Quel est le salaire d’une Puéricultrice et son évolution de carrière ?

La puéricultrice prend soin de jeunes enfants au sein d’établissements comme les crèches, les maternités ou les services de PMI (Protection Maternelle et Infantile). Mais quel salaire perçoit-elle pour faire ce métier ? Comment peut-elle évoluer au cours de sa carrière ?

Puéricultrice qui ausculte un bébé

1. Combien gagne une Puéricultrice, rémunération, primes
2. Évolution professionnelle d’une Puéricultrice

1. Combien gagne une Puéricultrice, rémunération, primes

1.1 Rémunération d’une Puéricultrice dans la Fonction Publique

Lorsqu’elle travaille pour une structure publique (crèche, PMI, hôpital…), la puéricultrice est fonctionnaire : son salaire dépend d’une grille indiciaire nationale. Il est défini en fonction de son grade et évolue tous les deux à quatre ans en changeant d’échelons.

Les puéricultrices qui choisissent d’exercer leur métier en crèche ou dans une structure d’accueil de jeunes enfants font partie de la Fonction Publique Territoriale (FPT) tandis que les infirmières puéricultrices appartiennent à la Fonction Publique Hospitalière (FPH).

Qu’elle exerce au sein de la fonction publique hospitalière ou au sein de la fonction publique territoriale, la puéricultrice touche le même salaire :

  • au premier grade de son corps d’emploi, elle gagne entre 2.047€ (échelon 1) et 3.502€ (échelon 11) brut par mois,
  • au grade supérieur, elle est rémunérée entre 2.260€ (échelon 1) et 3.705€ (échelon 9) brut par mois.

En plus de ce salaire de base, la puéricultrice qui exerce dans la fonction publique (territoriale ou hospitalière) perçoit des primes et indemnités communes à tous les fonctionnaires :

  • Indemnité de Résidence (IR),
  • Indemnité de frais de déplacement (IFD),
  • Prime De Service (PDS),
  • Supplément Familial de Traitement (SFT), etc.

L’Infirmière Puéricultrice Diplômée d’État (IPDE) reçoit plus de primes car son emploi à l’hôpital implique des contraintes (travail en soirée, les week-ends, …) et des risques particuliers qui n’existent pas dans les collectivités territoriales.

Par exemple, son employeur lui verse obligatoirement L’indemnité de Sujétion Spéciale (ISS), aussi appelée « prime des 13 heures », car elle correspond au montant de 13 heures supplémentaires par mois.

À l’hôpital, la puéricultrice peut faire jusqu’à 240 heures supplémentaires, qui sont majorées en fonction de son profil. Elle a aussi droit à une majoration pour les heures effectuées de nuit et le dimanche.

La puéricultrice qui travaille dans la fonction publique territoriale peut faire jusqu’à 220 heures supplémentaires par an qui lui sont rémunérées avec une majoration minimale de 10%.

Dans la FPT comme la FPH, la puéricultrice profite de 25 jours de congés payés par an pour un contrat à temps plein, et de congés pour événements exceptionnels : maladie, maternité, mariage, …

1.2 Rémunération d’une Puéricultrice dans le Secteur Privé

La puéricultrice peut décider d’exercer ses fonctions dans le secteur privé.

Dans ce cas, elle est employée par l’un des établissements suivants :

  • association dans le secteur de la petite enfance,
  • clinique,
  • crèche d’entreprise,
  • fondation d’utilité publique,
  • micro-crèche privée,
  • union mutualiste sanitaire et médico-sociale, etc.

Son salaire n’est pas fixé par une grille indiciaire nationale, mais dépend de la convention collective nationale de son secteur d’activités : hospitalisation privée, …

Evolution salariale moyenne des puéricultrices du secteur privé : 

  • Puéricultrice débutante : 2.200€ brut par mois en moyenne (1.716€ net).
  • Puéricultrice expérimentée : 2.800€ brut par mois en moyenne (2.184€ net).

En plus de son salaire de base, la puéricultrice du secteur privé peut se voir verser des primes et indemnités conventionnelles :

  • prime d’ancienneté,
  • indemnités pour ses missions nocturnes,
  • majoration pour le travail effectué les dimanches, etc.

Elle peut aussi profiter d’avantages sociaux mis en place par son employeur : véhicule et téléphone de fonction, intéressement, prime SEGUR, chèques vacances, …

2. Évolution professionnelle d’une Puéricultrice

2.1 Évolution de carrière d’une Puéricultrice dans la Fonction Publique

L’évolution professionnelle de la puéricultrice fonctionnaire se fait naturellement par avancement d’échelons.

Lorsqu’elle a un certain niveau d’ancienneté, elle peut également obtenir une promotion en faisant une demande d’avancement vers un grade supérieur : puéricultrice de classe supérieure, …

Certaines puéricultrices décident aussi de passer un concours interne de la fonction publique pour évoluer vers un autre cadre d’emplois comme puéricultrice cadre de santé.

Cela lui permet, notamment, de prendre en charge un service de pédiatrie à l’hôpital ou de devenir directrice de crèche puis coordinatrice petite enfance.

2.2 Évolution de carrière d’une Puéricultrice dans le Secteur Privé

L’évolution classique pour une puéricultrice travaillant dans le secteur privé est de passer un concours de la fonction publique pour devenir puéricultrice territoriale (catégorie A) ou infirmière puéricultrice diplômée d’État (catégorie A). Cela lui assure notamment la sécurité de l’emploi.

Elle peut aussi décider de s’orienter vers d’autres métiers du secteur paramédical en validant les formations et concours concernés : ergothérapeute, psychomotricienne, ambulancière, …

Le fait d’exercer en tant que puéricultrice libérale est peu répandu, mais cela reste une possibilité pour gagner en indépendance.