Le cuisinier élabore des menus et confectionne des plats pour un restaurant, une cantine ou pour des clients particuliers. Mais quel salaire touche-t-il pour faire son métier ? Comment peut-il évoluer au cours de sa carrière ?
1. Combien gagne un Cuisinier, rémunération, primes
2. Évolution professionnelle d’un Cuisinier
1. Combien gagne un Cuisinier, rémunération, primes
1.1 Salaire du Cuisinier Salarié
Le cuisinier en contrat d’apprentissage perçoit une indemnité mensuelle brute qui va de 27% à 100% du SMIC en fonction de son âge et de son niveau d’études.
Quand il signe son premier contrat de travail, le cuisinier salarié – qui a généralement un poste de commis de cuisine – perçoit un salaire légèrement plus élevé que le SMIC.
Après quelques années d’expérience, il voit sa rémunération augmenter pour atteindre une fourchette comprise entre 1.800€ brut par mois (1.404€ net) et 2.500€ brut par mois (1.950€ net).
À noter : en plus de son salaire de base, le cuisinier perçoit des pourboires qu’il partage avec le personnel chargé du service en salle.
Il existe également des avantages en nature pour les cuisiniers qui exercent dans des structures saisonnières : logement et repas gratuits, etc.
Lorsqu’il évolue vers des postes de second de cuisine ou de chef de partie, le cuisinier peut toucher jusqu’à 3.000€ brut par mois (2.340€ net).
Si le salarié devient chef cuisinier, il gagne entre 2.000€ brut par mois (1.560€ net) et 5.000€ brut par mois (3.900€ net), selon la renommée du restaurant qui l’emploie, sa localisation,…
Pour accroître ses possibilités créatives et son salaire, le chef cuisinier peut aussi décider d’exercer dans un restaurant étoilé. Il perçoit jusqu’à 10.000€ brut par mois en moyenne (7.800€ net).
C’est la Convention collective nationale des hôtels, cafés restaurants (HCR) qui détermine les droits des cuisiniers salariés.
Selon cette convention, le cuisinier travaille 39 heures par semaine. Ses heures supplémentaires sont comptabilisées dès la 36ème heure de travail et sont majorées de 10% à 50%.
1.2 Rémunération d’un Cuisinier Fonctionnaire
Le cuisinier fonctionnaire, qui travaille dans les restaurants collectifs publics, perçoit une rémunération fixé par la grille indiciaire de son cadre d’emploi. Ce salaire dépend du grade et de l’échelon de l’agent.
Dans la fonction publique territoriale (cantine scolaire, restaurant administratif), c’est la grille indiciaire des Adjoints Techniques Territoriaux (ATT) et des Adjoints Techniques Territoriaux des Établissements d’Enseignement (ATTEE) qui définit le salaire du cuisinier ou « agent polyvalent de restaurant collectif ».
Dans la fonction publique hospitalière (service des restaurants des établissements de soin), les cuisiniers ou « agents de restauration et d’hôtellerie » / « agents de production culinaire », débutent leur carrière au 1er grade du cadre d’emploi du personnel ouvrier : agent d’entretien qualifié.
Voici la rémunération d’un adjoint technique en fonction de son grade :
- Adjoint technique : à ce grade, l’agent est rémunéré de 1.751€ (échelon 1) à 1.853€ (échelon 11) brut par mois.
- Adjoint technique principal de 2e classe : il est rémunéré de 1.751€ (échelon 1) à 2.037€ (échelon 12).
- Adjoint technique principal de 1ère classe : il gagne entre 1.751€ (échelon 1) à 2.294€ (échelon 10).
En plus ce salaire de base, le cuisinier fonctionnaire touche des primes et indemnités qui dépendent de sa situation personnelle et professionnelle :
- prime d’activité continue,
- prime d’ancienneté,
- prime de 13ème mois,
- etc.
1.3 Rémunération d’un Cuisinier Indépendant
Pour devenir son propre patron, le cuisinier expérimenté peut décider de se mettre à son compte en créant sa société.
Un cuisinier indépendant parvient généralement à se dégager une rémunération qui va de 2.500€ à 7.500€ brut par mois. Ces montants restent approximatifs, car, en réalité, de nombreux facteurs entrent en compte pour déterminer les revenus d’un cuisinier indépendant (type de cuisine, réputation, charges, lieu d’exercice, etc).
Cependant, il faut prendre en compte que devenir cuisinier indépendant et ouvrir son propre restaurant implique un investissement financier important :
- local professionnel,
- salaire des employés,
- matériel spécifique : four, table de cuisson, …,
- couverture d’assurance adaptée à l’activité,
- etc.
2. Évolution professionnelle d’un Cuisinier
2.1 Évolution de carrière du Cuisinier Salarié
L’évolution professionnelle du cuisinier a lieu en quelques années : de commis, il devient rapidement chef de partie et confectionne les plats qui correspondent à sa discipline culinaire. Il dirige une équipe de commis de cuisine.
Il peut aussi devenir second de cuisine ou sous-chef et assister le chef cuisinier dans la préparation des plats emblématiques de la carte. Sa force de travail et son talent peuvent également lui permettre de devenir chef cuisinier.
Il a aussi la possibilité de se mettre à son compte pour développer son propre concept de restaurant ou proposer des services de restauration spécifiques : traiteur spécialisé dans les événements (mariage, baptême, …), restaurant végétarien, etc.
2.2 Évolution de carrière du Cuisinier Fonctionnaire
Dans la fonction publique territoriale, le cuisinier peut évoluer du grade d’adjoint technique à celui d’adjoint technique principal de 2ème classe puis d’adjoint technique principal de 1ère classe et gagner jusqu’à 2.294€ brut par mois. Il s’agit d’ailleurs de la rémunération la plus élevée que peut atteindre un cuisinier fonctionnaire. Il en va de même pour les grades suivants :
- agent de maitrise principal : pour devenir chef de cuisine, aussi appelé « chef de production en restauration collective », le fonctionnaire territorial peut passer un concours interne pour atteindre le poste d’agent de maîtrise puis évoluer vers agent de maîtrise principal,
- ouvrier principal de 1ère classe : au sein de la fonction publique hospitalière, il peut évoluer du grade d’agent d’entretien qualifié vers celui d’ouvrier principal de 2ème classe puis d’ouvrier principal de 1ère classe.
2.3 Évolution de carrière du Cuisinier Indépendant
Le cuisinier indépendant développe en permanence de nouveaux plats pour satisfaire sa clientèle. Pour cela, il peut très bien suivre une formation qui lui donne la qualification de pâtissier, par exemple.
Si son affaire est viable, il a la possibilité d’ouvrir d’autres établissements pour accroître son chiffre d’affaires et son bénéfice. Il embauche plus de personnel et devient un véritable manager.
À noter : avant d’ouvrir un établissement physique, le cuisinier indépendant doit effectuer une déclaration auprès de la mairie de sa commune (ou de la préfecture s’il réside à Paris ou en Alsace-Moselle).
Il peut aussi tenter d’obtenir des étoiles auprès des guides culinaires pour renforcer la renommée de son établissement auprès des clients et des professionnels de la gastronomie.
Le cuisinier indépendant peut également décider d’exporter son concept de restaurant à l’étranger, où la cuisine française a une excellente réputation.
Enfin, s’il est pédagogue, il a la possibilité de se tourner vers l’enseignement pour former les nouvelles générations de cuisiniers en école.