Fiche Métier de Cariste

Le cariste assure le chargement et le déchargement des camions de produits et de matériaux à l’aide de chariots élévateurs. Il stocke les produits en magasin et assure aussi bien la réception que l’expédition des marchandises. Cette fiche métier vous donne toutes les informations utiles pour devenir cariste.

Cariste

Synonymes et métiers similaires : manutentionnaire, agent d’entrepôt, magasinier, agent de quai, préparateur de commandes, cariste en préparation logistique, conducteur d’engins, conducteur de grue.
Niveau d’étude ou diplôme minimum : Certificat d’Aptitude à la Conduite En Sécurité (CACES).
Études en alternance : non.
Salaire débutant : SMIC.
Statut : salarié, intérimaire.
Limite d’âge pour le recrutement : 18 ans minimum.

1. Que fait un Cariste : missions, tâches et fonctions
2. Quel est le salaire d’un Cariste, son évolution de carrière
3. Quels diplômes, études, formations, concours pour devenir Cariste

1. Que fait un Cariste : missions, tâches et fonctions

1.1 Quotidien de ce métier

Le quotidien d’un cariste est de charger, décharger et transporter toutes sortes de marchandises sur de courtes distances.

À chaque prise de poste, il assure les opérations de vérification et de maintenance de premier niveau de son chariot. Le cariste a un rôle primordial sur le bon fonctionnement et la durée de vie de son chariot élévateur.

Ce processus se déroule en plusieurs étapes :

  • vérification de la plaque de charge indiquant les capacités maximum de levage, afin d’utiliser le chariot approprié au poids de la marchandise à manipuler,
  • inspection de l’extérieur du chariot élévateur (contrôle des vitres, feux de signalisations, pneus, niveau d’huile, etc.),
  • contrôle du fonctionnement de la ceinture de sécurité (cause de la majorité des accidents mortels par écrasement lors du renversement du chariot ou lors de l’éjection du conducteur),
  • réglage du siège,
  • test des avertisseurs sonores et lumineux, de la fiabilité des freins, du système élévateur et d’inclinaison, ainsi que des équipements porte-charges.

En cas de dysfonctionnements ou d’anomalies détectées, le cariste doit contacter le service concerné.

Il réceptionne ou expédie les marchandises livrées par camions, à l’aide d’engins de levage comme des trans-palettes, des diables, des chariots élévateurs ou à mâts rétractables. Il peut changer d’engin en fonction de la charge à transporter, le volume, la fragilité et le lieu de travail. Il peut aussi effectuer certaines manipulations manuellement.

À la réception, il s’assure de la conformité des produits d’après les documents fournis. Il les trie, les classe, souvent à l’aide de scanners mobiles (pistolets, douchettes), et doit signaler les incidents de manutention (colis abîmés ou manquants, emballages défectueux, etc.).

Ensuite, il achemine la marchandise dans un entrepôt où elle sera stockée consciencieusement, puis consignée sur un bordereau ou dans un logiciel sur ordinateur pour une localisation méthodique.

Il doit savoir à tout moment où se situent les stocks qu’il a entreposés afin de ne pas perdre de temps à localiser la marchandise.

À l’expédition, il effectue les mêmes vérifications et s’assure du bon déroulement du chargement des marchandises dans les containers ou les camions.

Il réalise aussi des opérations de manutention de marchandises, produits et matières, afin d’approvisionner les usines de production ou des entreprises de grande distribution.

Le cariste travaille en équipe, le plus souvent, avec des préparateurs de commandes, des manutentionnaires, et d’autres caristes, sous les ordres d’un responsable d’entrepôt, de magasin ou de quai.

Il se déplace avec fluidité en appliquant les règles de sécurité et de circulation, particulièrement quand il intervient dans des zones où circulent d’autres caristes, piétons ou véhicules, afin de prévenir les risques d’accidents.

Il gère et optimise au mieux le rangement des produits en fonction de la place disponible, que ce soit dans un entrepôt, un camion ou un container.

Le métier de cariste est un métier majoritairement masculin, cependant, cette profession devient de plus en plus accessible aux femmes. En effet, les entreprises apprécient l’adresse et la précision dont font preuve ces dernières, ainsi que leur sensibilité et rigueur sur la sécurité.

1.2 Tenue et équipement

Pour travailler, le cariste doit porter des EPI (Équipements de Protection Individuelle) comprenant :

  • un casque de sécurité,
  • des chaussures de sécurité,
  • des gants (pour la manutention),
  • des vêtements de protection : combinaison ou veste-pantalon (non- flottant, pour éviter les accrochages), à haute visibilité, équipées de bandes rétro réfléchissantes de signalisation,
  • un casque anti-bruit, ou toute autre protection sonore.

En plus des EPI, il est équipé de vêtements chauds et imperméables contre les intempéries lorsqu’il travaille en extérieur.

