Le ou la fleuriste crée des bouquets, des compositions florales et des décors pour des événements particuliers : mariage, baptême, anniversaire, décès, etc. Cette fiche métier vous donne toutes les informations utiles pour devenir fleuriste.
Synonymes et métiers associés : bouquetier, décorateur fleuriste, horticulteur, pépiniériste, jardinier, botaniste, arboriste, arboriculteur, maraîcher.
Niveau d’études ou diplômes requis : CAP Fleuriste. Mais il est possible de s’installer en tant que fleuriste indépendant sans aucun diplôme.
Études en alternance : oui.
Salaire débutant : SMIC, primes possibles.
Statut : salarié, indépendant.
Limite d’âge pour le recrutement : aucune.
1. Que fait la Fleuriste : missions, tâches et fonctions
2. Quel est le salaire d’une Fleuriste, et son évolution de carrière
3. Quels diplômes, concours, études, formations, pour devenir Fleuriste
1. Que fait la Fleuriste : missions, tâches et fonctions
1.1 Quotidien d’une fleuriste
La fleuriste est à la fois une technicienne, une artiste, une commerçante et une gestionnaire.
La journée de la fleuriste commence par la visite des marchés spécialisés. Selon l’état de ses stocks, la fleuriste sélectionne les variétés de plantes, fleurs et arbustes qu’elle achète au grossiste. Son achat doit tenir compte de la période de l’année : 1er mai, Noël, Toussaint, Saint Valentin, etc. S’il n’y a pas de marchés de grossiste à proximité de son commerce, elle passe les commandes aux grossistes directement par téléphone ou sur internet, et se fait livrer à son magasin.
Dans sa boutique, la fleuriste expose les nouvelles variétés de manière attrayante pour le client. Pour cela, elle apporte beaucoup de soin à ses plantes : coupes des tiges et des feuilles abîmées, arrosage, rempotage, suppression des parasites. Elle se doit donc de connaître parfaitement le traitement à réserver à chacune des variétés.
Au cours de la journée, la fleuriste réalise des compositions artistiques, pots et bouquets de sa propre création, sur commande ou pour la vente en magasin.
Lorsqu’elle reçoit des clients, elle se transforme en véritable vendeuse et conseillère. Elle doit pouvoir comprendre et orienter le client pour que celui-ci reparte avec la plante ou la fleur la plus appropriée à sa demande : luminosité, exposition, événement particulier (demande en mariage, fête des mères…). Un client déçu ne reviendra pas dans sa boutique : la fleuriste est donc attentive et à l’écoute des besoins de sa clientèle.
La fleuriste est une excellente technicienne des fleurs. Ses connaissances en botanique et en horticulture lui permettent de donner des indications au client pour prendre soin de ses plantes.
De par la nature de son travail, la fleuriste connaît le langage des fleurs. Elle est capable de mélanger les parfums (essences), de jouer avec les harmonies, les formes, la symbolique et les couleurs des plantes pour créer des compositions uniques et adaptées à la demande de son client. Un autre aspect moins connu du métier est la gestion. La fleuriste doit savoir gérer sa comptabilité et suivre les stocks et les commandes de son commerce.
La profession compte presque uniquement des femmes, mais il est tout à fait possible pour un homme de faire ce métier.
1.2 Tenue et équipement
Le travail d’une fleuriste peut être salissant. Elle manipule les fleurs et la terre, mais également des produits chimiques (traitements pour les végétaux), des plantes épineuses et des outils tranchants, c’est pourquoi elle doit porter une tenue adaptée à son activité. Sa tenue est composée d’une blouse, de gants en nitrile ou en cuire et de chaussures antidérapantes. Un masque peut être nécessaire lors de la manipulation de plantes riches en pollen.
En ce qui concerne son équipement, la fleuriste a besoin d’un certain nombre d’outils et d’accessoires pour prendre soin de ses plantes et confectionner ses compositions :
- sécateur,
- ciseaux,
- serpette,
- épinoir à roses,
- cutter,
- pince plate,
- rubans,
- colle florale,
- mousse florale,
- fils de fer,
- arrosoir,
- tuteurs,
- etc.
1.3 Qualités essentielles, compétences nécessaires
En tant que technicienne de la flore, la fleuriste possède de solides connaissances en botanique et en horticulture. Cela lui permet d’apporter les soins nécessaires à chaque variété de plantes. Elle doit aussi avoir le sens de l’organisation, du commerce (fidélisation client) et une bonne aptitude à la gestion (suivi des commandes, des stocks, des recettes, etc).
La fleuriste est à l’écoute, créative et à l’affût des tendances : l’originalité de ses compositions doit marquer le client.
Pour exercer ce métier, il est fortement conseillé de ne pas être allergique au pollen.
