Quel est le salaire d’un Sous-Officier de Gendarmerie et son évolution de carrière ?

La mission d’un gendarme sous-officier de gendarmerie est d’assurer la protection des biens et des personnes. Mais quel salaire perçoit-t-il pour faire son métier ? Comment peut-il évoluer au cours de sa carrière ?

Gendarmes

1. Combien gagne un Gendarme, rémunération, primes
2. Évolution professionnelle d’un Sous-Officier de Gendarmerie

1. Combien gagne un Gendarme, rémunération, primes

1.1 Rémunération d’un Gendarme Sous-Officier

En tant que militaire, le gendarme perçoit une solde de base, fixée par une grille indiciaire nationale.

Ce salaire dépend de l’échelon et du grade du sous-officier de gendarmerie. Il reste inchangé quelles que soient sa spécialisation et sa ville d’affectation.

Après avoir réussi le concours de sous-officier, l’élève-gendarme touche une rémunération mensuelle brute de 1.485,47€ dès son entrée dans l’une des Écoles de Sous-Officiers de Gendarmerie (ESOG). Il est en plus hébergé gratuitement.

Rémunération indiciaire mensuelle brute du corps d’emploi des Sous-Officiers de la Gendarmerie Nationale, hors primes :

  • Gendarme : de 1.607,37€ à 2.235,23€ brut par mois + primes,
  • Maréchal des logis-chef : de 1.818,18€ à 2.253,98€ brut par mois + primes,
  • Adjudant : de 1.977,50€ à 2.357,07€ brut par mois + primes,
  • Adjudant-chef : de 2.183,69€ à 2.525,77€ brut mensuel + primes,
  • Major de gendarmerie : de 2.319,58€ à 2.764,75€ brut mensuel + primes.

Pour connaître le salaire net du sous-officier, il faut ajouter à cette rémunération de base, toutes les primes et indemnités auxquelles il a le droit en tant que gendarme.

1.2 Primes et indemnités d’un Sous-Officier de Gendarmerie

Les salaires indiciaires de base du sous-officier sont complétés par des indemnités et primes qui reposent sur sa situation personnelle et son affectation.

Ces primes sont nombreuses et nous ne présenterons que les principales.

  • Indemnité de Garantie Individuelle du Pouvoir d’Achat (GIPA) :

L’indemnité GIPA est versée tous les ans au gendarme si son traitement indiciaire brut évolue moins vite que le coût de la vie sur une période de 4 ans, définie par décret. Son montant équivaut à la perte de pouvoir d’achat constatée.

  • Indemnité pour Frais de Transport des Personnes (IFTP) :

Certains déplacements et trajets du gendarme peuvent être financièrement pris en charge par l’employeur.

  • Complément Indemnitaire Restructuration (CIR) :

Le CIR est versé mensuellement au gendarme qui réintègre son corps d’emploi d’origine avec perte de rémunération à l’issue d’un détachement lié à une restructuration.

  • Indemnité d’habillement, Chaussures et Petit Équipement (ICPE) :

Cette indemnité, versée une fois par an, compense l’usure des chaussures et du petit équipement du sous-officier, sans condition de grade.

  • Indemnité de Résidence (IR) :

L’indemnité de résidence vient compenser la différence entre le coût de la vie à Paris et en province, pour une plus grande égalité entre les fonctionnaires.

  • Indemnité de Sujet Géographique (ISG) :

L’ISG est versée pour une première installation dans les Départements d’Outre-Mer (DOM) pour 4 années de services consécutifs.

  • Indemnité Temporaire de Mobilité (ITM) :

Versée uniquement aux fonctionnaires d’État en CDI, l’ITM est accordée au gendarme dans le cadre d’une mobilité fonctionnelle (changement de poste) ou géographique (changement de lieu d’affectation) demandée par l’administration.

  • Indemnité pour l’Utilisation d’une Langue Étrangère (IULE) :

Chaque mois, un gendarme qui est amené à communiquer dans une langue étrangère dans le cadre de ses missions perçoit une indemnité spéciale.