Les engins de manutentions que le cariste utilise généralement sont :

  • des trans-palettes,
  • des chariots élévateurs,
  • des chariots à mâts rétractables,
  • des chariots gerbeurs,
  • des chariots télescopiques.

Les chariots sont fréquemment équipés d’un système informatique (ordinateur de bord) et de scanners mobiles (pistolets, flasheurs) pour la lecture des codes barres. Le cariste utilise aussi des logiciels de gestion de stocks.

1.3 Qualités essentielles, compétences nécessaires

Un cariste doit être résistant et endurant physiquement, car il travaille parfois dans des conditions difficiles, liées aux bruits, à l’environnement (températures hivernales, fortes chaleurs l’été), ou aux horaires décalés.

Il doit avoir une très bonne vue, car il doit être capable de stocker des palettes de marchandises à plusieurs mètres de hauteur. Le cariste est aussi organisé, et a un sens aiguë d’optimisation de l’espace pour le stockage en entrepôt, et le chargement des camions.

Il est impératif de savoir rester concentré, car il effectue souvent des tâches répétitives. La précision et l’habileté sont aussi nécessaires.

Le cariste doit apprécier travailler en équipe et sous la responsabilité d’un chef d’équipe.

Il est capable de rentrer des données dans un ordinateur, et d’utiliser un système informatique fixe ou embarqué (logiciel de gestion de stocks, etc.). Cette compétence est de plus en plus demandée par les entreprises.

Évidemment, il sait utiliser avec adresse un ou plusieurs types d’engins de levage et doit connaître et appliquer les règles de sécurité.

1.4 Débouchés, recrutement, où exercer ce métier

Il y a de nombreuses offres d’emplois pour le métier de cariste. C’est une profession demandée, en particulier dans les domaines de l’industrie, de la logistique et du transport.

Les Zones Industrielles (ZI), Zones d’Activités (ZA) et presque tous les lieux équipés de grandes structures recrutent des caristes.

Le recrutement se fait par réponse à une annonce ou via une candidature spontanée avec CV et lettre de motivation.

Le cariste peut exercer son métier dans de nombreux secteurs :

  • la grande distribution,
  • entreprises artisanales,
  • entreprises industrielles,
  • entreprises de forages, extractions,
  • entreprises de transports, messageries, groupages,
  • aéroports,
  • sites portuaires,
  • sites de transit (gares, zones de fret, etc.),
  • entreprises publiques, établissements publics,
  • Bâtiment et Travaux Publics (BTP), etc.

Être titulaire du CACES, est un atout majeur pour postuler aussi vers d’autres professions que celle de cariste. Dans le bâtiment, par exemple, un ouvrier manœuvre, un maçon, un électricien, etc., aura plus de chances d’être embauché, s’il est en possession de ce certificat et pourra éventuellement négocier un salaire plus conséquent.

Le CACES est aussi utile dans les trois fonctions publiques (d’État, territoriale ou hospitalière) pour les chaînes d’approvisionnements, (cuisines, blanchisseries, matériel médical, etc.).

Les agents territoriaux et ceux de la ville peuvent aussi être sollicités pour monter des chapiteaux, installer des éclairages ou transporter du matériel lors de manifestations dans les communes, parcs des expositions, etc.

La profession de cariste est très demandée par les agences d’intérim, ce qui peut être très enrichissant pour y découvrir la diversité du métier en tant que débutant.

Toutes les régions sont propices au métier de cariste, cette profession est demandée partout en France, et hors frontières.

1.5 Horaires, conditions et temps de travail

Les horaires d’un cariste peuvent être irréguliers (horaires décalés, roulements, travail de nuit, jours fériés). Cela dépend du rythme du trafic dans les entreprises de transports ou encore de la demande d’approvisionnement dans les magasins de grande distribution (périodes de fêtes, etc.).

Dans de nombreux secteurs, il pourra avoir l’opportunité d’effectuer des heures supplémentaires.

C’est un métier où l’on se déplace constamment, souvent dans un environnement bruyant, en zones frigorifiques (grande distribution, hangars, entrepôts, etc…) ou à températures élevées (métallurgie, fonte de métaux, aciéries, etc.).

Il peut aussi travailler en extérieur (aéroports, zones portuaires, gares ferroviaires, fret, etc…).

Un cariste exerce sa profession par tous les temps, et est souvent exposé aux courants d’airs. Il effectue des tâches relativement répétitives.

C’est un métier exigeant et parfois difficile, c’est pourquoi les caristes sont particulièrement recherchés.

Cariste dans un entrepôt

2. Quel est le salaire d’un Cariste, son évolution de carrière

2.1 Combien gagne un Cariste, rémunération, primes

La rémunération d’un cariste dépend principalement de l’entreprise qui le recrute. Généralement, il débute au SMIC et peut atteindre 2.300€ brut par mois (environ 1.800€ net) avec de l’ancienneté.

