Fiche Métier de Couvreur

Dans le bâtiment, le couvreur répare ou réalise les toitures afin de s’assurer de leur imperméabilité. Cette fiche métier vous donne toutes les informations utiles pour devenir couvreur.

Couvreur.

Synonymes et métiers similaires : charpentier, maçon, chef de chantier, zingueur, installateur photovoltaïque, grutier.
Niveau d’étude ou diplôme minimum : CAP Couvreur.
Études en alternance : oui.
Salaire débutant : 1.650€ brut par mois.
Statut : salarié, artisan.
Limite d’âge pour le recrutement : aucune.

1. Que fait un Couvreur : missions, tâches et fonctions
2. Quel est le salaire d’un Couvreur, son évolution de carrière
3. Quels diplômes, études, formations pour devenir Couvreur

1. Que fait un Couvreur : missions, tâches et fonctions

1.1 Quotidien de ce métier

Le couvreur travaille dans le secteur du BTP (Bâtiment / Travaux Publics). Il intervient sur des chantiers de construction ou de rénovation une fois que les murs et la charpente sont posés.

Comme son nom l’indique, son rôle est de couvrir les toits, c’est-à-dire de recouvrir la charpente d’un bâtiment à l’aide d’un matériau afin de le rendre imperméable.

Le couvreur peut travailler avec différentes matières : la tuile, l’ardoise, le zinc, l’aluminium, etc. Il peut également travailler sur tous les types de bâtiments qui possèdent un toit : maison, immeubles, monuments, entrepôts, etc.

Lorsqu’il démarre un chantier, il doit réceptionner les matériaux nécessaires au chantier avant de pouvoir commencer. S’il s’agit d’une rénovation, il étudie la toiture et identifie les parties qui ont besoin d’être refaites et celles qui sont encore en bon état.

En fonction du chantier et de la couverture utilisée, les étapes varient. Le zinc ne se pose pas de la même manière que les tuiles par exemple.

D’un chantier à l’autre, le processus peut changer et un couvreur peut effectuer de nombreuses tâches :

  • retirer l’ancienne couverture, le vieux bois et les clous,
  • poser l’isolation thermique sous la toiture,
  • positionner un chéneau pour l’évacuation de l’eau,
  • installer les fenêtres de toit,
  • redimensionner les matériaux et calculer leur position,
  • poser et fixer la couverture,
  • souder à l’étain (pour les toits en métal),
  • poser une chatière afin de ventiler les combles,
  • installer des panneaux photovoltaïques, etc.

Le métier de couvreur demande un grand savoir-faire et comporte de nombreuses étapes, toutes très techniques. D’ailleurs, beaucoup estiment qu’il faut plusieurs années d’expérience avant de vraiment maîtriser cette spécialité.

En fin de journée, le couvreur doit évacuer les gravats, ranger le matériel et bâcher le chantier afin de le protéger de l’eau et de l’humidité.

Lorsqu’un chantier se termine, il s’assure de la qualité de son travail et de l’imperméabilité de la toiture. Il nettoie le chantier, l’outillage et le matériel et démonte les échafaudages. Il peut aussi participer à la mise en service des installations (panneaux solaires par exemple) lorsqu’il y en a.

À noter : un artisan couvreur, en plus d’être sur les chantiers, doit investir de nombreuses heures dans la gestion de son entreprise, les rendez-vous avec les clients, la comptabilité, etc.

Le métier de couvreur est presque exclusivement masculin, mais une femme qui possède une bonne condition physique peut tout à fait exercer ce métier.

1.2 Tenue et équipement

La tenue du couvreur doit être adaptée à son activité. Il porte un pantalon en matière résistante et un Équipement de Protection Individuel (EPI). Son EPI est composé :

  • d’une paire de chaussures de sécurité,
  • d’un casque de chantier,
  • d’une paire de gants résistants,
  • de lunettes de protection (surtout pour la soudure).

Son équipement varie en fonction des travaux qu’il réalise, mais, dans tous les cas, le couvreur possède une caisse à outils bien remplie :

  • pince plate,
  • cisaille droite et gauche,
  • marteau,
  • perceuse,
  • cloueuse,
  • scie circulaire,
  • poste à souder,
  • règle, etc.

Il travaille également avec plusieurs matériaux isolants ou de couverture comme la laine de verre, la mousse polyuréthane, les tuiles, le zinc, l’aluminium, l’ardoise, ou l’acier par exemple.

1.3 Qualités essentielles, compétences nécessaires

Pour faire son travail correctement, le couvreur doit être minutieux, précis et attentif. Il accorde aussi une certaine importance à l’esthétique de son travail, en plus qu’à son efficacité.

Il doit avoir quelques connaissances de géométrie et de mathématiques afin de pouvoir calculer les angles et la position des matériaux par exemple.

Perché à plusieurs mètres de hauteur, le couvreur ne peut pas se permettre de souffrir de vertiges ou de la peur du vide. Il connaît et applique les règles de sécurité, que ce soit pour prévenir les chutes ou les accidents liés au matériel (outils tranchants et dangereux).