  • Régime Indemnitaire tenant compte des Fonctions de Sujétions, de l’Expertise et de l’Engagement Professionnel (RIFSEEP) :

Ce régime indemnitaire comprend une Indemnité pour Fonctions de Sujétions, de l’Expertise (IFSE) et un Complément Indemnitaire Annuel (CIA).

Le montant de l’IFSE est fixé en fonction du niveau de responsabilité et d’expertise requis dans l’exercice des fonctions de sous-officier de gendarmerie.

Le CIA tient compte de l’engagement professionnel du gendarme et de sa manière de servir.

  • Indemnité de compensation de la hausse du CSG :

Tous les agents publics perçoivent cette indemnité qui compense la hausse de la Contribution Sociale Généralisée (CSG). Son montant est égal à la rémunération brute mensuelle du sous-officier de gendarmerie, multipliée par 0,76%.

  • Supplément Familial de Solde (SFS) :

Appelé “Supplément Familial de Traitement” (SFT) pour les fonctionnaires, le SFS est versé aux militaires ayant au moins un enfant à charge.

1.3 Avantages sociaux dans la Gendarmerie

  • Logement des militaires de la gendarmerie titulaires d’une concession par nécessité absolue de service :

Les sous-officiers de gendarmerie sont hébergés gratuitement, par nécessité absolue de service, au sein d’une caserne, d’un immeuble réquisitionné au profit de l’État ou, à titre exceptionnel, dans un logement individuel loué hors caserne, en cas d’insuffisance des autres possibilités locatives locales.

Les élèves-gendarmes sont logés en internat.

  • Allocation pour l’Amélioration des Conditions du Cadre de Vie en enceintes militaires (AACV) :

L’AACV permet aux militaires de la gendarmerie d’améliorer leur condition de vie (aménagement d’une buanderie, d’un pressing) ou de financer leurs activités socio-culturelles et de loisirs (installation d’une parabole, ouverture d’un cybercafé, d’une salle de projection cinéma, etc.).

  • Réduction de 75% sur les tarifs de 2nde classe de la SNCF.

Gendarme avec un radar

2. Évolution professionnelle d’un Sous-Officier de Gendarmerie

L’évolution de carrière d’un gendarme au sein de son grade se fait mécaniquement, à l’ancienneté, en gravissant des échelons.

Pour augmenter son salaire et ses responsabilités, le gendarme doit se diriger vers un grade supérieur du corps d’emploi des Sous-Officier de Gendarmerie (SOG) pour devenir “gradé”. Un comportement exemplaire et la réussite aux examens internes sont la clé de cette étape.

Grades du corps d’emploi des Sous-Officiers de Gendarmerie (SOG) qu’il peut atteindre après quelques années de carrière :

  • Maréchal des logis-chef,
  • Adjudant,
  • Adjudant-chef,
  • Major de gendarmerie.

Après trois années de carrière, le gendarme peut demander à préparer l’examen d’Officier de Police Judiciaire (OPJ) de la gendarmerie.

La qualification d’OPJ lui permettra de mener des enquêtes.

Il peut aussi choisir de se spécialiser en cours de carrière : formation de gendarme à moto, de gendarme en montagne, de gendarme à cheval, rejoindre le GIGN, etc. Ou passer le concours interne pour devenir Officier de Gendarmerie (OG).

Le sous-officier a aussi la possibilité de quitter la gendarmerie nationale avant l’âge de la retraite. Il peut rejoindre la fonction publique en passant des concours internes via des équivalences.

Enfin, le secteur privé accueille volontiers les sous-officiers en reconversion professionnelle. Le gendarme peut mettre à profit son expérience dans le domaine de la sécurité (convoyeur de fonds, sûreté aéroportuaire…) ou plus spécifiquement dans le cadre de sa spécialisation métier : maître-chien, secouriste, plongeur, etc.