Il peut bénéficier de primes en fonction du secteur dans lequel il exerce. S’il travaille de nuit ou les week-ends par exemple, ces primes peuvent être un complément de salaire très avantageux.

Enfin le salaire d’un cariste en intérim est souvent plus élevé.

2.2 Évolution professionnelle

Un cariste confirmé peut évoluer rapidement au sein de l’entreprise. Il peut espérer devenir magasinier cariste, gestionnaire de stocks, chef de quai, chef cariste, et même responsable d’entrepôt.

Être titulaire d’un CAP, BEP ou BAC Pro, en entreposage ou logistique et commercialisation peut être très avantageux pour faciliter l’évolution vers d’autres métiers.

Le cariste à la possibilité d’orienter sa carrière vers la conduite de véhicules spécialisés dans le BTP, ou de passer les concours de la RATP pour devenir conducteur de bus, de métros, ou de tramways.

De plus, comme nous l’avons dis plus haut (voire 1.4), le CACES présente en réel avantage pour de nombreux métiers, que ce soit dans le bâtiment ou dans une des trois fonctions publiques. Dans ce cas, le détenteur du certificat n’est pas cariste à plein temps, mais est habilité à utilisé un chariot élévateur lorsque l’entreprise en a besoin.

Si vous avez besoin de plus de détails, vous pouvez consulter notre article spécial sur le salaire et la carrière d’un cariste.

3. Quels diplômes, études, formations pour devenir Cariste

Il n’y a aucun diplôme nécessaire pour devenir cariste, mais il faut obligatoirement avoir le Certificat d’Aptitude à la Conduite En Sécurité (CACES) R489 (anciennement R389), concernant les chariots de manutention à conducteur porté.

Il existe 9 catégories de CACES R489, pour être cariste :

1A : transpalettes à conducteur porté (hauteur de levée inférieure à 1,20 m),
1B : gerbeurs à conducteur porté (hauteur de levée supérieure à 1,20 m),
2A : chariots à plateau porteur (capacité de charge inférieure à 2 tonnes),
2B : chariots tracteurs (capacité de traction inférieure à 25 tonnes),
3 : chariots élévateurs frontaux en porte-à-faux (capacité nominale inférieure à 6 tonnes),
4 : chariots élévateurs frontaux en porte-à-faux (capacité nominale supérieure à 6 tonnes),
5 : chariots élévateurs à mât rétractable,
6 : chariots élévateurs à poste de conduite élevable (hauteur de plancher supérieure à 1,20 m),
7 : conduite hors-production des chariots à conducteur porté de toutes les catégories.

Dans les faits, les CACES les plus demandés pour exercer le métier de cariste sont le CACES 3, mais aussi, les 1 et 5. En fonction de l’employeur, d’autres catégories peuvent être utiles.

Il existe depuis janvier 2020, le CACES R485, qui concerne deux catégories de chariots gerbeurs à conducteur accompagnant :

1 : gerbeurs à conducteur accompagnant (hauteur située entre 1,20 m et 2,50 m)
2 : gerbeurs à conducteur accompagnant (hauteur supérieure à 2,50 m)

Le CACES R485 peut aller de 2 à 3 jours de formation, selon le niveau des participants. À noter que si vous détenez uniquement le CACES R485 catégorie 2, votre employeur peut vous délivrer une autorisation de conduite pour le R485 catégorie 1, mais l’inverse n’est pas possible.

Il faut savoir que, sur les chariots gerbeurs à conducteur accompagnant, le cariste n’est pas sur l’engin, mais il le manœuvre en marchant. Avant la réforme du 1er janvier 2020, la conduite de ces chariots ne nécessitait pas de CACES.

Des stages proposent de passer trois catégories à la fois (souvent les catégories 1, 3 et 5 du R489) sur 5 jours de formation. Pour une seule catégorie, c’est généralement 2 jours de formation.

Pour tous les CACES, le renouvellement est obligatoire tous les 5 ans, en effectuant une formation de 2 jours.

On peut également trouver de nombreuses formations au Titre Professionnel de Cariste, qui dispensent du CACES pendant 5 ans.

Il existe par exemple, le TP de niveau 3 (CAP/BEP) de Cariste d’entrepôt, qui s’obtient en suivant une formation qualifiante, pendant 3 mois environ (420 heures), délivrée par l’AFPA.

Ces formations peuvent servir à acquérir un peu d’expérience, plus d’aisance, plus de maîtrise avec les engins et les logiciels d’informatique. Cela permet d’apprendre le métier dans un entrepôt pendant plusieurs semaines, au plus près de la réalité. Une telle formation peut être un atout lors d’un entretien d’embauche.