Le coursier Uber Eats livre les commandes passées sur l’application Uber Eats du restaurant, jusqu’au domicile du client. Mais quel salaire touche-t-il pour faire son métier? Comment peut-il évoluer au cours de sa carrière?
1. Combien gagne un Livreur Uber Eats, rémunération, primes
2. Évolution professionnelle d’un Coursier Uber Eats
1. Combien gagne un Livreur Uber Eats, rémunération, primes
Un livreur Uber Eats ne reçoit pas de salaire mensuel pour son travail, mais il est payé à la tâche. En effet, il n’est pas salarié, mais micro-entrepreneur.
De plus, comme le coursier travaille quand il le souhaite et pendant la durée qu’il désire, il est très difficile d’indiquer une moyenne. Certains travaillent en tant que livreur à côté de leurs études ou d’un autre emploi, tandis que d’autres en font un travail à plein temps.
En général, la rémunération d’une course se calcule de la façon suivante : 2,85€ (prix de la course) + 0,76€/km parcouru.
Cependant, ces montants peuvent varier selon :
- La ville dans laquelle il livre : à Paris par exemple, bien que le prix de la course soit toujours le même, le prix par kilomètre parcouru est plus élevé (0,81€/km).
- Le moment auquel la course est effectuée : il arrive dans certaines agglomérations qu’Uber Eats multiplie le prix de la course (de 1,1 à 2 fois). Cette méthode est souvent employée lorsqu’une forte affluence est prévue, comme aux heures de repas ou les soirs de match de football par exemple.
On estime qu’en travaillant à temps plein (35 heures par semaine) en tant que coursier Uber Eats, le chiffre d’affaires tourne autour des 2.000€ de chiffre d’affaires en effectuant environ 3 courses par heure. En tant que micro-entrepreneur, le livreur doit déclarer son CA à l’URSSAF et payer des charges sur celui-ci (jusqu’à 22%).
À noter : les tarifs sont susceptibles de changer. À titre d’exemple, pendant le 1er confinement du Covid, les revenus des livreurs ont chuté de presque 50% dans certaines agglomérations.
Certaines villes garantissent un taux horaire minimum. C’est le cas à Saint-Etienne, où, après plusieurs manifestations des coursiers, ils ont obtenu d’être rémunérés au moins 10€ de l’heure sur les heures de repas du midi (11h30-13h) et 12€ de l’heure lors du repas du soir (19h-21h).
Pour bénéficier de cette mesure, le livreur doit effectuer au moins deux courses par heure et accepter au moins 85% des courses proposées.
En plus de la rémunération des courses, le livreur peut percevoir des primes et des pourboires. Il existe par exemple la prime de pluie, qui s’élève à 15€ net par créneau de 3 heures.
Quant aux pourboires, l’application propose automatiquement aux clients de donner un pourboire de 15% au coursier après la livraison. Celui-ci n’est pas obligatoire. Le client peut en modifier le montant ou bien ne pas donner de pourboire du tout.
Le coursier Uber Eats est payé chaque semaine. Le virement est toujours envoyé le lundi, mais le coursier peut le recevoir le lendemain ou le sur-lendemain.
À noter : après plusieurs livraisons, il est possible d’activer l’option FlexPay, qui permet de déclencher le virement quand on le souhaite (tous les jours par exemple).
En plus de sa rémunération, le coursier Uber Eats peut profiter de réductions et d’avantages chez des marques partenaires :
- pour les vélos et les accessoires : GO Sport, Cyclofix, Urban Circus, …
- pour les démarches administratives, microcrédits et assurances : AXA assurances, Finfrog, Digimoov, …
2. Évolution professionnelle d’un Uber Eats
Le coursier Uber Eats n’a pas d’évolution de carrière directe. Pour beaucoup, il s’agit d’un emploi provisoire ou effectué en parallèle d’une autre activité ou d’études universitaires.
Sans pour autant faire évoluer sa carrière, le coursier peut travailler pour d’autres entreprises de livraison de plats à domicile, chacune ayant des avantages et des inconvénients.
À titre d’exemple, il est maintenant possible de devenir coursier salarié chez Just Eat (une compagnie concurrente de Uber Eats). La compagnie a d’ailleurs annoncé 4.500 recrutements de livreurs en CDI d’ici fin 2021.
Cette initiative a pour but d’apporter une meilleure protection sociale et une certaine sécurité de l’emploi, que l’on soit à temps partiel ou à temps plein.
Enfin, une expérience professionnelle de coursier Uber Eats peut être un atout si on souhaite devenir chauffeur-livreur dans une autre entreprise. Dans ce cas, le livreur devra être titulaire du permis de conduire.