le sens de l’esthétique et la créativité sont très importants. Il faut savoir mettre les fleurs en valeur et composer des arrangements floraux.

Enfin, il est primordial pour un horticulteur d’aimer le contact avec les végétaux et la nature, mais aussi de mettre à jour ses connaissances régulièrement, pour produire dans les meilleures conditions possibles.

1.4 Débouchés, recrutement, où exercer ce métier

Le secteur horticole recrute principalement des salariés saisonniers (près de 90% des offres d’emploi), en CDD ou en intérim. Il est tout de même possible de trouver des postes en CDI dans le milieu, mais ils sont plus rares.

Un horticulteur peut exercer dans des entreprises diverses et variées :

  • jardinerie,
  • entreprises maraîchères,
  • pépinières,
  • collectivités locales,
  • entreprises horticoles-floricoles,
  • paysagistes, etc.

De nombreux horticulteurs créés eux-même leur propre entreprise, qui est généralement familiale.

1.5 Horaires, conditions et temps de travail

Les horaires de l’horticulteur sont généralement des horaires classiques : de 8h/9h à 17h/18h. En fonction de sa spécialité, il est possible qu’il doive travailler les week-ends pour la vente (en magasin ou sur les marchés) et pour les soins quotidiens des végétaux (désherbage, arrosage, etc).

Le métier connaît de forts pics d’activités au fil des saisons, le printemps étant la plus chargée. À cette période, des heures supplémentaires sont à prévoir. A contrario, l’hiver est la saison la plus calme.

Bien qu’il s’agisse d’un métier physique, les conditions de travail sont plutôt bonnes, à condition d’aimer le travail en extérieur et de ne pas être allergique au pollen.

2. Quel est le salaire d’un Horticulteur, son évolution de carrière

Le salaire d’un ouvrier horticulteur démarre aux alentours du SMIC. Ensuite, en fonction de son expérience, de son niveau d’études et de la structure qui l’emploie, son salaire peut dépasser 2.100€ brut en fin de carrière (environ 1.640€ net).

On estime le salaire médian de l’horticulteur entre 1.400€ et 1.450€ net par mois, c’est à dire que 50% des horticulteurs salariés gagnent moins de 1400€ net par mois, et 50% plus de 1.400€ net.

Pour les artisans, il est très difficile d’estimer leur rémunération, car elle varie énormément d’un profil à l’autre, de quelques centaines à plusieurs milliers d’euros.

Il faut savoir que l’installation peut être très coûteuse entre l’achat de l’espace du culture et le matériel nécessaire.

En ce qui concerne l’évolution de carrière d’un horticulteur, il lui est par exemple possible de changer de spécialité (pépinière, culture des fleurs, plantes potagères, paysagisme…) pour acquérir des compétences supplémentaires.

En fonction de son entreprise, il peut également avoir l’opportunité d’obtenir plus de responsabilités en devenant chef d’équipe ou chef de secteur dans une moyenne ou grande entreprise.

Enfin, l’horticulteur salarié a la possibilité de créer son entreprise ou de reprendre une société déjà existante.

Pour l’horticulteur qui est à son compte, l’évolution de son entreprise passe par l’emploi de salariés.

3. Quels diplômes, études, formations pour devenir Horticulteur

Aucun diplôme n’est obligatoire pour travailler en tant qu’horticulteur. Cependant, il est beaucoup plus facile de décrocher un emploi d’horticulteur avec une formation appropriée. D’ailleurs dans le domaine, de nombreux diplômes et cursus sont disponibles.

La voie d’entrée dans l’horticulture est généralement le CAP. Accessible après le collège, ces diplômes permettent d’acquérir les bases du métier et de se confronter à la réalité du terrain grâce à l’apprentissage en entreprise.

Diplômes de niveau CAP :

  • CAPA Métiers de l’agriculture : horticulture et maraîchage,
  • CAPA Productions horticoles, spécialité productions florales et légumières OU pépinière OU productions fruitières,
  • CAPA Jardinier paysagiste,
  • CAP Espaces verts,
  • CAPA Métiers de l’agriculture : Horticulture,
  • BPA Travaux des productions horticoles.

Les diplômes de niveau BAC à BAC+2 permettront à leurs titulaires d’accéder rapidement à des postes d’encadrement. Ce niveau d’études permet aussi d’acquérir toutes les compétences nécessaires à la gestion d’une entreprise horticole.

Diplômes de niveau BAC :

  • BAC Pro Productions horticoles spécialité productions florales et légumières OU pépinière OU productions fruitières,
  • BP Responsable d’Exploitation Agricole (REA) Productions horticoles.

Diplômes de niveau BAC+2 :

  • BTSA Productions horticoles,
  • BTSA Aménagements paysagers,
  • BTSA Agronomie production végétale.

Au-delà du BAC+2, la formation a pour but de former des techniciens qualifiés, voire des scientifiques de l’horticulture.

Un tel niveau de formation est intéressant pour faire de la recherche, gérer une exploitation, et prendre en compte les grands enjeux de l’horticulture (protection des plantes et de l’environnement, conservation des espèces, qualité et sécurité alimentaire…) tout en proposant des solutions innovantes aux problématiques du secteur.

Niveau BAC+3 :

  • Licence Pro Productions végétales,
  • Licence Pro Management des entreprise d’horticulture et du paysage,
  • Licence Pro Agronomie,
  • Licence Pro Valorisation des ressources végétales horticoles.

Niveau BAC+5 :

  • Diplôme d’Ingénieur en Horticulture,
  • Master Biologie végétale, parcours horticulture et innovation, de la plante aux systèmes,
  • Master Sciences de l’ingénieur industriel en agronomie, orientation environnement, option horticulture.