1.4 Débouchés, recrutement, où exercer ce métier
La fleuriste peut travailler en magasin traditionnel (boutique), en magasin de fleurs en libre-service (grande surface), en atelier d’art floral, en entreprise de décoration, dans l’hôtellerie ou en association avec un traiteur.
Le recrutement du fleuriste est réalisé en réponse à une candidature « classique » (CV, lettre de motivation et entretien d’embauche).
En 2018, il existe environ 14.000 entreprises qui vendent des fleurs en France : elles font travailler près de 30.000 personnes. Le secteur connaît une légère diminution ces dernières années, mais se porte plutôt bien malgré cela.
1.5 Horaires, conditions et temps de travail
Les conditions de travail de la fleuriste la conduisent à effectuer des heures tôt le matin (pour faire le marché) et tard le soir. Après la fermeture de sa boutique (vers 19h00), elle doit encore vérifier les stocks, nettoyer et ranger.
Elle travaille également en fin de semaine (samedi, dimanche) et pendant les jours fériés, car il est souvent coutume d’offrir des fleurs lors de ces occasions (Fête du travail, Toussaint, etc).
2. Quel est le salaire d’une Fleuriste, et son évolution de carrière
2.1 Combien gagne une Fleuriste
En début de carrière, une fleuriste gagne environ le SMIC. En fin de carrière, son salaire est de 2.782€ net par mois en moyenne. On estime que le salaire moyen de la profession se situe aux alentours des 2.000€ par mois.
Cependant, une fleuriste peut gagner plus en travaillant à son compte, bien qu’il soit difficile d’estimer les revenus des indépendants. De nombreux critères rentrent en compte (région, tarifs, réputations, prestations…) et peuvent faire varier les chiffres d’affaires de façon significative d’une entreprise à une autre.
D’après la Chambre syndicale des fleuristes d’Île-de-France, 75% des fleuristes se mettent à leur compte après seulement quelques années d’expérience. Bien sûr, il faut prendre en compte qu’une fleuriste indépendante a de nombreuses charges à payer (local, marchandise, impôts, URSSAF, etc.) et qu’elle doit consacrer beaucoup de temps à la gestion de son entreprise.
2.2 Évolution de carrière d’une Fleuriste
La fleuriste qui a débuté sa carrière comme employée peut devenir responsable de magasin ou d’atelier et encadrer une équipe.
Il lui est également possible d’évoluer vers le métier de conseillère technique de vente pour l’horticulture ou vendeuse spécialisée en pépinière. Sinon, elle peut acheter un fonds de commerce et devenir indépendante. En développant des partenariats avec des acteurs de l’événementiel (wedding planner, organisateurs d’événements, etc), une fleuriste peut grandement faire évoluer son commerce et son chiffre d’affaires.
3. Quels diplômes, concours, études, formations, pour devenir Fleuriste
Pour devenir fleuriste, il faut suivre un CAP fleuriste dans un établissement agréé (CFA, lycée professionnel, école technique privée…). Il se prépare majoritairement en alternance (contrat d’apprentissage ou de professionnalisation). Pour être accepté en formation, le candidat doit avoir signé un contrat d’alternance avec une entreprise agréée.
Le CAP fleuriste se prépare en 2 ans après la classe de 3ème. Le dossier scolaire du candidat joue un rôle important dans l’entrée en formation (être titulaire du brevet des collèges). Pour entrer en formation, il faut être âgé de 16 ans minimum et de 29 ans maximum. La limite d’âge ne s’applique pas aux personnes en situation de handicap.
Pour les titulaires d’un diplôme équivalent ou supérieur, le CAP peut être obtenu en 1 an.
Programme du CAP fleuriste :
Le programme du CAP fleuriste est composé d’enseignements généraux et d’enseignements professionnels.
Enseignements généraux :
- français
- langue vivante
- Histoire-géographie
- mathématiques – sciences
- Éducation Physique et Sportive (EPS)
Enseignements professionnels :
- technologie professionnelle
- botanique
- reconnaissance florale
- techniques de composition florale
- vente et conseil
- environnement économique et social
- arts appliqués
- Protection, Sécurité et Environnement (PSE)
Il existe d’autres formations qui mènent au métier de fleuriste ou permettent de l’approfondir :
- le Brevet professionnel fleuriste permet de se spécialiser dans l’art floral,
- le Brevet Technique du Métier de fleuriste (BTM) apprend plutôt à gérer un point de vente,
- le Brevet de maîtrise fleuriste prépare à la prise de responsabilités et au management, il s’adresse aux fleuristes qui souhaitent créer ou développer une entreprise.
Pour s’installer à son compte sans diplôme spécialisé, un niveau baccalauréat est recommandé mais non obligatoire.