Il doit également posséder une bonne condition physique, car il porte parfois des charges lourdes et doit travailler dans des positions qui demandent une certaine mobilité.

Le couvreur connaît aussi les spécificités des matériaux qu’il utilise (rétractation ou dilatation du zinc par exemple) et sait évidemment se servir de tous ses outils. Son métier est associé à un grand savoir-faire, qui demande du temps avant d’être maîtrisé.

1.4 Débouchés, recrutement, où exercer ce métier

Le secteur du BTP (Bâtiment / Travaux Publics) se porte plutôt bien ces dernières années. Depuis 2011, les recrutements de couvreurs sont réguliers, avec entre 8.000 et 9.000 embauches par an. Les régions qui recherchent le plus cette spécialité sont l’Île-de-France, les Hauts-de-France et le Grand-Est.

Pour les salariés, le recrutement s’effectue souvent de façon classique (CV et lettre de motivation puis entretien d’embauche). Il est également possible de travailler en tant qu’intérimaire ou de se mettre à son compte.

1.5 Horaires, conditions et temps de travail

S’il est salarié, les horaires d’un couvreur sont généralement classique (8h/17h) à temps plein (35 heures par semaine).

À son compte, le couvreur effectue plus d’heures, car il doit en plus gérer son entreprise, trouver de nouveaux clients, établir les devis, commander le matériel, etc.

Quant à l’intérimaire, son emploi du temps n’est pas très stable. Il peut être appelé à la journée, ou uniquement pour la durée d’un chantier. En revanche, cela peut être un bon moyen de d’acquérir de l’expérience et de trouver un employeur en CDI.

Couverture d'un toit

2. Quel est le salaire d’un Couvreur, son évolution de carrière

Un couvreur débutant gagne environ 1.650€ brut par mois (1.287€ net). Ce salaire peut varier en fonction du niveau d’études du candidat, de son savoir-faire technique, mais aussi de la région dans laquelle il postule. Les salaires sont par exemple supérieurs dans le Sud-Est et en Île-de-France, entre 100€ et 200€ par mois en plus.

Après une dizaine d’années d’expérience, son salaire peut se situer aux alentours de 2.230€ brut par mois (1.739€ net).

En plus de cette rémunération, le couvreur peut bénéficier de certaines primes, comme la prime panier par exemple, qui s’élève généralement à 9,20€ par jour. Cette prime s’applique lorsque le salarié travaille loin de son domicile ou de son entreprise.

Dans certains cas, il peut également bénéficier d’avantages en nature, comme une voiture de fonction.

Pour faire évoluer sa carrière, le couvreur peut décider de se mettre à son compte, ce qui peut lui permettre d’obtenir une meilleure rémunération (entre 3.000€ et 5.000€ par mois) en échange de nombreuses heures de travail.

On estime que la rémunération d’un artisan couvreur se situe entre 40€ et 60€ de l’heure hors taxes.

S’il souhaite rester dans le salariat, un couvreur expérimenté peut évoluer et devenir chef d’équipe, puis encadrer un chantier. Il peut aussi rejoindre un bureau d’études afin d’apporter son expertise sur différents chantiers.

3. Quels diplômes, études, formations pour devenir Couvreur

Pour devenir couvreur, il faut avoir obtenu un diplôme de niveau CAP/BEP. Il existe également des diplômes qui vont jusqu’à BAC+2 et qui permettront au professionnel d’approfondir ses connaissances et de se spécialiser.

Les diplômes les plus rependus dans cette spécialité sont :

  • le CAP Couvreur, qui se prépare en 2 ans et qui est accessible dès la 3ème,
  • le BP Couvreur, qui s’obtient en 2 ans après un CAP,
  • le Titre Professionnel Couvreur-Zingueur, délivré par des organismes de formation et qui s’obtient en plusieurs mois (7 mois avec l’Afpa par exemple),
  • le BTS Charpente-Couverture, accessible après un BP ou un BAC et délivré après 2 ans de formation.

Toutes ces formations sont dispensées en alternance, ce qui permet aux apprentis d’avoir un peu d’expérience dès leur sortie de formation.

Il est également possible d’obtenir ces diplômes grâce au dispositif de la Validation des Acquis de l’Expérience (VAE), qui permet aux candidats d’obtenir un diplôme grâce à leur expérience professionnelle.

Pour pouvoir ouvrir une entreprise de couverture, il faut détenir au moins 3 ans d’expérience professionnelle dans le domaine, ou bien posséder un des diplômes suivants :

  • CAP ou BP Couvreur,
  • CAP Étanchéité-Bardage,
  • CAP Zinguerie,
  • CAP ou BP Étanchéité du bâtiment et des travaux publics,
  • BAC Pro Interventions sur le patrimoine bâti, option couverture.

Un couvreur peut continuer à se former tout au long de sa carrière pour actualiser ses connaissances ou se spécialiser, car l’outillage et les techniques de couverture évoluent constamment.