Quel est le salaire du Président de la République Française

Le président de la République est l’homme politique le plus haut placé de France. Mais quel salaire perçoit-il pour exercer ses fonctions ? Que devient-il après la fin de son mandat ?

Drapeau Français

1. Combien gagne un Président de la République, rémunération, primes
2. Que devient le Président de la République après son mandat

1. Combien gagne le Président de la République, rémunération, primes

Auparavant c’était au président de la République de décider du montant de sa rémunération. Jacques Chirac l’avait fixée à 7.984€ net par mois par exemple.

Lorsque Nicolas Sarkozy est arrivé au pouvoir en 2007, il a décidé de rendre cette rémunération plus transparente et de la faire rentrer dans la loi.

Depuis la rémunération du président se compose de 3 parties :

  • un traitement brut,
  • une indemnité de résidence qui s’élève à 3% du traitement brut,
  • une indemnité de fonction, équivalente à 25% de la somme du traitement brut et de l’indemnité de résidence.

À noter : le traitement du président de la République n’obéit pas à une grille indiciaire classique comme pour la quasi-totalité des fonctionnaires, mais est classé « hors échelle ».

Cette décision s’est accompagnée d’une nette augmentation la rémunération du président, puisque le président percevait alors 21.300€ brut par mois.

Après l’arrivée au pouvoir de François Hollande en 2012, celui-ci obtient par décret une diminution de 30% de la rémunération du président, qui s’élève donc à 14.910€ brut par mois.

Depuis, les revenus du président ont légèrement augmenté et ont fini par atteindre un montant de 15.203€ brut par mois en 2021.

En plus de cette rémunération, le président de la République bénéficie de nombreux avantages :

  • véhicules avec chauffeurs,
  • logements de fonction,
  • personnel de maison,
  • service de protection, etc.

2. Que devient le Président de la République après son mandat

À la fin de son quinquennat, le Président de la République a la possibilité de se représenter et d’être élu aux nouvelles élections présidentielles pour entamer un second mandat. Il ne pourra être élu que 2 fois, il n’est pas possible d’effectuer un troisième quinquennat.

Lorsqu’il quitte l’Élysée, l’ancien Président devient membre à vie du Conseil Constitutionnel. Il touche alors une rémunération de membre du Conseil (environ 13.500€ brut par mois), en plus de sa retraite de président, qui est égale au montant du traitement d’un conseiller d’État (6.227€ brut par mois).

Il bénéficie également d’un statut spécial le restant de sa vie avec certaines privilèges financés par l’Etat :

  • logement de fonction meublé et équipé,
  • service de protection rapprochée (2 policiers),
  • voiture de fonction avec deux chauffeurs,
  • plusieurs collaborateurs à temps plein.

Bien qu’il deviennent automatiquement membres du Conseil constitutionnel, les anciens présidents ne sont pas obligés d’y siéger.

François Hollande et François Mitterrand ont déclaré ne pas vouloir y siéger. Valérie Giscard d’Estaing refusa jusqu’en 2004 et Jacques Chirac quant à lui, déclare mettre ses fonctions entre parenthèses en 2011. Évidement, le refus de siéger au Conseil Constitutionnel entraîne la perte de l’indemnité.

Les anciens présidents peuvent également générer d’autres sources de revenus, ou se consacrer à d’autres activités :

  • François Hollande a rédigé ses mémoires et participe à des conférences et événements.
  • Nicolas Sarkozy a lui aussi écrit un livre et anime des conférences sur l’économie et la finance, en France et à l’étranger. Il est également resté actif au sein de son parti politique (UMP, devenu Les Républicains) jusqu’en 2016.
  • Jacques Chirac s’est, entre autres, consacré à la fondation Chirac qui prône l’accès à l’eau et à l’assainissement, l’accès aux médicaments et à la santé, la lutte contre la déforestation et la désertification, ainsi que la défense de la diversité culturelle et linguistique.
  • François Mitterrand a choisi une retraite paisible, entre écriture, lecture et déplacements politiques et familiaux.
  • Valérie Giscard d’Estaing est resté investi en politique et a siégé à l’Assemblée Nationale, puis au Parlement Européen.
  • Georges Pompidou est décédé des suites d’une maladie avant la fin de son mandat.
  • Charles de Gaulle a écrit ses mémoires et est décédé environ un an et demi après sa démission des fonctions de président de la République.